20 - Le Soleil de Colombie, vendredi 2 juin 1989 ACTUALITE Réfiexions sur la 44 iéme Assembiée générale annuelle .C. de la F Suite de la page 2 riches, les annonces classées dans les magazines de luxe, les festivals de musique, tout le monde vit du folklore, n’offre que ca. Le bourgeois urbain angoisse d’avoir perdu ses origines! Ala FFC, on apeur du folklore... Et pour cause. Dans un passé encore récent, elle s’était quasiment auto-détruite dans une querelle qui officielle- ment était a propos d’un malentendu entre Vancouver et ce qu’elle appelle les régions. Mais ga allait plus loin que ga: la FFC ne savait pas qui elle servait, ni ce qu'il fallait servir. Essentiellement cette querelle s'est régiée par la quasi disparition des Francophones installés en Colombie-Britanni- que depuis plus de vingt ans et des Francophones des Prairies. Et il n'est pas trés étonnant que Madame Marie Bourgeois dans son discours d’accession a la présidence de la FFC, non seulement, pouvait se définir d’abord comme ex-Québécoise, mais ne s’est pas sentie obligée de dire quelques mots polis sur les autres origines possibles _ des Francophones diici. Mais ae est du service, la oa ressemble a celle qui s’était auto-detruite: elle refuse ce qui est le plus simple et le plus vrai dans les aspirations des Francophones, lavolonté de garder un lien avec des modes de loisirs et de célébrations traditionnels aux Francophones d’ot qu’ils vien- nent. La FFC d’aujourd’hui, plus que la précédente aspire plutét alaprétention bureaucra- tico-monumentale du béton de centre-ville. Le sérieux. La visibilité. L’efficacité. Le pro- fessionnalisme. L’ennui. La mort. Tout ca parce qu’il lui est impossible de répondre a quelques questions essentiel- les qui définissent la commu- nauté francophone d'ici comme minorité. - A la Fédération des Francophones _hors-Québec, s'il faut en croire le discours prononcé samedi soir par M. Auréle Thériault, directeur- général dela FFhQ, la réflexion sur le sujet a progressé beaucoup plus que ce que nous offrait Mme Catherine Langyel en présentant le film «Deux voix comme en écho». M. Thériault parlait de s’ouvrir sur le monde et de s’allier avec les groupes organisés dans la_ société environnante. La conclusion du | film est la suivante: il faut choisir entre une langue ou l'autre quand on pose la question qui suis-je, parce que le minoritaire n’est personne. Quelle triste farce! Sans s’étendre sur |’expérience mino- ritaire des Francophones hors- Québec, et des succés qu’elle a créé comme Gabrielle Roy, Daniel Lavoie ou Antonnine Maillet... regardons autour de nous d’autres minorités: les Juifs, les Sihks, les Noirs, et plus minuscules encore, les Doukhobors, les Mennonites et tant d'autres. Le sentiment -d’appartenance, Videntité, se créent dans le partage et a la FFC, on ne sait pas encore s'il y a quelque chose a partager. Et ce n’est pas étonnant que tous ceux-la qui, quant a eux -chacun a sa facgon - s’assument déja comme minori- taires mémes’ils n’usent pas ou ne savent pas qu’ils ont des droits constitutionnels précis a leur disposition, n’attendent rien de la Fédération des Franco-Colombiens. Heureuse- ment, il n’y avait rien pour eux a la 44e assemblée annuelle, c’était une bien terne réunion. — Luc Alexandre Le Canada fait adopter une résolution Suite de la premiére page! la liberté, et s'inspire des principes qui ont conduit a la déclaration universelle des droits de |’Homme. Selon le ministre Clark, une telle résolution n’aurait pu étre adoptée a Québec lors du deuxiéme Sommet de la Francophonie. «// était impossi- ble pour nous de proposer une telle résolution 4 Québec parce que la Francophonie comme institution était trop jeune et pas assez forte», a expliqué le ministre Clark. Nous sommes .dans une position aujourd’hui de proposer quelque chose avec la possibilité de succés. Le Sénégal, pays hdéte du 3iéme Sommet, a été dénoncé dans un récent rapport d’Amnis- tie Internationale pour avoir pratiqué la torture a l’endroit de. certains prisonniers. Plusieurs autres pays francophones afri- cains ont aussi été dénoncés par l’organisation international de défense des droits et libertés de la personne. La terre peut nourrir le monde DEVELOPPEMENT Ef PAIX Le Canada répond a l’Institut Pasteur Suite de la premiére page que l’affaire des Annales de l'Institut Pasteur avait blessé la communauté scientifique fran- cgaise. «// ne serait pas concevable que | expression de la recherche et de _ |/esprit émanant de la France elle- méme puisse connaitre d ‘autres véhicules que notre langue». Certains pourront se deman- der pourquoi la nouvelle revue scientifique canadienne se limitera a des questions environnementales. A _ cette question, le premier ministre québécois dit croire que la protection de l’environnement est |’objectif le plus susceptible de favoriser le regroupement des pays anglophones et francophones. ; Le Canada a drailleurs annoncé un ensemble de programmes visant a appuyer les efforts de la Francophonie dans le domaine de l’environne- ment. Parmi ces programmes, on note la mise sur pied d’un réseau d’agroforesterie pour quatre pays du Sahel au coiit de 5.5 millions, de méme qu’un programme de gestion des grands fleuves dans les pays francophones. «Le gouvernement du Canada parle pour tous les francopho- nes de notre pays, mais avec nos voisins, nous avons une voix spéciale» a expliqué le premier ministre. Est4ce que la présence du Nouveau-Brunswick au Som- met de Dakar permettra de réduire les tensions linguisti- ques dans la seule province bilingue du pays? M. McKenna mise sur «le passage du temps» pour que les groupes linguisti- ques de sa province acceptent «la richesse associée au bilinguisme». _M. McKenna espére convaincre ses _ con- citoyens du potentiel et des avantages pour sa_ province d’étre un membre actif du Sommet de la Francophonie. «C’est un avantage pour la province d‘étre membre». Les Acadiens, eux, sont heureux de la tournure des événements. Pour le président de la Société des Acadiens et des Acadiennes du-Nouveau- Brunswick, avec ses ressources et ses moyens a bien préparé le Sommet... c’est trés positif pour la communauté acadienne et pour |’ensemble des franco- phones au Nouveau-Brunswick. Bilinguisme officiel en Ontario Aux Franco-Ontariens | DAKAR (APF): Le bilinguisme officiel en Ontario dépend de Vutilisation par les Franco- _ Ontariens des nouveaux servi- ces en frangais qui seront. en place dans tous les ministéres a partir du 18 novembre prochain, affirme le ministre des Affaires francophones et ministre du Revenu del’Ontario, M. Bernard GrandMaitre. Encore une fois cette année, l'Ontario n’avait aucun statut officiel lors du Sommet de la Francophonie de Dakar, préci- sément parce que cette province, qui compte 500,000 francopho- nes hésite toujours a décréter le bilinguisme par une loi. Le ministre Bernard GrandMaitre faisait partie cette année de la délégation «canadienne» et n’avait a ce titre qu’un statut d’observateur. de jouer Selon leministre, |’accueil que réservera la communauté fran- co-ontarienne alanouvelle Loi 8 sur les services en frangais en Ontario, accélérera ou ralentira le processus menant a |’adop- tion d’une loi officielle décré- tant l’Ontario province bilingue. «Si la communauté francopho- nene répond pas aprés 122 ans de /uttes pour obtenir des services en francais, je suis sar que /e gouvernement aura encore plus de réticences a améliorer ou a augmenter ces services» a déclaré M. Grand- Maitre lors d’une entrevue a Dakar, ou Sénégal. Le succés obtenu par le Nouveau-Brunswick . lors ..du Sommet de la Francophonie a Dakar ne semble pas davantage, © inciter le gouvernement onta- rien a précipiter la bilinguisa-. tion de la: province. Tout en reconneissant que "Ontario manque la chance de brasserd ; ‘bonnes. affaires lors d ; Sommets de la Francophonie, M. GrandMaitre rappelle que _/ l'Ontario a un bureau comm cial a Paris, et a mT bureau & Bruxelles. Est-ce que |’Ontario sera present a titre de gouvernement participant lors du prochain Sommet dela Francophonie? Le ministre GrandMaitre ne cache pas -que ce serait son réve. Est-ce que le réve va devenir réalité? «Cac'est une chose que — je-ne peux pas garantir, méme a “mon Cabinet, méme au premier ministre. .Ca toujours. été notre avenue et on vise cet objectif», a déclaré le ministre. A agenda | Suite de la page 5 Curtains». «Margins» montre |’auteur face a lui-méme adolescent et ses relations difficiles avec son pére. Aujourd’hui, pére d’un jeune homme excentrique et intellectuel, il essaie d’agir plus libéralement. «Curtains», une derniére rencontre avec sa mére atteinte du cancer. Avec humour, il traite de tout ce qui concerne les conflits de génération, les relations humai- “nes, la société et |’espoir. II critique. son é€ducation juive, l’existence de Dieu et |'infinité de l’univers. Superbes dialo- gues. Ces deux courtes piéces pourraient finalement n’étre que le premier et deuxiéme acte d'une seule. : Si le phénoméne se répéte, ces deux fins de semaine de discussions et de spectacles - portent les éléments nécessai- res a transformer le théatre de chez nous. mmuniser les enfants du monde d'ici 1990 — Le Canada participe non sans fierté a cette extraordinaire entreprise visant a enrayer les six principales maladies conta- gieuses qui, chaque année, tuent ou affligent de facon permanente quelque sept millions d’enfants dans les pays en développement. Pour plus d'information, adressez-vous a: Association canadienne de santé publique 1565 avenue Carling, Suite 400. > OTTAWA, Canada K1Z 8R1 Téléphone: (613) 725-3769 Téléfax: (613) 725-9826 Financé par le gouvernement du Canada . Géré par I' Association canadienne de santé publique.