| Léon Paul Gargue : Victor Hugo, c’est vraiment 'honneur de la profession.

| PARIS (AFP) - Victor Hugo, né le 26 février 1802, parlait ainsi de la guillotine: "L'infame
| machine partira de France, nous y comptons, et s'il plait 4 Dieu, elle partira en boitant, car

| 4

Le Moustique Volume 5 - 2¢ Edition ISSN 1496-8304 Février 2002

MY @ BLUSSEUE

Victor Hugo — (1802-1885) 4 Besancon, France, le 26 février.

A 14 ans, il écrivait déja dans son journal : Je veux étre Chateaubriand ou rien. Ce en
quoi il se trompait, car il fut bien plus encore : Victor Hugo et tout.

On a porté sur lui des jugements a la pelle.
Flaubert : Un immense bonhomme ! Sacré nom de Dieu, quel poéte !

Paul Claudel! : II fut ’inspiré par excellence.

Jules Renard : Les écrivains qui n’aiment pas Hugo me sont ennuyeux 4 lire,
méme quand ils n’en parlent pas.

Jean Cocteau : Hugo était un fou qui se croyait Hugo.

Quant a André Gide, tout le monde connait la réponse qu'il fit : Victor Hugo...
Hélas ! lorsqu’on lui demanda le nom du plus grand poéte frangais.

L'écrivain s'était prété au combat politique pour parvenir a ses fins: le 15 septembre 1848, il
avait présenté devant l'Assemblée un amendement a la Constitution abolissant la peine de
mort. Le texte fut repoussé par 498 voix contre 216.

Mais c'est dans son oeuvre littéraire que son combat a pris toute sa mesure, a travers cette
multitude de discours, poémes, textes, dessins ou lettres faisant plus ou moins explicitement
référence a la peine de mort, dont il affirmait que "méme les sauvages (n'en) voulaient pas".

Politiquement versatile au long de sa carriére, -il avait été de son propre aveu ultra,

bonapartiste, orléaniste, républicain modéré puis montagnard- Hugo n'a jamais varié d'un
iota sur ce combat acharné, jouant tantét de la pitié tantot du raisonnement, privilégiant un
jour le cas particulier, le lendemain la nécessité historique.

On ne saurait évoquer Victor Hugo dont la grande ombre attire de trés nombreux
visiteurs dans le fameux Panthéon a Paris. Georges Fourest, poéte charmant et irrespec-
tueux, a désigné le Panthéon d’un alexandrin fameux :« Ce grand gateau des rois dont
Hugo est la féve... »

nous tacherons de lui porter de rudes coups".

(en page 4 du Moustique du mois de septembre 2001, vous pouviez lire « Le bicentenaire de
la naissance de Victor Hugo en 2002 »)