2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 9 Décembre 1977 - PUBLIE PAR ~ Téléphone: 879-6924 HEBDOS DU CANADA des petites affaire Lenseignement pratique Il y aenviron dix ans, quel- qu’un a calculé que le plom- le professeur d’université moyen, mais moins que le docteur moyen. Plusieurs professeurs se firent plom- biers, mais on ne fit part d’au- cun plombier devenu docteur. De toute évidence, les plombiers se montrérent pré- voyants. Aujourd’hui, si l’on tient compte du nombre d’années sans revenu que les docteurs passent a I’école de médecine, le plombier moyen gagne peut-étre autant que le docteur moyen. ‘Il faut voir plus dans cette histoire que l’évidente legon que seuls d’autres plombiers et des docteurs a fort revenu peuvent s’offrir le luxe d’em- ployer des plombiers. La vraie lecon est que notre force ouvriére a été formée dans les mauvais domaines. Nous avons besoin de davan- tage de plombiers et de moins de professeurs. L’Allemagne de l’ouest et les Pays-Bas ont résolu ce pro- bléme par!’emploi d’une for- mation d’apprentissage con- sidérable. Cela a si bien mar- . ché que de nombreux experts recommandent un meilleur programme d’apprentissage pour le Canada. A notre époque, !’appren- tissage est trés attrayant. Nous avons a la fois un fort chémage chez les jeunes et une insuffisance de main- d’oeuvre qualifiée. Et, bien entendu, un programme d’ap- prentissage offrirait aux jeu- nes la chance d’obtenir l’ex- périence que tous les emplo- yeurs semblent exiger des travailleurs éventuels. 3 LE el L bE at ius LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Rédacteur: Jean-Claude Arluison eAEEE LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Courrier dedeuxiéme classe squs le numéro d’enregistrement.0046 — ¢ ¢ ’ 4 Association de la Presse iraseepnanetiony ether. D’un autre cété, l’'appren- tissage n’est pas la panacée comme le croient de nom- breux observateurs. La vé- rité est.qu’il ya plusieurs dé- fauts sérieux qui font que le svstéme. d’apprentissage eu- ropéen est inapproprié au Canada. Dans un monde qui chan- ge rapidement, par exemple, beaucoup d’apprentissages traditionnels pourraient de- venir superflus. La redon- dance est une menace plus sérieuse pour le travailleur apprenti que pour celui qui a recu une formation acadé- mique, car universitaire aen général appris a étre flexible. “Tlest peu probable queles employeurs sautent sur I’oc- casion d’engager des appren- tis. Les programmes d’ap- prentissage sont coliteux; les couts dépassent de beaucoup la productivité de l’apprenti. Plus tard, lorsque l’apprenti est devenu compagnon, il n’y a pas de garantie que la firme puisse garder ce travailleur nouvellement qualifié. Méme les syndicats ne sont pas chauds pour l’idée. Ils comprennent qu’un dé- luge de nouveaux artisans abaisserait le niveau moyen des salaires. Les syndicats ont pour instant des restrictions sur le nombre d’apprentis qui peuvent étre formeés; il est peu probable qu’ils augmen- tent ce nombre. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante considére l’apprentissage comme l’un des problémes de main-d’oeuvre les plus sé- rieux de notre époque. En pesant le pour et le contre, la Fédération recommande un mélange de formation sur le tas et de programmes d’tu- des d’écoles professionnelles. Elle fait appel a une plus gran- de coopération entre les éco- les professionnelles, les col- léges communautaires et les employeurs. Et, par-dessus tout, elle demande que tous les pouvoirs de monopole qui restreignent l’entrée libre dans le marché du travail soit : éliminés. Il n’y a aucune ex- cuse pour l’existence simul- tanée de chémage et de va- cances d’emplois. La Fédération canadienne de l‘entreprise indépendante® Editorial Pas de pitié pour les faibles... Aucun gouvernement ne peut satisfaire l'ensemble de la population. Un gouvernement de gauche se fait critiquer par le centre et la droite, un gouvernement de droite par le centre et la gauche, et un gouvernement centriste par les deux extrémes. Réussir a se faire élire, c'est rechercher la difficulté, tandis que les partis d’opposition, eux, se trouvent dans une situation privilégiée. La critique est aisée: “Si notre parti l’'avait emporté, jamais la situation économique ne serait ce qu'elle est”. Peut-.tre, mais il est absolument impossible d’en avoir une certitude absolue. L’opposition peut étudier a son gré le fonctionnement du gouver- nement, rechercher d’éventuelles erreurs de jugement; naturellement, elle en trouve, et, avec jubilation, elle les expose au grand jour. L’opposition n’a pas besoin de se mouiller. Tout ce qu'elle a a faire c’est d’une part d’éviter de commettre elle-eméme des erreurs de jugement, d’éviter des scandales et d’autre part de faire promesse sur promesse en vue des prochaines élections. L’opposition a le beau réle. En Colombie-Britannique, le gouvernement provincial fait preuve de beaucoup de générosité envers les partis d’opposition. Il semble mettre un point d’honneur a se rendre impopulaire. En particulier, notre ministre des Ressources Humaines, I’'Hon. Bill Vander Zalm fait tellement d’efforts dans ce sens que I’on est en droit de se demander s’il n’est pas masochiste. Aprés Vaffaire du Vancouver Resources Board, M. Vander Zalm a poursuivi sa lutte contre les parasites de notre société: ceux qui vivent du bien-étre social au lieu de travailler, ceux qui exploitent la commission d’assurance chémage. Pour augmenter ses revenus, notre gouvernement provincial pourrait décider d’augmen- ter la taxe devente, mais il n’est pas impatient de voir quelles seraient les réactions; ou bien, il pourrait essayer de convaincre les grosses entreprises qu'une augmentation de leurs impéts est indispensable: il ne faut pas y songer. Alors, il est beaucoup moins risqué de se rabattre sur ceux qui sont le moins aptes 4 se défendre: les personnes agées, les infirmes, les aveugles... pas de pitié pour les faibles. C’est dans I’ile de Vancouver que le ministére des ressources humaines a remporté sa derniére victoire. Il a décidé d’arréter une subvention annuelle de $14,000 au Vancouver Island Mobile Community Food Service, a la suite d’une étude d’évalua- tion. Le ministre Vander Zalm a jugé que ce service n’était pas nécessaire. Selon un chauffeur’ d’autobus bénévole, il suffit de rester quelques heures dans l’autobus pour voir 4 quel point ce service est demandé. Ce service qui a fonctionné pendant cing ans, totalement subven- tionné par le gouvernement, est destiné a livrer des produits alimentaires aux domiciles de personnes agées, aveugles, infirmes, certaines dans l'impossibilité totale de sortir de chez eux. élections. sttonoM Notre gouvernement provincial ferait bien de changer d’attitude et de trouver d'autres moyens de recueillir des fonds et de faire preuve d'un minimum de respect a légard des personnes agées et handicapées. Il devrait également commencer 4 songer aux prochaines 139e. 2% Lettres au rédacteur Chers Messieurs, Veuillez accepter mon cou- pon d’abonnement, plus deux dollars de don. J’apprécie beaucoup ton petit journal, car il me permet de garder et amélio- rer mon frangais. Pour les francophiles comme moi, ton — journal est une des seules facons de se tenir au courant de ce qui se passe dans le La Société des Acadiens du N.-B. déplore la lenteur du gouvernement a nommer les membres du comité qui devrait étudier la situation dans les districts scolaires bilingues de la province. Rappelons qu'il y a presque un an que le premier minis- tre Hatfield annongait la création de ce comité et le comité ne s’est toujours pas mis.a la tache. La Société des Acadiens du N.-B. se dit désappointée de voir une telle hypocrisie de la part du premier minis- tre, qui fait des déclarations a gauche et a droite sur la question de l'unité nationale mais ne semble méme pas intéressé a régler un proble- me aussi urgent que celui des districts scolaires bilin- gues. milieu francais en Colombie et au Canada. Je vous salue tous et j’espére que votre journal continuera 4 avoir bien du succés, Merci beaucoup de la part des francophiles dela Colom- . De Vhypocrisie bie! Sincérement, J.K. La Société des Acadiens du N.-B. demande aussi au premier ministre pourquoi il - n’a pas encore répondu a la lettre qu'elle lui faisait par- venir le 15 septembre der- nier, et qui faisait état justement de quatre déclara- tions contradictoires qu'il avait fait sur la question des écoles et districts bilingues et ce dans une période de 6 mois. - Serait-il en train de cher- cher des arguments pour nous faire croire qu'il est - sérieux et sincére et qu'il veut régler ce probléme a tout prix, ou bien le probleé-, me est-il si peu important _qu'il'ne métite auctine ¢onsi- dération. . on signale une diminution de Le Consulat Général de France-& Vancouver | rappelle aux citoyens de nationalité francaise que les listes électorales en France seront closes au 31 décembre. Les demandes d’inscriptions doivent main- tenant quitter le Canada le plus tét possible et au plus | tard entre le 15 et le 20 décembre. D’autre part, les formulaires de procuration pour les prochaines élections législatives des 12 et 19 mars 1978 sont d’ores et déja a la disposition des Frangais. Le Consultat Général de France est situé au 736 Granville, 8 Vancouver. Tél. 681-2301. TROUVEZ- Statistiques NOUS NE es PL OOUVEE Les estimations des nais- sances, des mariages et des décés au cours de l’année qui s'est terminée en septembre 1977 étaient respectivement de 360,000, de 191,000 et de 168,320. $10.00, _ par année __ FRANCE —Bgae réservations “et billets: Par rapport,aux.évalua- tions de l’année précédente,. - 1.2% dans le nombre de”... naissances, un déclin de 3.9% dans le nombre de”: Ginette Pelletier mariages et une augmenta- — tion de 0.8% dans le nombre 263-2488 do.décds <<»: xa 7. ofc de amemee de yorases Mi Si ieee es. Ritu ai 7 ee e-des francophones S. JORDAN & SONS 8676, rue Granville yeainanae) ata VBMOONV ER Les taux estimés pour 1,000 habitants pour l’année se terminant en septembre — 1977 étaient de 15.5 (nais- sanees),-de 8,2-(mariages).ct:.. de 7.2 (décés).