ENSEIGNER ET APPRENDRE LE FRANCAIS... furent Norman Black et K. Brain, tous deux de Vancouver, qui jouérent un réle crucial. Et méme durant cette réforme qui fut la plus radicale dans I’histoire de l'éducation dans la province, les objectifs de l’enseignement du frangais restérent de deux ordres: développer la capacité de lire le frangais et élever l’estime des éléves pour les autres pays (non compris le Québec) (26). En novembre 1937, Kathleen Brain ne put trouver que trois raisons pour lesquelles l’enseignement du frangais était digne d’in- térét: le francais avait une utilité étymologique pour l’éléve d’anglais; il aidait certains étudiants a comprendre le sens des nouvelles venant de l'Est du Canada et de France; et cela pourrait étre de quelque utilité pour un futur homme d'affaires (27). Le cataclysme de la Deuxiéme Guerre Mondiale fut nécessaire pour changer définitivement le FLS dans les écoles de Vancouver. De nouvelles techniques d’enseignement des langues prirent jour; les relations entre le Canada et le reste du monde augmentérent en qualité et devinrent meilleur marché. Les vétérans de la guerre sinscrivirent en grand nombre dans les écoles secondaires et les universités et; tout naturellement, le francais fleurit et on assista a l’élaboration dé nombreuses théses. Au cours des années cinquante, » de nouvelles techniques d’enseignement furent appliquées dans le . secondaire et méme dans I’enseignement primaire. Vancouver in- troduit; er’ 1961, le FLS aux niveaux VI-VII, quand apparut, a la suite du Rapport Chant, la législation provinciale sur les programmes d’enseignement (29). 3. FLS démarre: 1960-1986 Ce sont deux documents officiels qui marquent le début du changement réel du FLS a Vancouver: le Chant Royal Commission on Education et le rapport Macdonald sur l’enseignement supérieur en Colombie Britannique (30). Le Rapport Chant était l’excuse dont avaient besoin les enseignants pour renforcer I’importance du frangais oral et pour l’introduire a un stade antérieur dans la vie des éléves, et de canadianiser le sujet d’étude. Comme il est dit plus haut, la Commission et'la législation sur le bilinguisme et le biculturalisme eurent des effets immédiats. A Vancouver —-bien que le phénoméne immersif soit en dehors de l'aire considérée ici—cela conduisit a organiser—dés 1970—des classes d’immersion en frangais a partir de l’école maternelle et augmenter d’un grade annuellement par la suite. Vers le millieu des années 1980, il existait 12 écoles d’immersion et 1980 éléves, de lécole maternelle au secondaire qui suivaient une éducation large- ment francaise (31). Entre temps, l’inscription au FLS en Colombie Britannique augmenta de 6% en 1971 a 29% en 1980 (32). L’université de la Colombie Britannique changea les régles d’admission entre 1972 et 1986 et ne requérait plus le frangais ou toute autre langue. Malgré ce changement, l’inscription dans les cours pour gradués et sous-gradués resta stationnaire durant cette période. La recherche sur le “fait francais” en Colombie Britannique connut un début de développement; des résultats furent publiés par des membres des départements d’anthropologie, sciences politiques, éducation et d’histoire et non pas seulement par ceux du département de francais (33). C’est en 1983 que commenga a l’université de la Colombie Britannique l’enseignement du premier cours complete- ment en frangais—éducation professionnelle pour les enseignants de Vécole d'immersion. TABLE I Enrolment in Selected Subjects by Grade and Year in Certain British Columbia High Schools, 1897 & Ss p = § L & = ci ey s mc g 2 Total & § a wv ~ c 5 School £ ‘S & way ne o 3 LY g x 2 é x 8 $ ¥ § g 8 § ¥§ Enrol. High Schools ae a 5 v SF g oe. oF s © 1896-7 Nanaimo 53 53 53 44.~—Ss«29 4 19 9 — — — 33 New Westminster 94 52 94 94 89 9 87 7 94 Vancouver 150 — 117 150 135 22 58 42 153 Victoria 161 161 161 161 140 2 140 64 — 53 161 161 TOTALS 1896/7 395 266 425 449 393 37 304 122 _ 53 161 461 1895/6 372 326 422 448 371 72 , 295 196 — 50 66 445 / Notes: 1. Source: British Columbia, Department of Education, Annual Report, 1896-1897, (Victoria: Queen’s Printer, 1898), pp. vii, vxi, xiii, xxxv. 2. Victoria High School was organized in 4 “divisions” or grades, Vancouver in 5, New Westminster in 2 and Nanaimo in 1. Pupil age ranged from 12 to 20 years, and pupil-teacher ratios ran from 1:1 to 59:1 in various classes and subjects. 3. Subjects excluded from the table for purposes of this discussion: “Sixth Reader,” dictation and spelling, linear drawing, geography, composition, rhetoric, anatomy, Roman history, Grecian history, ancient history, general history, book-keeping, arithmetic, mensuration, geometry, trigonometry, natural philosophy, botany, zoology, astronomy and chemistry. Le chronographe Volume III no. 1-2, Printemps-Eté 1986 21