canal 7 a Vancouver et canaux 3 et 8 a Victoria Programme de la télévision francaise de Radio-Canada VOL.2 NO.10 Vendredi 9 Décembre 1977 Les amateurs de ballet seront comblés le dimanche 11 décem- bre a 21 h 30 s’ils veulent bien regarder les Beaux Dimanches. Au programme, trois chorégra- phies d'Eva von Gencsy et de Genevieve Salbaing: Warm Up, Jazz Sonata .et Up There... Souls Dance Undressed To- gether. Warm Up se présente com- me un condensé, spécialement chorégraphié pour la scene, des principaux exercices d'une classe de jazz. Il s’agit en fait du «vocabulaire» de base du danseur, tel qu’on l'enseigne justement aux Ballets Jazz. Les téléspectateurs pourront d’au- tant mieux se rendre compte de la technique rigoureuse quiil faut acquérir pour devenir dan- seur de jazz; que le groupe Har- monium a bien voulu enregistrer spécialement pour |’émission une version nouvelle de ses deux mélodies les plus po- pulaires composées_ par. Serge Fiori: «Un musicien, parmi.tant d'autres» et «Dixie». Viendra ensuite Jazz Sonata. Ce ballet, commandé en 1975 aux Ballets Jazz pour leur par- ticipation au Festival interna- tional de la danse a Venise, combine les éléments de danse classique et de danse de jazz qui sont a la base de la techni- que de la compagnie. Sur une musique originale de Trevor Payne, qui s'inspire d'une mélo- die de Brahms comme ouvertu- re de danse académique, le the- me devient rapidement syncopé; ce qui entraine les danseurs dans un joyeux ballet ol! se mé- lent pas de deux lyriques et déhanchements rythmiques pour se terminer par une véritable «jam. session», alors que cha- que danseur improvise un solo. Finalement, avec Up There... Souls Dance Undressed Togeth- er, nous aurons un ballet en six mouvements, chacun repré- sentant un état d’ame: le mys- tére, le jeu, le calme, la pas- sion, la solitude et l’espoir. Ce ballet est chorégraphié sur une musique pour instruments de percussion composée et enre- gistrée spécialement pour les Ballets Jazz par Paul Duplessis et Dido. Danseurs solistes: Mario Ber- trand, Nathalie Breuer, Dimitri Costomiris, Olesia Cyncar, Hea- ther Farquharson, Peter George, Carole Grange, Donaleen Hind- ley, David MacMurray Smith, Louis-André Paquette, Thomas Pearce, Patricia Strauss, Mary Sullivan et Lorne Toumine. Musique originale: Trevor Payne, Paul Duplessis et Dido et Harmonium pour Warm Up. Chorégraphie: Eva von Genc- sy. Maitre de ballet: Laszlo Ta- masik. Costumes: Nicole 'Mar- tinet et Richard Lorain. Réalisa- tion: Pierre Morin. Script-assis- tante: Suzanne Durand de Car- denas. : La troupe des Ballets Jazz Eva von Gencsy et Geneviéve Salbaing Expression de notre temps, mélange de stricte technique et - d'‘improvisation, les Ballets Jazz Le cardinal de Richelieu Une série de six épisodes sera consacrée a Richelieu et débutera le mercredi 14 dé- cembre a 21 heures, dans le cadre de Hors série. Cette réalisation de prestige fera mieux connaitre la vie de cet homme d’Eglise et de pouvoir. Face a un siécle d'intrigues, Ri- chelieu doit faire fi-de la. haine du peuple et de ‘l’agacement d'un roi faible, pour servir son idée de la France. Cette série a été congue de maniére a sa- tisfaire aussi bien les amateurs d'Histoire les plus exigeants qu'un public moins averti qui trouvera, dans ces films, un di- vertissement de choix. L’Envol du hobereau Le premier épisode permet de découvrir les origines du cardi- nal. Les Richelieu, issus d'une famille poitevine, participent a la fois, par leurs alliances, du clergé, de la noblesse et du tiers état. Armand Duplessis voue a son pére une admiration sans bornes et la mort de ce dernier durant la guerre civile ‘oblige € mener une vie sans cesse menacée. Destiné a la carriére des armes, il devient évéque de Lugon en, 1607 a la suite de la renonciation de son frére cadet. Il n'a alors que 22 ans. Le premier épisode brosse la fresque d'un temps agité ot le jeune évéque montre, malgré son autorité, une certaine vul- nérabilité intérieure. Un évéque en enfer Dans le deuxiéme épisode, vous verrez Armand qui devient ministre du tout-puissant favori de la reine mére, Concini, maré- chal d’Ancre. Richelieu méprise le jeune et faible roi Louis XIll et s'appuie sur Marie de Médi- cis et sur l’étrange confidente de la souveraine, Léonora Gali- gai. En dépit de son arrivisme et de ses liaisons dangereuses, il amorce sa grande politique lorsque le monarque, réussissant un audacieux coup d Etat, fait tuer le maréchal et prend per- sonnellement le pouvoir.. Ar- mand, conseiller intime de la régente, manoeuvre de telle ma- niére qu'il parvient 4 se rendre indispensable tant au parti du roi qu'au parti de la reine mére. Aprés deux guerres civiles .et d’extraordinaires intrigues révé- lant la mentalité des féodaux, l'évéque de Lucgon, désormais cardinal de Richelieu, devient premier ministre. L'Amour et La Rochelle Le troisigéme épisode montre comment ce siécle de raison est aussi le siécle de la folie. Le cardinal, luxueux vizir, lutte en- tre deux factions: celle ‘des «bons chrétiens» tout dévoués comme la reine mére au pape, a l'Empire et & |'Espagne, et celle des «bons Francais» toujours en- - clins & s’appuyer sur les prin- (Suite p.4) ont su gagner un public enthou- siaste qui, depuis cing ans, ne fait que croitre — et leur a per- mis de parcourir le Canada, |’Eu- rope, les Etats-Unis et les Ca- raibes. La troupe fut bien ac- cueillie partout. Qu’on en juge. Selon Angéle Dagenais, du De- voir: «Les Ballets Jazz ont réus- si une synthése nouvelle et ori- ginale au tableau des éléments de la danse contemporaine.» Dans le Corriere. Italiano, a Ve- nise, en 1975, on pouvait lire ceci: «Les Ballets Jazz de Mont- réal: une compagnie excellen- te, harmonieuse et dynamique. L'heureux mariage de la danse et de la musique moderne.» Quant &@ Jean-Paul Brousseau, de La Presse, il écrivait, en fé- (Suite p.4) Les femmes etla peinture A Femme d’aujourd’hui cette semaine, une premiére mondia- le: Quatre siécles de peinture de femmes. Le 27 novembre dernier, un événement majeur dans l'histoire de l'art et dans celle des femmes prenait fin au Brooklyn Museum de New York: l'exposition Women Ar- tists 1550-1950, organisée par le Los Angeles County Museum of Art. Cette exposition, qui consti- tue une premiére mondiale, ras- semblait des peintures emprun- tées a des douzaines de collec- tions privées et publiques a tra- vers le monde et comprenait plus de 150 tableaux de 84 fem- mes-artistes dont les oeuvres s'inscrivent dans la tradition eu- ropéenne ou d’artistes américai- nes ayant travaillé avant. 1950. Depuis son ouverture en dé- cembre 1976 au Los Angeles County Museum of Art oi: elle a attiré plus de 110,000 visi- teurs, |’exposition a circulé d’est ‘en ouest, dans quatre musées des Etats-Unis. Une équipe de Femme §d’au- jourd’hui s'est rendue au Brook- lyn Museum & New York d'ou elle a rapporté un long reporta- ge sur cette exposition désor- mais historique. Ce reportage — qui comprend deux parties qui seront diffusées les lundis 12 et 19 décembre, permettra aux téléspectateurs du réseau fran- cais de Radio-Canada, non seu- lement de voir les oeuvres de femmes artistes mais aussi de comprendre jusqu’a quel point la condition des femmes a tra- (Suite p.4) Aline Desjardins