LE SOLEIL DE COLOMBIE, vendredi 16 janvier 1981 11 eas § Carmet d'un voyageur mmm «Année des Francais» Roger DUFRANE suite Mardi 12 aoat Frameries, commune, villa- ge ou ville, je ne sais trop, 12000 habitants en 1924, 12000 aujourd’hui a peu changé en 50 ans. Mais ce ' pays noir est devenu un pays | vert. Les houilléres péricli- tent et les petites industries subsistent. Dirai-je encore que son atmosphére m’a paru moins vibrante que jadis? Moins de jeux dans les rues. Et pourtant fanfares et chorales subsistent et vont se produire jusqu’a Paris. Je longe d’anciens corons. En marge du bourg, revoici Fleignies. Au milieu d’une pature se tassait ici une motte boisée. Enfant, cette butte avec ses grimpettes et ses arbres ou se cachaient les amoureux m’intriguait. Que faisait-elle 14, en plaine ver- ‘doyante ot paissaient les vaches? J’ai appris par le beau livree acquis rue de la Brabanconne qu'il s’agit d'une motte féodale, c’est-a- dire une de ces buttes artifi- cielles élevées par les barons du haut Moyen-4ge pour y édifier leur donjon, en bois en ces temps lointains. La butte aujourd hui est cachée par un pare public et protégée par une cloture. Et la fontaine voisine ot nous allions boire, je ne la trouve plus parmi les fouillis des arbres. Seul un écriteau me l’indique: “Sour- ce qui coule depuis des temps immémoriaux”. proclame le panneau comme si c’était grace au bourguemestre et son équipe qu’elle coule depuis si longtemps. _ Jerends visite a une vieille cousine. Elle me recoit avec gentillesse: liqueurs, biscuits raccompagement sur la porte la politesse du coeur. Puis je vais revoir une autre dame, ancienne amie de mes grand- parents. Elle vivote dans un home pour vieillards. Ceux de mon age, en vacances dans le midi, je ne les rencontrerai + pas. Je ne les reverrai qu’en pensée, a travers les propos un peu embrouillés des viei- lards. Propreté fleurie et triste des maisons de retrai- te.Ici one ne vit plus vraiment que de souvenirs. Les vieux sont assis comme a V’école. On leur sert le café; on leur montre un film. Les heures s’égrénent. I] remon- tent aleur chambre. Par la fenétre, ils contemplent un terril, celui des fosses de Noirchain, ailleurs un clocher prés d’une ligne de chemin de fer. YTravaux, mariages, départs, c’est tout le film de leur jeunesse abolie. Le soir de retour 4 Bruxel- le, je traverse a pied les alentours de la rand-Place. Les lampadaires raménent le jour les belles demeures patriciennes, laissant dans l’ombre les réclames et le tape-a-l’oeil de notre époque. Mercredi 13 aoat Journée de repos au milieu de mes vacances. Je ne sortirai que ce soir. En attendant, faisons le point. D’abord, je dois constater que mon séjour est plus enrichissant qu’un séjour en pays inconnu. Les musées et les églises d'ici je les connais assez pour les négliger et participer ala vie du cru. En terre inconnue, on ne voit que des employés d’hétel et des interprétes. En pays d’enfance, on vit double. “Tiens, on a démoli la vieille église pour la remplacer par une neuve. J aimais mieux l’ancienne! Et on évoque le temps heureux ou on jouait autour. “Tiens Mon amie d’enfance n’a pas changé! Mais non! C’est sa fille, et elle ressemble étonnamment 4 la mére dutemps que je l’em-. menais au cinéma!” D’ail- leurs tant d’années nous séparent, la mére et moi, qu'il serait mal a propos, en présence du mari, d’évoquer nos escapades d’étudiants. Mais je réve et elle réve; et au moment de repartir, son regard et son sourire me disent qu’elle aussi se sou- vient. : Ainsi les pélerinages au pays natal nous sacrent voyageurs du présent et du passé. Je loge dans une maison de quartier aux rues enverdu- rée. De la fenétre du salon, a cété de la cage ot sautille un canari, je vois les enfants jouer dans la rue, les ména- géres commérer. La nuit, je loge dans les combles. Par la fenétre a tabatiére, je voie les pointes de peupliers quui frémissent avec des hou hou; et j'ai tout le loisir encore de ranimeer le passé. Ce soir, je traverse aux lumiéres le pare endormi du Cinquantenaire. Seul entre les parterres ot chante un grillon, je longe les allées sablées. Les trois arcades, leur char au sommet, tran- chent noir sous le ciel bleu sombre. Le jet d’eau agite ses voiles blancs et murmure La-bas, l’avenue de tervue- ren, bordée de marronniers, court vers la forét. Je hate le pas vers le quartier de la Chasse. Je pourrais manquer le dernier autobus. La rue déserte descend, puis monte. Ici et 1a, quelques rares cafés, tout en lumiéres et bruits, raménent la vie. Je m’égare. Voici justement un café. Je monte les trois marches. Desrires dans la fumée. Des senteurs de cer- voise. Une atmosphére de kermesse. Je m’adresse 4 un monsieur jovial et rouge accoudé au comptoir. “Com- me vous voules, dit-il, c’est par la!” Puis il retourne en titubant a ses libations. A suivre. Dictionnaire _québécois Dictionnaire de la langue québécoise. de Léandre Bergeron. 600pages et 20,000 mots ou expressions québécois. I s’agit de la plus ambitieuse entreprise de recensement des mots du vocabulaire québécois. Léandre Berge- ron (auteur du “Petit Manuel d’histoire du Québec”) nous livre en vrac tous les mots employés au Québec, aussi bien les anglicismes évidents et les injures, que les plus belles expressions francaises créées en Amérique du Nord. Il ne s'agit pas d’un éloge du joual (terme que Léandre Bergeron attribue aux intel- lectuels des années 1960) mais dela langue parlée au Québec: le francais du Larousse: du Robert et les mots employés ici. Ce dictionnaire s’attache uniquement a4 ces derniers. (Editions V.L.B.) Commandes: Gelfan, Comptoir littéraire, 947, rue Duluth est, Montréal, Qué H2L 1B7. Prix ; $29.95, frais de port inclus pour tous les pays. au: Greffier, Ottawa, Ontario. — K1A 0A6 Tél: (613) 992-5827 Le Sous-comité sur les pluies acides du Comité permanent des péches et des foréts prévoit tenir des séances publiques le lundi 16 février 1981, a 9 h 30 du matin, a ’hétel Four Seasons de Calgary, en vue de poursuivre l’étude et faire rapport sur les pluies acides. Les individus et les organismes sont invités a faire parvenir leurs opinions par écrit, ou faire part de leur demande de comparaitre, au greffier du Sous-comité, dans le plus bref délai possible, au plus tard le 9 février 1981. Les témoins invités 4 comparaitre devant le Sous-comité seront choisis parmis ceux qui _auront fait parvenir leurs opinions par écrit ou fait part de leur demande de comparaitre. Tout mémoire, toute correspondance ou toute demande de renseignements devra étre envoyé Sous-comité sur les pluies acides du Comité permanent des péches et des foréts, Chambre des communes, HOUSE OF COMMONS CANADA SOUS-COMITE SUR LES PLUIES ACIDES DU COMITE PERMANENT DES _PECHES ET DES FORETS x Président M. Ron Irwin, député SUB-COMMITTEE ON ACID RAIN OF THE — STANDING COMMITTEE ON. - FISHERIES AND FORESTRY The Sub-committee on Acid Rain of the Standing Committee on Fisheries and Forestry plans to hold public hearings at the Four Seasons Hotel in Calgary, on Monday, Feb- ruary 16, 1981 at 9:30 a.m., to investigate further and report on all aspects of acid rain. Individuals and organizations are invited to forward written submissions, or requests to appear, to the Clerk of the Sub-committee, as soon as possible, but not later than Monday, February 9, 1981. Witnesses invited to appear before the Sub- committee will be chosen who will make submissions or who have requested to be heard. All briefs, correspondence or inquiries should be addressed to: Clerk, Sub-committee on Acid Rain of the Standing Committee on Fisheries and Forestry, House of Commons, Ottawa, Ontario. KIA 0A6 Tel: (613) 992-5827 Chairman Mr. Ron Irwin, M.P. from among those C’est le 20 septembre 1780 que le général George Washington et le général frangais, le Comte de Rochambeau, se rencontrérent 4 Hartford, capitale aetuelle de |’état. Les deux généraux y discutérent les stratégies qui menérent les Américains a la victoire contre la Couronne anglaise a Yorktown (Virginie). Le gouverneur de |’état américain du Connecticut, Mme Ella Grasso, a déclaré que l’année 1981 serait “Année des Frangais”, afin de commémorer les événements historiques qui prirent place dans cet état pendant la guerre de l'Indépendance américaine. L“Advisory Commission on American and Francophone Cultural Affairs,” 38 Harvest Lane, Bristol, Connecticut, 06010, prévoit diverses activités culturelles entre le ler avril et le 3.1 octobre 1981. Pour plus de renseignements sur ces activités, priére de s’adresser a l’adresse ci-dessus. [tiré du journal Louisiane] a SOLUTION: iN MMW Sle ls | PLAT RI 5 NIE RI P| nea rE E 2 eo SOLUTIONS DEUX PAR DEUX : 1. Naséau - 2. Canon - 3. eae ee ae! Boulet 4. Jaret - 5. Crow LE REFLET ie eee Arc plus tendu - Fléche é- ALE BONNE PLACE moussée - Un noeud a la ficelle - Plume plus grande - Brassard - Pantalon plus large - Une frange de plus au pantalon. ; - ]. New York - 2. Philadel- phie - 3. Washington - 4. Miami - 5. Houston - 6. San Francisco.