U | ctl avs asst la cet Laat hs ce a lh ol La tam a ct pt taal fn a A tt Nat A OAL DDS elit DID fat erent Osh ED DAD SOLIS 0% PD I 0PD O et er fir 0m f cm aaan tes ofd ofa (A pom perenn th che (0 cn hen ty a in ll ePID fm nN AAA lO OND i tel Ae an an a A AD eam AO A in Mei Dement AM Ota flee, 7 | 2 - Le Soe pe CoLomBiE, VENDRED! 6 aotT 1993 Billet Demission Les questions ne man- queront pas de se poser a pro- pos de la démission de M. Gérard Veilleux du poste de président de la Société Radio- Canada. Les Canadiens et les Canadiennes ne trouveront pas réponse dans l'aimable com- muniqué de presse qui a suivit l'événement et la suite d'éloges a "celui qui a tenu la barre durant une des périodes les plus tumultueuses qu'ait connu la Société". On trouve des af- firmations qui soulévent de nouvelles questions et qui invi- tent a certain septicisme. Tou- jours dans le communiqué, on peut lire : "I/ a su profiter des possibilités et des défis offerts par les nouvelles technologies, le nouveau contexte politique et la transformation du pas- sage audiovisuel pour donner ala SRC une direction qui lui permettra d’‘étre a l'avant- garde des radiodiffuseurs pu- blics dans le monde." Il serait trés agréable de seréjouir de tant de positivisme, mais hélas, ce bel enthousiasme risque fort de succomber si le gouvernement fédéral s'entéte a appliquer les 150 millions de qu'il a envisagées pour les bud- gets de la Société. L'application de telles coupures risque de se traduire, une fois encore, par le licencie- ment de personnes qualifiées dont les talents multiples sont indispensables aurayonnement et a l'existence méme d'une radiotélévision canadienne di- gne de ce nom. Silanouvelle présidence se voit obligée de faire face a une telle éventualité, il serait souhaitable qu'elle s'inspire de la loi immuable de la vie des abeilles qui consiste a restrein- dre le nombre des reines en encourageant la multiplication des travailleuses qui aménent le miel a la riche. Pour que la Société Ra- dio-Canada continue a étre une de la culture canadienne, qu'ils soient minoritaires ou majori- taires d'un océan a l'autre et dans les langues du pays, tous les canadiens et les canadien- nes doivent s‘unir pour arréter cette émoragie qui peut étre ‘fatale. Ne laissons pas Radio- Canada devenir une machine inhumaine, porteuse de valeurs étrangéres sous la direction de cadres supérieurs sans visage. Al'approche du prochain changement de gouvernement, les électeurs doivent faire de l'avenir de la Société Radio- Canada un enjeu politique im- portant; aprés, il risque d'étre trop tard. Jacques Baillaut Causons belge Les Belges, comme les Canadiens francophones et les Suisses romands, ont aussi un vocabulaire spécifique. Entre le bon et le mauvais, le choix est souvent difficile. Spécial Belgique sorte d'épine dorsale des arts et En belge : J’attendais le train nonante sous l’aubette a lentrée de la dréve; mon filet a provisions rempli de pistolets, de chicons et de vidanges pesait bien lourd. Je savais a peine le porter, mais je me répétais intérieurement : “tu ne peux pas le poser a terre”. Le tram arriva enfin, me soustrayant a une drache glaciale; jem’y engouffrai et sa chaleur me fit songer a celle de mon feu ouvert au pied duquel j’allais bientét me blottir, allongé sur le tapis plain du salon. Traduction frangaise : J’attendais le tram quatre-vingt- dix sous l’abribus a l’entrée de Vallée; mon cabas rempli de petits pains, d’endives et de bouteilles consignées pesait bien lourd. Je pouvais a peine le porter, mais je merépétais intérieurement : “tune dois pas le poser a terre”. Le tram arriva enfin, me soustrayant a une averse glaciale; je m’y engouftrai etsachaleurme de ma cheminée au piedde laquelle jallais bientét me blottir, allongé sur la moquette du salon. Que le francophone étranger en visite dans nos parages se rassure : une i.e.) te accumulation de belgicismes se rencontre rarement, comme dans texte témoin, le fameux “une fois” (du néerlandais eens) qui , pour les francais, est la locution “cliché” par excellence du parler belge. Comme le fameux “accent belge”, il s’agit d’un phénoméne limité au parler bruxellois, lequel est beaucoup plus “contaminé” par le flamand que le francais parlé en Wallonie. Ce franco-bruxellois, qui a acquis sa notoriété avec “Les bonbons” de Brel, est celui auquel les Frangais et autres francophones de passage sont le plus souvent “exposés”. De la a identifier ce parler trés particulier au francais de Belgique en général, il y a un pas. Quant a l’accent qui le “supporte”, s*il accroche ainsi les oreilles étrangéres, c’est qu’il est le seul en Belgique as’écarter dela norme de prononciation frangaise qui place l’accent tonique sur la fin de la phrase et la derniére syllabe des mots. L’accent wallon, d’ordinaire chantonnant et neu trainant, respecte cette norme francaise et est assimilé dés lors pour peu qu’un septante ou nonante ne vienne pas trahir leur origine a des acc en t-s provinciaux “ du Nord” (de la France, s’entend). D’une fagon générale, les belgicismes ont longtemps été mis en bloc a l’index. Une évolution récente, en partie liée a l°>émergence d 2-2 ne l°exemple concocté ici de toutes piéces, en l’espace de trois phrases! On recense en fait des centaines de belgicismes affectant le frangaisde nos régions : s’y ajoutent, comme partout, d’innombrables “idiotismes” régionaux. Dans 1’exemple fabriqué ci-dessus, nous avons fait figurer les principales “essences” des belgicismes en question : wallonismes, picardismes et flandricismes tant du vocabulaire - que de la grammaire. Chicon est wallon; aubette est picard; dréve estune jolie francisation duflamand dreef. La confusion entre savoir, pouvoir et devoir est une contamination, funeste celle-1a, de flamand. Nous avons ajouté des usages spécifiquement belges dont Porigine est malaisée a établir : pistolets pour petits pains, vidanges pour consignes, feu ouvert pour cheminée, tapis plain pour moquette. On s’étonnera que nous n’ayons pas fait figurer dans ce francophonie plurielle, a conduit a faire le tri entre le bon grain et Vivraie. Vivent donc nos aubettes : nos chicons et nos dréves, nos septante et nonante! Pour le surplus, il suffit de prendre garde, en présenced’ autres francophones, a des usages compris seulement de nous mémes. A | l’heure ot se multiplient les échanges entre les francophones de toutes les latitudes, il faut pouvoir, savoir... et vouloir étre bi ou multilangagier. Dans la méme langue... Quant a ceux qui, chansonniers parisiens, persisteraient 4 pourfendre le frangais de nos marches septentrionales, rappelons-leur tout de méme |’existence de ces grammairiens révérés par toute la francophonie que furent les regrettés Maurice Grévisse et Joseph Hanse, leur érudition aura racheté beaucoup de nos cuirs, pataqués et solécismes... Claude De Groulart Le déces du roi Baudoin A l'heure oi nous mettons sous presse, nous apprenons que Baudoin ler, roi des belges est mort dimanche ler aoit al’ age de 62 ans. Fils de Léopold II, pére. Il épouse Fabiola de Mora Y Aragon en 1960. il devient roien 1951 420 ans, suiteal’abdicationdeson | — BClin_d'oeil| d'oeil ; | ADDREY. ei: Dv NPD, ee A _DEMISSIONNER... Le seul journal en frangais 4 l'ouest des Rocheuses “SANS PEUR NI FAVEUR" Président-directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef : Frédéric Lenoir Administration et gestion : Noélle Mathis Journaliste-photographe : Pierre Longnus Infographisme : Suzanne Bélanger, Eric Cété _ Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Claudine Lavallée, Marielle Croft, Catherine Lannoy Collaborateurs Arts et spectacles : Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour, Marie Michaud, Marc Fournier, Yvan Brunet, Claire Bédat, Louis Anctil Ventes : Jean-Yves Bergeron Ouverture du journal : 9h 4 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, C.-B. V6éA 2W3. Tél : (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax : 683-9686. L'abonnement annuel cofte 25$'au Canada, 30$ a ['étranger. Le journal Le Solefi de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624 Impression: Horizon Publications Hebdomadaire fondé en 1968 par André Piolar