tériens, deux ouvriers et deux malades furent massacrés avec cruauté, tandis qu’une quarantaine de femmes et d’enfants furent pris en otages. Prévenus du tragique événement, le pére Jean BROUILLET et les freres PANDOSY, CHIROUSE et BLANCHET se chargérent de donner une sépulture décente aux restes des victimes et de soigner et consoler les survivants, avant de se réfugier au fort Walla-Walla, car les CAYOUSES étaient décidés a faire d’autres victimes. Le chef-facteur du fort Vancouver, Peter OGDEN, de la Compagnie de la Baie d’Hudson, fut prévenu et vint en force traiter la remise des otages, avec succes. LORDINATION DU PERE PANDOSY La rumeur courant alors, que les forces des armées américaines étaient en route afin de venger le massacre Whitman, Peter OGDEN décida d’envoyer les otages libérés 4 Orégon City. Il demanda a Monseigneur Magloire BLANCHET et au pére RICARD de les accompagner. Ils acceptérent mais non sans avoir auparavant célébré Yordination des fréres PANDOSY, CHIROUSE et BLANCHET, en cette situation d’urgence. Ainsi Charles PANDOSY devint prétre a WALLA-WALLA, a l’age de 24 ans. Pere Casimir CHIROUSE, O.M.I. Cross in the Wilderness, K. Cronin, p.9 CHARLES-FELIX PANDOSY, O.M.I LA MISSION DE ST-JOSEPH La venue d’un corps expéditionnaire des forces américaines et les chocs sanglants qui s’ensuivirent obligérent les Oblats 4 abandonner leurs Missions et a s’installer aux DALLES, 4 350 km plus au sud, vers le bas du fleuve Columbia. Dés la premiére accalmie, le pere PANDOSY et ses compagnons revinrent dans la vallée des YAKIMAS ou ils érigérent la Mission St-Joseph, 4 la demande expresse du chef KAMIAKIN dont le pére PANDOSY s’était fait un allié et un protecteur et KAMIAKIN leur donna quelques terres de son territoire: il désirait que les “robes noires” enseignent l’Evan- gile a sa tribu. ENTRE LES INDIENS ET LES AMERICAINS Au cours des années suivantes, les Oblats servirent 4 plusieurs reprises de médiateurs entre les Indiens et les Américains dans les conflits de territoires. “Le systéme de ‘Réserves’ introduit a cette €poque fut considéré insupportable par les indiens, restreignant leurs libertés séculaires, et méme entaché de tricheries, par des accords qu’ils ne pouvaient pas honorer.” (recherche A. SPAGNOLO.) En 1854, le Gouverneur Isaac I. STEVENS, du territoire de Washington réunit les chefs indiens de Walla-Walla pour discuter limportante question de terres que le gouvernement américain de- vait s’approprier et celles qu’il devait laisser aux tribus. Le chef KAMIAKIN, principal opposant du plan américain, qu’il considérait comme une honteuse exploitation de la part des blancs, consulta le pere PANDOSY. Celui-ci sut montrer beaucoup de diplomatie dans sa réponse ainsi que l’illustre le compte rendu qu'il en fit a son supérieur, Monseigneur de MAZENOD, Ie 5 juin 1854: “C'est comme je le craignais, les blancs prendront votre pays, comme ils ont pris les autres pays indiens” lui dit-il. “Moi-méme, je viens de la terre des blancs, loin a Est, ot les peuples sont plus épais que Vherbe sur les collines. La ou il n’y a que peu maintenant ici, d’autres viendront chaque année, jusqu’a ce que votre pays soit submergé par eux... vous et vos terres serez pris et votre peuple chassé de ses habitations. II en a été ainsi avec d'autres tribus, il en sera ainsi avec vous. Vous pourrez batailler et retarder cette invasion, mais vous ne 15