: ————— Es ne — —— wad ae z = z 5 “ a oe : SEEDS Re pe ett eee ee pe Sei 7 ee BY ns Ba, SET 3 SS 2 ee ie ea RAMI Sehaihoarr. eee Dest sie reas a nina ae, ion tin ae BOW wa OSE wo 16— Le Soleil de Colombie, vendredi 20 juillet 1984 John Turner 4 Quadra La voie de la voix Suite de la page 1 tre du Canada, appuyé du _ nos revendications seront ainsi Suite de la page 1 autre. Ainsi Claude plus que Quadra. que plus des 40% de sa - chef de sa campagne, Mae au premier plan.” elle se lance dans les Brabant s’est faite acu- Avec une population de tes population agée de plus de Brown, conseillére municipa- études, et obtient une mai- _ ponctrice réflexologue de 81 000 personnes, et avec un revenu annuel par habi- tant de 40 000 dollars, Qua- dra est une circonscription de luxe: elle comprend dans son périmétre l’université de la Colombie britannique, les quartiers cossus de Monsieur Turner sera le pre- candidat des écologistes a souvent ~ sur place et sera était besoin, auprés du voix, et le reste... Shaughnessy, de Kerrisdale, mier chef du gouvernement exprimésa satisfaction de voir présent la veille et la nuit du 4 célébre chercheur francais A l’écouter, le corps hu- Point Grey et le quartier du Canada depuis 1838 lors- le Premier ministre du septembre. Pour la premiére Tomatis: Sa théorie: “On main apparait _ parfois francophone St-Sacrement. que John A. Macdonald, alors Canada briguer les suffrages fois, tout le pays sera a ne peut émettre que les comme une sorte de grosse Ajoutons que, d’aprés Statisti- chef de l’opposition, se pré- dans sa circonscription: “les _ ]’écoute de l’ouest et de la céte sons qu'on entend”. Pen- chaine haute-fideltité dont ques Canada, plus de la moitié de ses habitants est d’ascendance britannique et quinze ans, est allée a l’univer- sité. “Jai choisi Quadra parceque jy ai habité, j'y ai fréquenté Yuniversité, ma famille y a vécu vingt-cing ans et que j y ai de nombreux amis. senta a Victoria. Le nouveau Premier minis- le, se mesurera a Bill Carke, conservateur, réélu en 1980 avec 46,1% des voix, a Ray Cantillon, du Nouveau Parti démocrate et a Jim Bohlen, l’un des fondateurs de Green- peace, du parti des verts. Le médias de tout le Canada couvriront cette élection et Depuis 1972, les électeurs de Vancouver-Quadra ont élu des conservateurs. En 1980, le candidat libéral, Peter Pearse, avait pris la seconde place avec 30,7% des voix. Monsieur Truner viendra trés du Pacifique, élections. la nuit des Les Santo itions du F édéral Suite de la page 1 Deux ententes n’ont pas encore été signées officielle- ment au moment oi nous ‘imprimons, celle concernant l’Alberta (qui devrait selon de bonnes sources s’éléver 4 16,7 millions de dollars pour trois ans) et Celle s'appliquant au Yukon. Pour ce dernier, la somme ne pourra pas étre définie avec précision tant que les négociations concernant Vouverture d’un programme- cadre. 4 White Horse (voir l'article de Chantal Rivest, Lhistoire d'un programme- cadre) ne seront pas totale- ment terminées. Néanmoins, cette subvention ne devrait pas dépasser selon toute pro- babilité les deux millions de dollars.. Sur les 600 millions engagés par le Secrétariat d’Etat sur trois ans pour l’ensemble du Canada, seulement 519 mil- lions sont donc attribués a ce jour, sans que le Yukon ne rentre dans ce calcul. I reste environ 80 millions a dépenser qui passeront pour moitié en conseil des ministéres de l’Education et en_ sessions dimmersion de six semaines réservés aux étudiants de l’en- seignement supérieur désireux dapprendre l'autre langue officielle. L’autre moitié de ces 80 millions est tenue en réserve par le Fédéral pour rééchelonner année par année et en fonction du taux d’infla- tion, la contribution du Secré- tariat d’Etat aux provinces. L’Aide du Secrétariat d’Etat aux provinces n’est pas nou- velle, elle s'est accentuée de maniére considérable. En ef- fet, depuis 1970, date a laquelle les programmes de soutien du Secrétariat d’Etat ont demarré , le gouverne- ment fédéral a dépensé prés de 1,8 milliard de dollars de participation 4 l’enseignement de la langue minoritaire. Avec leurs 600 millions pour trois ans, les dix provinces et les deux territoires ont donc tou- ché le tiers de ce qu’ils avaient regu en tout entre 1 970 et. 1983 (les 600 millions incluent l’année 1983-84). Elles y ont gagné, mais revers de la médaille, elles devront a partir de cette année justifier chaque sou dépensé ou de- mandé au Secrétariat d’Etat. Conformément a l’accord du 20 décembre dernier conclu entre Serge Joyal et le repré- sentant des ministresde ]’Edu- cation provinciaux (le Néo- Ecossais Terrence Donahoe), les commissions scolaires et les ministéres devront fournir tous les ans des rapports financiers aux services du Secrétariat d’Etat. En outre, les subventions ne sont plus accordées globalement en fonction de la taille de la population de la langue mino- ritaire, mais poste par poste, selon les programmes éduca- tifs existants ou prévus. C’est beaucoup plus sir pour le bilinguisme, et seulement un peu plus compliqué pour les fonctionnaires. F euilleton pour programme- -cadre Suite de la page 1 législative. nes sobstinait a déclarer que l' AFY demandait un immeuble pour abriter le programme-cadre, alors qu'il n’en avait jamais été question. Bien au contraire, il avait été précisé par l’AFY que les salles de classes qui étaient vacantes satisferaient parfaitement les besoins. La question des coits. Il faut malheureusement le ler juillet arrivaient les du niveau de langue premiére sont les cordes vocales), tion permissive de ces der- encourus pour la construc- constater que le département yacances des membres du ¢t des cours de sciences so- tout n’est pas si facile dans _jiares décennies”’. mee P tion d'une école était brandie de |’Education utilise souvent gouvernement et du person- ciales en francais. Vorthophonie. II y a bien quement, “le ‘s’ et le ‘ comme une menace sur la téte des Yukonnais, ainsi que la question des cotts supplé- mentaires dis a |l'implanta- tion du nouveau programme, bien que cette derniére ait été supportée, dés le début des discussions, par le gouverne- ment fédéral, en la personne de Serge Joyal, Secrétaire d Etat. Fin avril, le département de V'Education admit enfin pu- bliquement que le fédéral a offert son appui finan- * pour les couts supplé- estates. et il reconnut le chiffre de 67 €éléves préts a s'imscrire comme étant réel ‘chiffre qu'il avait toujours contesté’. Louis Rivest, nouveau prési- dent de l’AFY, élu le 3 mai 84, et Mme la Ministre Bea Firth se sont rencontrés le 25 mai et ont ainsi pu échanger leurs points de vue. Mme la Minis- tre se disait soucieuse des conflits que pourrait créer -l’établissement d'un __ pro- range entre les pa- rents anglophones et franco- phones. Elle craignait que ces nouvelles classes forment un ‘ghetto’ et soient négatives pour les enfants. Soucis sans fondement... I] faut, en effet, dire qu’au Yukon il n'y a pas de ressentiment anti-francais’ dans la population en général. la tactique de diviser pour - mieux régner... Entre-temps, les personnes contactées ont répondu positi- vement en affirmant leur support a la cause de l’AFY. II est a noter que M. Eric Nielsen, membre du _ Parle- ment, représentant le Yukon, est resté silencieux et n’a donné aucun signe de vie a ce jour. Début juin, Louis Rivest a rencontré M. John Munro, alors ministre des Affaires indiennes et du Nord de passage a Whitehorse. Ce dernier lui a alors réaffirmé son soutien et l’a invité a se rendre 4 Ottawa pour rencon- trer M. Serge Joyal. Le séna- teur Paul Lucier a également été contacté alors qu'il était en visite a Whitehorse 4 cette méme €poque, son soutien ne faisait pas le moindre doute. Ala mi-juin, Mme la Ministre de l’Education présenta le dossier au Caucus, mais au- cune proposition n’en sortit car aucun accord ne put s’‘établir. Le dossier fut repré- senté a la réunion du méme Caucus le 18 juin, a la suite de laquelle aucun communiqué ne fut adressé a |’AFY. Le facteur temps était alors de premiére importance. Avec nel de l’enseignement. I] fal- lait absolument agir vite et arriver 4 une solution. Le 19 juin, VAFY lancait Vidée _ dune école privée. Le Com- missaire du Yukon, M. Doug Bell, avait été consulté et ne voyait aucune opposition au projet. Le 19 en fin d’aprés- midi, le département de |’E- ducation invitait l’AFY a le rencontrer le 26 juin et, lors de cette réunion, lui annon- cait qu'il acceptait 1’établis- - sement du programme-cadre pour septembre 84, de la lére a la 6éme, laissant la mater- nelle et les 7, 8 et 9mes pour 1985-86 si le nombre des . inscriptions s’avérait suffisant. Mais que signifie ‘suffisant’? Quel est le chiffre magique? Ironie: il se trouve que la maternelle est justement la classe ayant obtenu le plus de demande.. Il est indispensable d’obtenir la maternelle pour cette an- née. Cette classe est, selon le département de "Education lui-méme, une année impor- tante et fait partie intégrante du systéme au Yukon. Dans Vattente d’obtenir les 7, 8 et 9émes, l’AFY a proposé que les éléves éligibles pour le programme-cadre aient un cours de francais renforcé:; a savoir: des cours de francais Comme on peut le constater, la possibilité d’utiliser la cour pour régler l’affaire n’a jamais été étudiée, méme siellea été quelquefois suggérée. Cette solution était considérée comme étant le dernier re- cours. Les francophones n y tenaient pas plus aue le pe au pouvoir. Ilest 4 préciser que la presse locale a, en pease soutenu la cause des. francophones en la présentant comme étant légitime. Il s’agit maintenant de veil- ler 4 ce que la mise en place du programme-cadre se fasse dans les régles. C’est dans ce : but qu’Huguette LeClerc du bureau du Secrétariat d’Etat a Vancouver, est venue, une fois de plus, rencontrer les repré- sentants de l’AFY les ler et 2 juillet. Il s’avére que la réussi- te d’un tel programme d’en- seignement dépend de’ sa structure et de ses composan- © tes. Les inscriptions ont été ouvertes le 5 juillet. Le francais devient langue officielle dans les Territoires La langue officielle des Ter- ritoires du Nord-Ouest est actuellement l'anglais, et seu-: lement lui. A partir de 1987, on devra aussi parler le fran- ¢ais dans les administrations publiques. des territoires. En mars dernier, quelques se- maines aprés l’annonce de sa démission, Pierre Trudeau a voulu étendre, asseoir définiti- vement son oeuvre de bilin- guisateur en étendant le bi- - linguisme aux Territoires. Il a’ donc confié a John Munro, alors ministre des Affaires indiennes et des Territoires du Nord, le soin d’annoncer son intention d’introduire le fran- Gais a partir de 1987. L’As- semblée législative a réagi contre ce qui constituait selon elle des * ‘relents de colonialis- me” en votant son propre projet: oui au francais en plus de l'anglais, mais 4 condition que les sept langues autochto- nes des» territoires deviennent accéder aux demandes des Dénés. Le gouvernement fé- déral n’a pas voulu s’engager dans un tel précédent et en adoptant une attitude de compromis, l’Assemblée légis- lative des Territoires n'a pas essay€é de |l’entrainer a cette voie. “En échange”, gouvernement fédéral a a mis de dépenser 16 millions de: dollars non prévus au budget ur défendre et “illustrer” les angues autochtones..- langues reconnues. Les représentants de la na- tion Dénée, qui compte 9000 Indiens dans les Territoires, se sont opposés a ce vote car ils entendent que les sept langues autochtones deviennent lan- gues officielles au méme titre que l’anglais et le francais. Cependant, Ja constitution canadienne ne prévoit que deux langues of francais et l'anglais, et il _aurait fallu la modifier pour trise d’orthophonie et d’audiologie _(respective- ment l'étude de la parole et de l’audition). Les deux aspects sont liés naturelle- ment, et Claude Brabant s’en est convaincue,sil en dant ses études, les deux aspects d’alors de son sa- voir, la parole et le théatre, se rejoignent presque par hasard; une rencontre avec Michelle Rossignol, actuelle directrice de l’Eco- le nationale de théatre, et la voila partie dans les cours de diction. Parallélement, Claude Brabant maintient une ac- tivité d’orthophoniste “classique”. Elle a un cabi- net et donne. des consulta- tions a des patients sujets 4 des troubles vocaux, et a des bégues. Méme si les problémes ne sont pas tout afait les mémes entre un acteur ou un journaliste désireux de “bien passer’, et un bégue “qui fait un blocage psychologique a la base”, c’est toujours de voix qu'il s’agit. Et Claude Brabant applique en cabi- net ou au théatre le méme principesans appel: “Il n’y a pas de voix idéale dans l’absolu, la meilleure voix est une voix en harmonie avec la personnalité”’. Cette voix, il faut donc la traquer, aussi bien pour les patients se la cachant a eux-mémes, que pour Claude Brabant, dont le métier est de la découvrir — et de la faire ressortir. Mais la, elle a un truc: “J’ai une voix a loeil, dit-elle, je peux déceler l'état psychi- que d'une personne en T’écoutant seulement quel- ques minutes”. Si elle est une sorte de psychologue du son et si elle connait parfaitement les principes du larynx (l’endroit owt sur des exercices simples a faire, comme apprendre a respirer par le ventre et - non pas par la gorge, ou bien entrainer les muscles de la machoire, mais au dela du traditionnel exem- pe de lorateur grec émosthéne qui se mettait - des cailloux dans la bouche pour mieux parler, la voix prend parfois des détours inattendus. - Ainsi, Claude Brabant, étudie pour l'instant les _ théories de Marie-Louise Aucher avancant que cha- | que vertébre correspond a une note précise du__ré- pertoire vocal. Si un chan- teur d’opéra est un peu faible dans le “la” du bas, , on ira lui tapoter, voire -méme lui planter les ai- guilles d’acuponcture dans telle vertébre et pas telle . ficielles, le — . L'appel _ prendre I’anglais. direction (un peu glissan- (elle étudie les réflexes) et elle s’est aussi lancée dans la polarité (l’étude des routes de l’énergie circu- lant dans le corps hu- main). Le tout pour dé- couvrir le tout qui fait une les cordes vocales et la bouche seraient les hauts parleurs. Comme en élec- tronique, chaque person- ne, et surtout chaque lan- gue, a sa propre bande passante (sa fréquence fa- vorite) et son propre nom- bre de phonémes (nombre de sons différents). En poussant a fond cette com- paraison avec Claude Brabant, on s’apercoit que les “stéréos” francophones sont de moins bonne quali- té que les appareils anglo- phones ou soviétiques. “On a localisé en tout 90 pho- némes différents dans les langues occidentales, ex- plique-t