ion <3 eS ig = RECHERCHE DE LA VERITE PS et es AVANT-PROPOS Le journal hebdomadaire est un médium d'information qui a une in- fluence profonde sur la vie des personnes et des groupes auxquels il s'adresse. Le journal hebdomadaire a donc une grande responsabilité envers ses lec- teurs et le milieu qu’il sert. Les éditeurs d’hebdomadaires reconnaissent le droit strict de l'homme et surtout de "homme contemporain a étre bien informé, a se former librement une opinion et a l’exprimer, et ils entendent contribuer a son information. C'est pourquoi les hebdomadaires adhérent au principe de la liberté de re- cueillir et de diffuser les informations; ils le considérent comme une base essentielle au libre épanouissement de "homme et de la communauté humaine. Les hebdomadaires croient aussi que la liberté de presse est la ga- rantie .d’une libre discussion indis- pensable au fonctionnement d’un Etat démocratique. Les journaux hebdomadaires s'enga- gent a accomplir leur mission premiére qui est de servir la société dans la liberté et la vérité. En conséquence, ils adop- Le journal hebdomadaire a pour premier et constant souci d'apporter a ses lecteurs une information exacte, compléte, honnéte et de bon gout. 1 — Le journal hebdomadaire ne tente pas d’obtenir des infor- mations, des photographies ou des documents au moyen d’abus de confiance, de subornation, de chantage ou d'autres procédés malhonnétes. 2 — Le journal hebdomadaire respecte les engagements pris et particuliérement le secret professionnel concernant les sources de ses informations, méme au prix de sanctions pénales. COMMUNICATION DE LA VERITE Le journal hebdomadaire situe /a vérité au-dessus de tout et /a res- pecte en raison du droit qu’ont ses lecteurs de /a connaitre. : 3 — Le journal hebdomadaire recherche la fidélité aux faits dans toute l'information et relate les activités humaines sans en défor- mer le sens et sans tromper ses lecteurs. 4 — Le journal hebdomadaire s'interdit de diffuser délibérément de la publicité. ou des informations qu'il sait étre fausses, mensongeéres et contraires a la moralité publique. 5—Le journal hebdomadaire rejette les informations douteuses ou, s'il les publie, précise leur degré de probabilité et les limites de ses propres possibilités d’investigation. 6 — Le journal. hebdomadaire évite d'escamoter les faits ou les idées qui lui déplaisent, de masquer ou de maquiller la vérité. 7 — Le journal hebdomadaire évite d'accentuer le cété sensa- tionnel des nouvelles de caractére morbide ou trivial. 8—Le journal hebdomadaire s'interdit les titres en con- tradiction avec le contenu des informations, les truquages ou Le Soleil de Colombie, Vendredi 29 septembre 1978 11 17 & 6 code d'éthique professionnelle 9 — Le journal hebdomadaire rectifie promptement et loyale- ment les informations qui se révélent erronées, surtout si elles sont préjudiciables. 10 — Le journal hebdomadaire, pour éviter toute forme de com- promission, n'acceptera aucun cadeau, aucune prime, aucune faveur qui risque d’aliéner sa liberté et d'amener ses collabo- rateurs a violer I'éthique professionnelle. 11—La direction du journal hebdomadaire assume la res- ponsabilité de tout ce qui se publie dans le journal. RESPECT DES JOURNALISTES 12 — L'éditeur ou le propriétaire d'un journal hebdomadaire dé- termine la politique éditoriale mais il n’oblige aucun éditorialiste a écrire a l’encontre de sa conscience. 13 — Le journaliste au service d'un hebdomadaire ne Subira aucune représaille de la part de la direction pour la publication d'informations d’intérét public conformes a la vérité. DROITS DU PUBLIC Le journal hebdomadaire place I'intérét général au-dessus de I'intérét particulier, étant saufs les droits inviolables de la personne humaine. ‘14 — Le journal hebdomadaire s'interdit tout ce qui peut causer un préjudice grave sans raison suffisante en s'immiscant dans la vie privée des personnes. 15 — Le journal hebdomadaire s'interdit la diffamation, le chan- tage, les accusations sans preuve et ne diffuse les accusations fondées et les informations défavorables concernant une personne, un groupe ou une institution que si leur caractére public et l'intérét général l'imposent. 16 — Le journal hebdomadaire ne préjuge pas des décisions de la Justice et évite de les influencer par des comptes rendus tent le code d’éthique suivant. l'emploi malhonnéte des illustrations et documents. tendancieux. re neeereeeereeerrnrernrmmmemmmmmmmmmmmmmmmmmms LES HEBDOS REGIONAUX ARRIVEE A EDMONTON [Suite] Cependant, comme l’ave- nir le prouva, il n’en était rien, puisque, certainement, des lots que nous aurions pu acquérir pour deux cents a deux cent cinquante dollars, furent revendus aprés diver- ses transactions, en dernier ressort, de deux mille a quatre mille dollars. C’était le «boom», phéno- méne que créait, dans ce nord canadien en pleine ex- pansion, en mouvement, I'af- _ flux continu de colons et de défricheurs. D’une conversation 4 une autre, Armand, toujours in- terpréte, quand il ne s’agis- sait pas de Canadiens fran- cais, nous commencions a nous faire une idée de la prochaine orientation de no- tre voyage. En effet, plusieurs «old timers» — expression cou- rante pour désigner ceux qui, trappeurs, prospecteurs ou colons, vivaient depuis des années déja dans les pays du Nord (certains a- vaient méme vécu la grande aventure du Klondike) — nous conseillaient fortement d’abandonner I’idée du lac de la, Biche, .cul-de-sac. sans. avenir, pour monter plus haut, ver Athabasca Lan- ding, a cent dix milles au nord d’Edmonton. C’était, a cette époque, une toute petite bourgade sur la grande riviére d’ot elle tirait som nom: |’Atha- basca. Le chemin de fer n’allait pas, alors, vers le nord, il fallait s’y rendre par ses propres moyens, c’est-a- dire par une’simple piste, en chariot |’été, en traineau Vhiver. Mais tous nous faisaient valoir que, déja, ce point était le centre de distribu- tion du ravitaillement vers les pays du Nord et que, lors de l’arrivée du rail dont la pose était déja commencée, il se produirait certainement un remarquable «boom». Pour nous, lac La Biche ou Athabasca, c’était la méme chose, une fenétre ouverte sur l’inconnu; d’autant plus que si rien de spécial ne prévalait en faveur du lac La Biche, par contre les argu- ments de nos conseillers bénévoles nous. semblaient trés valables; et en consé- quence, ce fut cette décision qui fixa notre destin sur le chemin d’Athabasca. Le surlendemain, nous commencames 8a établir la liste -des. objets indispensa- bles pour le voyage, le surplus nécessaire a notre installation devant étre a- cheté sur place. Les avis de nos nouveaux amis nous étaient précieux car tous venaient des régions du Nord pour passer quelques jours en ville, y prendre «du bon temps» et aussi pour faire leurs achats pour les mois d’hiver. L’un devait remonter vers Fort Mac Murray ov il passait quatre mois a trap- per, et, en été, il se louait sur les bateaux faisant le service - vers le grand lac Athabasca; l'autre travaillait dans un camp de biicherons, dans les bois, et, la belle saison revenue, regagnait sa con- cession dont il avait défriché une trentaine d’arpents. Naturellement, toutes ces conversations et les avis qui en résultaient s’accompa- gnaient de nombreuses tour- nées au bar et le whisky en faisait les frais, pour eux tout au moins, car nous- mémes, par précaution et aussi par manque d’habitu- de, nous n’insistions pas trop sur ce nouveau produit. Il fallait done nous équi- per: et le morceau le plus gros et aussi le plus ‘im- portant pour nous, car il conditionnait tout. notre voyage, c’était l’attelage et le véhicule. Armand, qui avait fait son service dans les chasseurs a cheval et qui montait méme en course comme _ sous- officer, dans les military, eut la haute main pour choisir l'attelage. Nous fimes donc le tour de quelques écuries - de louage ow se louaient ou se vendaient toutes sortes de chevaux, car le cheval était roi la-bas, a cette époque, comme les garages et les autos maintenant. Aprés maintes visites, il se décida pour un attelage, présentant bien, de deux chevaux un peu légers 4 mon sens, hongres bai brun, pré- nommés «Gay Boy» = et «Colonel». Il avait certaine- ment été influencé par son esprit de cavalier... Pour le traineau, pas d’his- toire: un «démocrate» d’oc- cation,, en bon état, avec un seul siége sur le devant, tout l’arriére de la caisse étant réservé aux marchandises que nous devions emporter. . Ces derniéres devaient con- sister, en gros, en objets ou denrées essentielles sur la route ou pour notre premié- re installation. D‘abord, matelas de cam- pement et couvertures, nos bagages francais, eaisse a provisions (bacon, pork and beans, sucre, thé, café, lait condensé, graisse en seau, confiture, biscuits, quelques conserves), lanterne tempé- te, un bidon de pétrole, une hache, une pelle, couvertu- res de chevaux, une balle de foin et un sac d’avoine. - Nous avions porté avec nous, de France, deux fusils, l'un appartenant a Jean, calibre 12, l'autre était celui de mon grand-pére Soula- croix, calibre 16. Enfin nous avions acheté, en suppleé- ment et d’occasion, une Win- chester 32 spécial et une - petite 22 pour le menu gibier, perdrix ou lapins. La route, ou plutot la piste qui usurpait ce nom, étant par endroits assez dure, d’aprés les renseignements recueillis, nous ne pensions pas faire plus de vingt- cing milles par jour, soit une quarantaine de kilométres. Il était prévu que nous campions, le soir, dans des relais de charretiers, appe- Iés «stopping places», ot bétes et gens pouvaient trouver asile, pour ces der- niers dans un batiment en troncs d’arbres (logs) bien chauffé, le bois ne cofitant rien. Chacun faisait sa cuisine, vite faite d’ailleurs, et éten- dait par terre son matelas et ses couvertures. Pour les animaux, une étable au toit recouvert de terre et de paille et de ce fait assez chaude. Le foin était, en principe, fourni par «l’héte- lier», eau étant, sinon au robinet, tout au moins a un puits et le plus souvent au bord d’un petit creek. C’était, en somme, dans un tout autre cadre, le principe du «on loge a pied et a cheval» du bon vieux temps de chez nous, du temps «des lampes a I’huile et de la marine 4 voile». [A SUIVRE} mariage. De 9h00 a 21h00. «x * Mme King * » * Voyante et conseillére x Vous aide a régler tous les problémes de la vie, santé, D’autres ont bénéficié de ses services. Pourquoi pas vous? 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