8 - Le Soleil de Colombie, vendredi 19 février 1988 INFORMATION Td ECONOMIE La Belle et la Béte Par Roger Dufrane| _ Ce soir-la, je m’étais €garé dans la forét de Compiégne. Parvenu au sommet du Mont-Saint- Pierre, j'ai logé dans un vieux chateau Louis XIII, ruiné par les siécles et servant d’auberge de jeunesse. Dés l’aube,. j’enfourchais mon vélo pour gagner par la vallée les ravissants paysages du Valois. Vers midi, j'ai atteint le hameau de Raray. Les pierres grises d’un joli chateau rayonnaient dans la lumiére. Entré par le portail, en quéte d'une fontaine, un étonnant spectacle surgissait: au faite d'une muraille a portique s'alignait une scéne cynégétique. Des chiens en arrét, des cerfs aux bois majestueux, la longue corniche moussue, tout cela me frappait étrangement. D’'une arcade apparut une jeune femme. Elle tenait a la main une rose. Vétue en costume de cour, sa robe bleue, couleur du temps, chatoyait. Les yeux éblouis, j’arrétais ma _ bécane. «Posez votre machine contre le mur, et venez-ld sur ce banc, nous causerons.» Nous nous sommes assis. «Je suzs la Belle. Mon Prince’ Charmant est en voyage.» Elle sourit. Je regardais sa main fine tenant la rose. Et déja elle me rappelait son passé. - «Mon pére, surpris par une tempéte, s’étatt abrité en ce chateau. Au matin, sur le retour, la Béte le surprit a voler une rose. x: le monstre x a bigots le joindre ici. Je ens ire mile morts. Or, peu a peu, je me suts prise a aimer la Béte. L'Amour transfigure et embellit. Le monstre est devenu Prince Charmant. Entre-temps, javais revu mon pére malheu- reux dans le Miroir Magique. Car, au temps des Fées, nous possédions un miroir magique. Pense aux fantasmagories d’autrefows: la fée Morgane, qui projetait sur les murs, et en couleur, les Amours de Lancelot du Lac et de Gueniévre. Tot ausst tu découvres des visions, sur ton appareil de télévision. Mais elles sont mensongéres, imparfattes, tendancieuses. Ce sont des images fausses, utilisées par les dirigeants pour mieux endormir. la masse des citoyens.» - «Je veux tien donner un exemple.» La Béte me tutoyait. Elle me regardait d’un air amusé. «Tu sats qu'une grande dame de ton pays, une femme gouverneur, dorigine frangatse, est allée a Paris. On la recue avec de grands honneurs: L’Elysée, l’Arc de Triomphe, les Gardes frangaises, champagne, banquets. Tu as entrevu cela en éclair, d’une facon fugace, sur ton miroir magique. Il aurait fallu s’étendre sur ces images. Mais hélas, les canadiens anglais, d'origine britannique, gardent encore, dans l’obscur de leur caractére, les lointaines rancunes de la guerre de Cent Ans. Or, d'autres histotres les dérangent encore. Il y avait autrefois des pécheurs bretons qui visitaient jadzs les Terres Neuves, et lUarchtpel de Saint-Pierre et Miquelon. Ils ont acquts, par droit d’ancienneté, le droit de pécher librement dans ces eaux lointaines. Saint-Pierre et Miquelon sont toujours terre de France. «Il n’est pas exclu que... Il sembleratt que... comme disent les Maitres Pathelin anglais, qu’on atmerait reprendre cela Gla France.» Et les anglophones de ta nation, en éprouvent une telle mauvaise humeur que la presse de langue anglaise, volumineuse comme tu Sats, a passé sous silence, st on peut dire, la grandiose visite de Madame Jeanne Sauvé, Gouver- _neur Général du Canada.» Il est vrai qu'il y a la-bas, entre les Terres Neuves et les Iles Saint-Pierre et Miquelon, sous la mer, sous les poissons qui n’en savent rien, les richesses de l’or noir, pour qu’on se dispute en secret ici et 14, un peu partout dans le monde, dans ce que le Fabuliste nommait «La machine ronde». Belle me regardait en riant. Debout devant moi, elle tenait la rose: «Pars au plus vite», dit-elle. «Mon Prince Charmant va rentrer. Il n’aime pas qu’on lut dérobe ses roses. File sur la machine ronde, et Adieu, mon champion du Tour de France!» . Gestion du revenu Par Harry L. Mardon Le placement «parfait» n’existe pas. S’il existait, tous les courtiers en valeurs mobiliéres seraient plusieurs fois millionnaires et ne se préoccuperaient plus de donner des conseils de placement aux autres. Investir est une tache ingrate. Bien sar, il y aura toujours des gens astucieux qui réussiront a amasser des fortunes enviables grace a certains placements. Mais, en général, les investisseurs canadiens doivent se contenter du rendement plutét modeste des placements dans des valeurs mobiliéres. L’art d’investir repose finale- | ment sur le degré de risques que vous étes prét a encourir. Tout le monde aimerait trouver des placements sars, profitables et croissants. Comme il est pratiquement impossible de tirer ces trois avantages d’un méme placement, des choix s’imposent. Choisissez un’ placement en fonction des objectifs de rende- ment et de niveau de vie que vous désirez atteindre. Votre pro- gramme de placement devrait également étre assez souple pour vous permettre de réaffecter votre argent lorsque des occasions spéciales se présentent ou lorsque vos objectifs personnels chan- gent. Si la sécurité du capital vous préoccupe beaucoup, investissez dans des obligations des gouver- nements fédéral et provinciaux ou encore d’entreprises canadien- nes ou étrangéres bien établies. Dans le jargon des placements, obligations par actions privilégiées et ordinaires. © une obligation est un _ titre d’emprunt. Lorsque vous achetez une obligation de, disons, $1,000 d’un gouvernement ou d'une société, vous vous trouvez a préter ce montant au gouvernement ou a la société en question. En contrepartie de l'utilisation de ce capital, l’emprunteur vous verse des intéréts a un taux fixe jusqu’a ce que lobligation vienne a échéance, c’est-a-dire 4 la fin d’une période précise. L’emprun- teur vous remet alors votre $1,000. Les gens qui investissent dans des obligations sont trés pru- dents.. Il est pratiquement impensable qu’un gouvernement au Canada se retrouve dans limpossibilité de vous remettre la valeur nominale totale de Vobligation ou des obligations que vous avez achetées. Il en va de méme pour les grandes entrepri- ses. Vous devez, toutefois, faire preuve de prudence pour ce qui est des obligations d’entreprises dont le rendement et la rentabilité ne sont pas assurés. Dans une faillite, les détenteurs d’obligations ont, par rapport aux actionnaires, un droit prioritaire sur l’actif en cas de liquidation de l’entreprise. Mais © il peut arriver que l’actif de lentreprise ne suffise pas a assurer le service de sa dette. Le versement d’intéréts garantis constitue un autre avantage des apport aux Le principal désavantage d’une obligation se présente au moment de la revente de celle-ci avant son échéance. En effet, si, pour combler un urgent besoin d’argent, vous décidez de revendre une obligation, vous risquez d’étre perdant. Votre courtier pourra ordinairement trouver un acheteur, mais le montant que vous tirerez de la revente sera souvent inférieur a la «valeur nominale» de l’obliga- tion. Si la sécurité du placement ne représente pas votre principal souci, songez a investir dans des actions privilégiées ou ordinaires d’entreprises. Les actions privilé- giées rapportent généralement un dividende garanti et vous offrent la possibilité de réaliser un gain en capital si l’entreprise prospére et la valeur de ses actions augmente. Les actions ordinaires sont considérées comme des _place- ments moins sirs, et les dividendes qu’elles procurent peuvent varier d’une année a lautre selon les profits réalisés par l’entreprise. Par contre, si Ventreprise est bien gérée et qu'elle appartienne a un secteur en pleine expansion, vos actions ordinaires pourront vous procu- rer de bons gains en capital. (Harry L. Mardon est directeur des Communications générales du Groupe Investors Inc., de Winnipeg offrant des services de planification financiére) . Fe Es “Votre contact & Vancouver, _ Ray D. Dallaire 682-5431. société - La méditation sensuelle Par Marie-Louise Bussiére Depuis des siécles, certaines gens méditent sans savoir qu’ils le font. Ce sont des étres sensibles, réveurs, sensuels, trés prés de la nature et bien dans leur peau. Ils semblent rarement ébranlés par LE CONSEIL DES ECOLES SEPAREES CA THOLIQUES ROMAINES DE DUFFERIN ET PEEL THE DUFFERIN-PEEL ROMAN CATHOLIC $ SEPARATE SCHOOL BOARD Stites «JOIGNEZ-VOUS A NOUS» «COME GROW WITH US» Un des conseils scolaires dont la croissance en est une des plus rapide au Canada, est a la recherche d’enseignants(es) qualifiés(es) pour ses écoles: - de langue francaise (maternelle a la 8iéme) - de langue anglaise (¢élémentaire et secondaire) - pour Francais langue seconde - pour classes d’immersion Les personnes intéressées devraient soumettre leur demande d’emploi, leur curriculum vitae, leur brevet d’enseignement de l'Ontario et une lettre d’un prétre, avant le 28 février 1988. Pour plus de détails, composez 1-800-387-9501 poste 402, (Renaud Courchesne, surintendant des écoles de langue francaise). Soumettre votre demande 3: Mme Barbara Easton Directrice de recrutement Le Conseil des écoles séparées catholiques romaines de Dufferin et Peel 40, ouest boul. Matheson Mississauga, Ontario L5R 1C5 1-800-387-9501 poste 252 ou 402 R.F. Hall Président du Conseil B.J. Fleming Directeur de I’éducation | les événements facheux et s’ils le sont, ils s’en remettent rapide- ment. Ils donnent leurs sourires gratuitement et ne laissent pas les petits tracas de la vie quotidienne se transformer en drame déchirant. On dit d’eux qu’ils prennent la vie du bon cété. ' Qu est-ce e que méditer? Du latin meditari ce mot signifie s‘exercer. La méditation est le Fetness de notre cerveau qui étant un muscle doit travailler pour rester en forme. Rapidement, quelques notions sur le muscle le plus important de notre corps: le cerveau com- prend 2 parties. La gauche est le siége de la parole, elle organise et analyse. La droite donne la couleur et la tonalité au langage. C’est aussi Vhabitat de notre fantaisie, nos réves, notre intuition et la plus importante, notre imagination. On dit souvent de ces étres qui prennent la vie du bon cété, qu’ils partent dans la lune ou dans leurs réveries. D’une maniére intuitive, ils ont découvert un moyen de diminuer les tensions de la vie quotidienne et de_ rétablir l’équilibre entre les neurones. Dans l'état de conscience normale, le cerveau émet des ondes courtes et rapides, le rythme Béta. Durant la relaxation, la réverie éveillée ou tout exercice intense faisant appel a notre imagination, les ondes ralentissent et s’allongent, c'est le rythme Alpha. C’est un état de conscience supérieure. La sensualité On nomme sensualité, cette faculté de percevoir son environ- nement par le biais des sens: la vue, l’ouie, l’odorat, le gout et le toucher. La méditation sensuel- le, cette technique révolutionnai- re, vous donne des outils afin d’utiliser votre imagination et la visualisation créative pour déve- lopper vos capacités de percevoir et donc d’apprendre, de com- prendre et de mieux utiliser votre potentiel. Atelier d ‘introduction Chaque 3iéme dimanche du mois se tient un atelier gratuit d’une heure; une introduction a la méditation. On y enseigne la technique de base qui, pratiquée réguliérement, non seulement diminue le «stress» et développe la sérénité, mais améliore les capacités mentales. Le prochain atelier se tient dimanche le 21 février, dans les locaux de la 16iéme, au 1150 rue Homer. A 10:30 a.m. en anglais et a 12:30 p.m. en frangais. Marie-Louise Bussiéres © au 681-9954. méditation, la oe aa =o ANS DE CONSERVATION é Canards Illimités Canada QUE TROUVE-T-ON ~ DANS UNE TERRE HUMIDE? Canards Illimités Canada. Depuis 1938, nous investissons nos ressources dans les terres humides de ce pays. Nous connaissons leur extraordinaire beauté, leur richesse, leur complexité et leur fragilité. : Nous sommes fiers d’étre les partenaires canadiens de l’organisme privé de conservation de la sauvagine et des terres humides le plus efficace au monde. Des centaines de milliers de Nord-américains sont aussi fiers de nous donner l’appui nécessaire. Nous sommes Canards IIlimités Canada. NOUS SOMMES LA! Pour plus de renseignements, composez 1-800-665-3825.