6 - Le Soleil de Colombie, vendredi 13 avril 1990 INFORMATION ee | a ee ee ee Reglements d’application de la Loi sur les langues officielles: «Le gouvernement devrait avoir le courage de ses convictions» OTTAWA (APF): Le gouveme- ment devrait avoir «le courage de ses convictions» et ne pas «se laisser intimider par des groupes restreints» en déposant rapidement devant la Chambre des communes le projet de réglementation de la Loi sur les langues officielles. Le Commissaire aux langues officielles a critiqué «/a mise en oeuvre généralement indolente» ree La, Fondatio n André Piolat’ ¢ Encourage I'étude de la langue francaise par l'octroi de bourses annuelles aux étudiants de Colombie-Britannique. ¢ Joue un réle dynamique dans le développement des arts et des lettres d'expression francaise dans la province. Aidez-nous aussi a atteindre ces buts dignes d’intérét! Faites parvenir vos dons, déductibles d’imp6t, 4 l'adresse suivante 104-853, rue Richards, Vancouver, C.B. V6B 3B4 Tél: (604) 669-2235 de la Loi sur les langues officielles de 1988 et |’absence de réglements, vingt mois aprés l’'adoption de la Loi. Dans son rapport annuel déposé a la Chambre des communes, D'Ilberville Fortier indique que la Loi sur les langues officielles n’a eu que peu d’effet «dans au moins 80 pour 100 des_ institutions fédérales». Selon lui, c’est le Nom adresse Ville Lio Po 2) dele | Code postal <= La Caisse Populaire Maillardville vous souhaite Joyeuses Paques! retard du gouvernement a déposer les réglements d’appli- cation qui explique |’attentisme et laconfusion qui regnent dans les ministéres et les sociétés d’Etat. M. Fortier trouve que |’ére du renouveau en matiére de langues officielles annoncé dans son rapport annuel de 1988 se fait attendre. En l’absence de politiques et de directives précises, dit le Commissaire, les ministéres et les sociétés d’Etat s’empétrent dans des lignes directrices encore en vigueur, accumulées depuis 12 ans, «Superposées /es unes aux autres telles des sédiments, comme un mélange confus .d’éléments, dont certains sont trop vagues pour 6tre utiles tandis que dautre contre- viennent manifestement a |'es- prit et ala lettre de la nouvelle loi». Ces directives ajoutent M. Fortier, «méme /e fonctionnaire le plus expérimenté se perdrait dans cet amas de paperasses». Qui est le plus a blamer pour cette lenteur? M. Fortier pointe | du doigt «le chef d’orchestre», et le Conseil du Trésor, qui a laissé planer un doute trés artistique sur les obligations immédiates des ministéres et encore davantage sur celles des sociétés d’Etat qui n’ont pas regu de directives collectives depuis le début des années ’80. © Or, rappelle le Commissaire, les directives sont «le pain- quoti- dien» des organismes fédéraux. L'attentisme adopté par les fonctionnaires explique en partiel’augmentation de 25 pour 100 des plaintes, croit le commissaire. «C'est parce qu'on aomis de mettre a jour les lignes directives et les directi- ves, écrit le Commissaire, que ae a a la machine s est mise en branle a pas de tortue, ou, pour parler franchement, qu'on a perdu un an aprés tant d’années de négligence». || parle de «/a quasi-inertie» qui paralyse le gouvernement dans les dos- siers delalangue detravail et de la participation équitable des francophones et des anglo- phones dans les organismes fédéraux. M. Fortier critique le président du Conseil du Trésor, Robert René de Cotret, qui avait promis que les réglements seraient déposés en Chambre avant la fin de |’année 1989. «On nous dit que /aconsultation se poursuit. Nous ne savons pas avec qui. Tout le monde a été consulté» a déclaré M. Fortier. M. Fortier trouve également qu’il y a eu un manque d'information surlanouvelle Loi sur les langues officielles depuis son adoption. L’informa- tion «des plus chétives» qui a été diffusée n’a pas, ajoute le Commissaire, «contré la désin- formation a laquelle certains groupes et individus se livraient sans vergogne». M. Fortier aimerait bien que le gouverne- ment entreprenne une campa- gne d'information aupres du public avec «/a méme imagina- tion créatrice» qu’il a déployée pour faire connaitre la nouvelle Loi sur le multiculturalisme. En Chambre le député libéral et critique de son parti en matiére de langues officielles, Jean-Robert Gauthier, a deman- dé pour la quatriéme fois cette année le dépét reglements. Le président du Conseil du Trésor, Robert René de Cotret, a indiqué que les consultations avec les minori- tés «avaient fait ressortir le besoin de faire certaines modifications dans _ |’avant- projet». M. de Cotret n’a pas indiqué quand _|’avant-projet serait déposé en Chambre. La Fédération des Franco- Colombiens félicite le Com- missaire aux langues officiel- ~les pour avoir bien saisi la situation critique qui sévit dans les communautés de minorités linguistiques a travers le Canada. Selon la présidente, Marie Bourgeois, l'insatisfaction du Commis- saire démontre la gravité de la situation. Le Commissaire qualifie lui-méme |’année 89 comme une année perdue ou la stagnation |’a emporté sur la progression. Apres avoir fondé beaucoup d’espoir dans la Loi sur les langues officielles de 1988; on constate un recul : du bilinguisme au niveau des employés fédéraux. Pour 80 pour cent des institutions fédérales, la Loi sur ‘les langues officielles n’a eu que ~ peu d’effet. Pour cela nous condamnons la lenteur du Rapport du Commissaire aux langues officielles: Les réactions de la fédération — des Franco-Colombiens ~ notre demande au Commis- gouvernement fédéral et sa passivité quant ala mise en oeuvre de la _ nouvelle réglementation sur les lan- gues. oOfficielles. | Nous croyons que la situation se détériore d’autant plus puis- qu’une petite municipalité de Colombie-Britannique vient tout juste de se déclarer unilingue anglaise. Afin de remédier a la situation, il est essentiel que le gouvernement fédéral permette au Secrétariat d’Etat de jouer, véritablement son réle de promoteur des langues officielles. D’autre part, a la suite de |’augmentation significative du nombre de plaintes, nous réitérons saire afin d’obtenir un agent régional a temps plein pour l'ensemble de la province. _ DONNEZ UN PEU, DONNEZ BEAUCOUP, DONNEZ PASSIONNEMENT... MAIS DONNEZ. rapide des: A vous de donner. Zig ae - CAISSE POPULAIRE MAILLARDVILLE (= ==3 C=} CREDIT UNION 1013, Brunette Avenue Maillardville, C.B. V3K1E6 525-3331 GO