Lhabitation Une collectivité qui com- prend bien plus que des loge- ments A prix abordable, voila en bref ce qu’est la Coopéra- tive permanente d’habita- tions encouragée par le Con- grés du Travail du Canada, 1’Union coopérative du Cana- da, l’Eglise catholique et l’Eglise unie. ‘Si Willow Park, 4 Win- nipeg, a été la premiére coopérative permanente du Canada, celle d’Abbotsford, en Colombie-britannique, a été la deuxiéme, déclare, au cours d’une entrevue don- née 4 Ottawa Glenn Haddrell, organisateur national de la FCH. La troisiéme est Soli- darity Tower, le premier projet coopératif d’habitati- on de Windsor en Ontario.’’ M. Haddrell explique que la coopérative permanente d’ habitations est la seule for- mule qui permet au salarié moyen de devenir proprié- taire dans les limites de son budget. En tant que mem- bre d’une coopérative, le salarié dont le revenu est de $6,500 peut envisager de posséder son propre loge- ment, sans doute une maison de rangée dans un milieu bien architecturé. Willow Park comporte 200 maisons de rangée construi- tes en 1965; les 30 unités d’Abbotsford fur enttermi- nées en 1969 et les 30 uni- tés de Solidarity Tower le furent en 1970. Les trois prévoient des expansions. Les coopératives d’habita- tions de Calgary et de Van- couver sont parrainées par des syndicats et des cais- ses d’économie, d’autres co- opératives et des citoyens. La coopérative d’habitations de Calgary construit 380 maisons de rangée sur un emplacement de 35 acres dans le triangle du Village de. Sarcee. et wesnere qi! elles seront terminées en décembre 1971. Avec qua- tre centres commerciaux coopératifs dans la région, il n’est guére besoin d’en- visager l’aménagement de services supplémentaires dans cet ensemble perma- nent situé dans le sud-est de Calgary. A Vancouver, la Fédéra- tion des travailleurs de la Colombie-Britannique a prété $5000 sans intérét 4 la United Coopérative Hou- sing Society. Cette derniére a négocié avec la ville de Vancouver un bail pour 7 acres de terrain o0 seront construites 110 maisons de rangée. ‘‘La Coopérative de Vancouver en est encore au stade de la planification du ‘terrain et A l’étude de coat du projet, dit M.Haddrell. Un programme d’informa- tion est également envisagé*? En raison du facteur du coat, la maison de rangée, qui permet une grande va- riété de conceptions, par rapport aux habitations ad- jacentes et A l’architecture interne, est habituellement la formule choisie pour les habitations coopératives fa- Miliales. Si le projet est situé dans une région ur- baine A haute densité de population, il peut y avoir combinaisons de maisons de rangée et d’appartements, comme c’est le cas 4 Win- nipeg ou dans le projet en- visagé 4 Toronto ou encore dans la tour d’appartements de Windsor en Ontario. SOCIETE D’EDMONT.ON POUR UN MEILLEUR LO- GEMENT : . La formation d’une coopé- rative d’habitations figurait en téte du programme des membres de la Société cen- trale d’hypothéques et de logement d’Edmonton qui a €t@ fondée en septembre. ap HDs: Dans un rapport pré- senté a l’hon. Robert An- dras, ministre fédéral res- ponsable de la Société cen- trale d’hypothéques et de lo- gement ce groupe exprimait les craintes des membres vis-a-vis du probléme du logement en région urbaine: ‘tA Vheure actuelle, la plu- part des gens sont incapa- bles de participer ou ne sont pas invités A participer aux décisions concernant les lo- gements et l’environnement dans lesquels ils doivent vi- vre. En général, ils ne peu- vent que réagir devant les possibilités que leur. offre le marché du logement et ne prennent que rarement une part active 4 la plani- fication d’une collectivité qui corresponde 4 leurs be- soins.’’ * Les membres de la So- ciété d’habitation d’Edmon- ton ont participé A un pro- gramme d’étude intensif. La premiére ‘‘fournée’”’ en juin 1970, a consisté en 9 sé- ances d’études consécutives de 4h.30 A 10h. du soir en semaine. Le coat de cette ‘‘fournée’’ -repas, déplace- ment, honoraires de consul- tants, films, etc.- fut cou- vert par une subvention de $5,000 accordée par la SCHL Les six premiéres sessions ont eu lieu au Collége Saint Joseph de 1’Université d’Al- berta et les trois derniéres & la maison de retraite de l’Etoile du Nord 4a Saint- Albert. Des services de gar- deries d’enfants étaient dis- ponibles. Avec l’aide d’ar- chitectes, de spécialistes de coopératives, d’ingénieurs, de spécialistes en éducation des adultes et autres, les 77 participants ont discuté des exigences d’une unité de logement, en ce qui con- cerne les besoins individu- els de la famille et ses rap- ports avec les services com- -Munautaires comme la ré-_ création, le chauffage; tal disposition des logements a-| fin d’assurer l’intimité et l’harmonie de l’ensemble, l’arrangement paysagiste et les autres services, par ex- emple, une garderie de jour} une clinique médicale, unj centre commercial et 1’édu- cation permanente. Le dernier jour les par- ticipants ont unanimement décidé d’établir la Coopé- rative d’habitations de Stur- geon Valley qui serait éven- tuellement construite sur 2 acres 4 St-Albert. L’empla cement qui comprend 10 acres appartient aux Pére Oblats de l’Alberta qui oni endossé les objectifs de 1 Société des citoyens d’Ed monton pour un meilleur 1 gement. Auparavant, 1 groupe avait préparé unm déle de coopérative d’habi- tations pour les 101 acre du terrain. A la fin des si sessions, au cours d’un pi- que-nique tenu 4 St-Albert ils ont pu examiner le ter- rain et voir comment le structures proposées se ma- rieraient au relief de cette vallée de la riviére Sturgeon) La Coopérative d’habita- tions de. Sturgeon Valley, compte 250 membres. Auf cours d’une session d’étude en fin de semaine en janvier 1971, ceux-ci ont discuté de l’application des _ prin- cipes coopératifs A leur pro- jet; ils ont obtenu l’avis d’architectes et d’ingénieurs sur des plans de construc- tion réalistes. Au cours de cette session, les membres ont commencé a acheter des parts dans la coopérative; les travaux débuteront vrai- semblablement dés ce prin- temps. ata te Vacances ! par James MONTAGNES _ L’Alberta est la province idéale pour ceux qui aiment prendre leurs vacances en fa- mille. Il y a tant a voireta faire pour chacun que per- sonne ne s’ennuie. Quant a la cuisine, elle est excellente; partout, on peut se régaler d’épais et juteux biftecks de YOuest. A Edmonton, capitale de la province, Vhospitalité d’autre- fois prévaut toujours, méme si les anciennes routes boueu- ses du tournant du siécle sont disparues pour faire place a de larges voies pa- veées bordées de gratte-ciel et de chics restaurants en plein air, sur les toits. A la moindre occasion, les citoyens d’Edmonton revétent des costumes de l’ére 1900. En un clin d’oeil ils tiennent . des réunions oi tout le monde parait en costumes folkloriques, organisent des congres agrémentés de jolies filles qui dansent le can-can et aiment se remémorer le temps des pionniers. Les cos- tumiers font des affaires d’or toute Vannée et bien des gens conservert des garde- robes d’anciens costumes. Cette année, la féte costumée par excellence est celle dite “du Klondyke” qui durera toute une semaine, soit du 22 au 31 juillet. C’est le temps révé pour les défilés, les bals Seeonrs ee barbecues ‘monstres’ plaisir en groupe. Edmonton se glorifie de posséder Yun des rares “res- taurants tournants” au Ca- nada, au-24éme et dernier étage de V’hitel “Chateau La- Tenir en équilibre sur un cheval sauvage, c'est le défi Eh Hop I que devront relever certains cowboys de l'Ouest icanadien qui participeront au fameux Stampede de ‘Calgary, du 8 au 17 juillet prochains. que a ee eee si vous ne regardez pas de temps en temps au dehors pour i Bien que la ville d@’Edmon- ton ait moins d’un siécle, on a oes il y a quelques années, 4 reconstruire le cen- tre-ville. La place Winston Churchill est maintenant do- mines par sclruni hétel de le, ‘ses de fer forgé ultra-modernes et ses hauts édifices a bureaux. Cette place s’orne d’une nou- velle bibligthéque publique, comportant des piéces réser- vées aux amateurs de musi- que et des lieux de réunion ou l’on vend. des rafraichisse- ments. Iguanes et dinosaures Lendroit Je plus interes- ‘sant est la bibliothéque des enfants, assortie d’un petit jardin -zoolegique habité par de vrais animaux vivants que . Yon peut voir et toucher : des des galeries décrivent les premiers peuplements de lOuest. Edmonton est une cité toute en vallons sise le long du fleuve Saskatchewan. Elle comporte de nombreux parcs . de verdure, des terrains de golf et des promenades natu- | west complet sil ne com- relles pour les amateurs de marche a pied. Le Panthéon du cavalier Les voyageurs peuvent faire le tour du campus de l'Université de l’Alberta, visi- son ancien chemin de ter qui vous conduit autour des vieux batiments, de méme que son antique bateau a va- peur qui vous promene sur le petit lac Grenmore. A Card- ston se trouve le seul temple mormon du Canada, ouvert uniquement aux fideles de cette secte. Aucun voyage en Alberta porte une’ visite a Banff et aux pares naliovsux Jasper, immenses éiendues de mon- tagnes aux sommets couverts de neiges éfernelles, de pistes dindons, des lapins, des cou- leuvres, des canards, des oi- seaux, des tortues, des gre- nouilles, des iguanes, etc. Les jeux pour enfants abon- dent "et les tout petits en raf- folent, naturellement. Faites un petit détour et rendez-vous au Pare d’his- toire. naturelle de la pro- vince, ou l’on recrée sous nos yeux la vie en Alberta dela préhistoire jusqu’a nos jours. Des_ dinosaures, dont les squelettes ont été exhumés TOuest canadien — en ayant soin d’enlever artemis res a Ventrée — ae a ig Ra ture provinciale d’un haut ~ LE SOLEIL, 11 JUIN 1971, XII | pate st ne *