- verts 4 ~ a, SI; LETS, i uf \\ Si vous étes 4 New-York, évitez les musées: ils n’ont plus rien 4 vous montrer. , Le soleil de Vancouver, 16 novembre 1973: f oe : a C78 D UNDERGROUND par ERNST EDER ~ que du vétéran américain, Par contre, l’artestdescen- . du dans la rue et méme plus bas, dans le métro. Les murs peints de New-York et les graffiti de ‘‘l’underground”’ - sont les deux choses 4 voir.- Dans les années 50, dans tous les endroits publics des USA et d’Europe, un mysté- rieux graffiti s’était répan- du: ‘‘ Kilroy was here’’. Kil- roy, c’était le nom généri- du soldat de la seconde guer- re, qui s’était balladé 4 tra- vers le monde, de la Nor- mandie aux Philippines. Par- tout, pendant quelques an- nées, onretrouva sa marque. Jusqu’au jour of un petit ma- lin s’avisa d’écrire: ‘*‘What a glee, what a joy. I was here before Kilroy’’. Mais aujourd’hui, qu’on ne s’y trompe pas: ces inscrip- tions en traits de feu, ces. fulgurations 4 la bombe sur les murs souterrains et les parois des métros, flamboi- ent comme le Mané Thécel Pharés du festin de Baltha- zar du monde capitaliste. Découverte de graffiti hérodiens CITE DU VATICAN - Gravés A la main, il y a prés de deux mille ans, par des militaires, des intellec- tuels ou des commergants sur les murs du palais d’He-. - rode prés de Bethléem, d’ importants graffiti décou- lors des derniéres -campagnes de feuilles vien- nent d’apporter des témoi- gnages absolument nou- veaux sur les partisans d’ Hérode et le milieu pro-ro- main et occidental, qu’ils .représentaient en face du nationalisme juif. Dans un article publié dans l’Osservatore Romano, le P. Giuseppe Testa, de I’ institut biblique de Jérusa- lem, quia déchiffré ces graf- fiti,;-reléve tionnelle importance, | les Hérodiens n’étant jusqu’d présent connus que par des textes rares et fragmentai- res, dont les Evangiles, leur excep-. (massacre des innocents par Hérode, décollation de St- Jean-Baptiste par son fils Hérode Antipas, etc...). Erigé sur un plan circu- laire, avec des tours do- minant le désert de Judée, le Palais, construit par Hé- rode le Grand (73-4 av.JC) avait de vastes salles, ri- chement décorées. Les graf- fiti, trouvés surtout dans les piéeces servant pour les bains, mais aussi sur des. tessons de poteries, font re- vivre de fagon trés concré- te tout ce milieu hérodien. Les inscriptions sont en trois langues: grec, hébreu, araméen, auxquelles s’ajou- te parfois le latin. Toutes les composantes sociales y apparaissent: l’élite, avec ses poétes de cour, desgens de lettres qui tracent des épigrammes, ou tel aristo- ' d@’autres graffiti a Bethléem crate qui, sur un tesson, assure qu’il descend d’une vieille famille. Le commer- ce: on parle de vin arrivé © de l’fle de Rhodes, de pré- cieux verres de Sidon et aussi de certain poison d’ef- ficacité grauite. , L’armée: un soldat a gra- ve l’appel de la trompette. On trouve des chants’ de victoire, mais aussi l’an- goisse des consultations de magiciens avant quelque en- treprise, deux textes par- lant de dévastations et de Tell en ruines. Un soldat se vante aussi d’avoir com- mis des obscénités, un au- tre, de passer du bon temps avec une femme qu’il avait enlevée. A cOdté des moeurs rela- | chées ou des produits de ~ consommation occidentaux, évoquent ‘trés jeunes, . fervent Civilization ¢ Mr Gandhi: think it would be L’évolution du graffiti va du simple besoin d’affirma- tion d’identité vers des com- positions richement élabo- rées et correspond au besoin qu’a leur auteur de commu- - hiquer une nouvelle forme de beauté spontanée, née d’une culture populaire et urbaine. Liée 4 la mode vestimentai- re, A la musique, au langage argotique, cette éruption d’ art populaire, créée par des restera l’une des manifestations impor- tantes et caractéristiques des années 70. de 7 New-York La valeur de cette nouvelle expansion artistique réside moins dans son message, contrairement aux graffiti des villes frangaises, que dans la qualité plastique de son Ecriture. — l’observance s scrupuleuse des rites. Un Hérodien de- mande & Dieu de se souvenir de lui car ila été un. arkib (porteur d’agneau pascal au temple de Jérusa- lem pour le sacrifice). C’est dans ce méme palais d’Hérode qu’avaient été dé- ja déchiffres des graffiti an- ti-chrétiens représentant le Christ sous la forme d’un un milieu > cultivé, lié politiquement et — économiquement & 1’Occi- ‘dent, et conjuguant dans un mulet. Au total: syncrétisme quelque peu impudent la dolce vita avec une observance formelle de rites juifs. .