SSS we ee TERRE CEN ——— ! ' f : q { Le Soleil de Vancouver,page 2,29 aout 1969 LE SOLEIL de vancouver SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE VANCOUVER Directeur-Rédacteur: André Piolat Publicité: Jacques Baillaut Rédaction: Jean Riou, Roger Dufrane Yvonne Abgrall,L.Maircoux Yves Trividic Caricaturistes:Jim Nagy,Eve Tonner LE SOLEIL DE VANCOUVER est publié par: Le Soleil de Colombie Ltd. 661 est 15éme avenue,Vancouver,10,C.B. Prix: 15¢ le numéro Abonnement: 1 an; $6.00 Pour tarif des annonces téléphonez a: 879-2814 par le Conseiller Municipal, REMUNERATIONS MUNICIPALES Derniérement le salaire mensuel des conseillers a été augiusenté de 100 dollars par un vote du conseil munici- pal. Cela amwene leur selaire de 400 & 500 dollurs, soit une augmentation de 25 pour cent. Les salaires des conseillers n! vaient paés été ajustés depuis six ‘inks cette derniere wesure représente donc une lioyenie de 4 pour cent par an, soit considérablewent moins que n'ont recu les euployés municipaux. J'ai voté contre 1'sugmentation, non pas parce que-je pensais que ec!. était trop, mais pour d'autres rai- sons. la prewicre est que le conseil municipal n'a fixe aucune base . de dé- part afin de déterminer 1'ampleur de 1' auguentation,il 4 simplement choisi un chiffre d'une maniére toute arbi- traire. 1 est de mon opinion gue le con- seil. devrait fixer une régle a ce su- Cus). a savoir, lorsque une augmenta- tion de salaire est accordée aux tra- yailleurs municipaux, elle devrait etre egalement accordee auxconseillers municipaux. La seconde raison pour laquelle j'ai vote contre les cent dollars par wois SaSUe aE eE Lon est le fait gue le conseil ne s ‘est pas attaqué au fait qu'en dépit de cette augienta— tion, les réalites economiques empé- chent un salarie de se présenter pour le poste de conseiller municipal, a moins que ce ne soit au prix de sacri- fices personnels importants. Au conseil actuel nous huit meuwbres qui sont houunes d' affai- res. Deux de professions liberales, un retraite et un pensionné. Tous ont des’ revenus bien au des- sus de la moyenne des salaires d'ouvri- ers specialises. En résumé, sauf pour une excepti- avons ‘on possible, ils ne comptent pas sur leurs salaires de conseillers munici- paux pour vivre. Par contre, si un ouvrier specia~ lisé qui gagne de sept a neuf mille dollars per an était élu au conseil, il se trouverait placé devant m choix difficile. je travail au conseil municipal | represente deux jours et demi de tra- vail per Sema, sans compter les soirées. En echange,les conseillers regoi- vent maintenant 6000 dollars par an. ‘Un homme doit-il abandonner un travail remunerateur y compris les a- vantages sociaux gui s'y rattachent afin d'accepter une position civique Harry Rankin. eS EN NIRAN C'EST LE RESULTAT DES ELECTIONS, MAMAN A APPRIS QU'IL A VOTE CONTRE ELLE}, EDITORIAL Contre le tapage de la ville Une importante ville de ban- lieue donne l’exemple 4 nombre de ses soeurs moins populeuses (et méme, d’une certaine facon, a la métropole) en s’intéressant de prés au probléme toujours présent, toujours lancinant, du bruit des rues. Faut-il la nom- mer? Il s’agit de Laval qui, a trois mois des élections munici- pales, s’appréte a sévir contre un fléau commun, malheureuse- ment, a toutes les régions urba- nisées. Une ‘expérience de plusieurs dizaines d’années dans la répres- — sion des bruits de toutes sortes montre que, dans ce domaine comme dans bien d’autres, la critique est facile mais Vaction efficace, difficile. Dans la plu- part. des cas et aujourd’hui plus que jamais, c’est beaucoup plus a une mentalité qu’a des actes individuels qu’il faut s’attaquer. Quoi que l’on dise et quoi que Yon fasse, Vére dans laquelle nous entrons prend Vallure d’une glorification continuelle du bruit, ou plutot du tapage sous toutes ses formes. Alors qu’a Laval des élections contestées approchent a grands pas, le moment semble bien choi- si pour sensibiliser les représen- tants du peuple a de tels griefs. En temps normal, ils ont plus tendance a faire la sourde oreille a ces demandes, Il importe donc de battre le fer pendant qu’il est chaud. C’est ce qu’ont fait une quarantaine de citoyens du quar- tier de Vimont qui ont envoyé aux autorités municipales une pétition dans laquelle ils s’élé- vent “contre la pétarade des mo- tards qui ont leur quartier géné- ral dans ce secteur”. Et ils ajou- tent, avec combien de raison: “Ces bruits insolites sont une nuisance publique, qui nous pri- vent de la tranquillité le soir et jusque tard dans la nuit.” Avec ces inventions infernales que sont les motocyclettes mo- dernes, conduites par des jeunes qui n’ont aucun respect de la paix et de la tranquillité des autres, les villes-dortoirs sont en voie de changer de nom. Rien d’étonnant a cela, car dans trop de villes il semble exister une sorte de complicité tacite entre ‘ces “faiseurs de bruit profession- nels” et les autorités policiéres. Un membre du comité exécutif de Laval, le Dr Lucien Paiement, entend prendre les moyens a sa disposition pour que les choses -changent sous ce rapport. Pour le bien général des Lavallois, il faut lui souhaiter bonne chance. Les moyens a utiliser contre les motards pourront se révéler ef- ficaces contre d’autres sources de bruit. Déja nombreuses, elles ont chaque année tendance a aug- menter. Des réglements munici- paux trop vagues, donc en géné- ral difficiles 4 appliquer, consti- tuent pour les coupables une aide plutot. qu’un frein. Péta- rades de l’échappement de la moto ou de l’auto sport, accéléra- tion subite d’un moteur trop puis- sant, crissement des pneus aux tournants, bruit strident des freins usés ou mal ajustés de Tautobus, voila qui n’est pas de nature a favoriser le repos du citadin aprés une dure journée de travail. A Québec, ou pour- tant le bruit de la rue n’a rien de comparable a celui de Mont- réal, une réglementation précise et sévére vient d’entrer en vi- gueur. Elle mériterait sirement qu’on 1’étudie et qu’on s’en inspire. Cyrille FELTEAU ta presse Montréal, mercredi 20 aoit 1969 a ee ee ee ee ee ee ee ee ee — cree x ‘ — si ES : ae S Nous avons a Vancouver le méme probleme non seulement la nuit, mais encore plus le jour. Qui n'a pas sur- sauté au crissement des pneus aux pé- tarades de moteurs d'automobiles - soit disant de sport conduites par des jeunes (ou vieux) fous qui se croient les a@mules des coureurs d'In+ dianapolis.Que fait le Conseil de Ville 7? payant moins et n'offrant aucune sécu- rité? Il va de soi qu'il ne pourrait accepter une telle offre. Le résultat de cet état de choses est qu'un grand nombre de salaires se voient en quelque sorte interdit d'ac- ces a un siége au conseil uunicipal. Pour renédier 4 a cette situation, il est impératif que des amendements soient apportés ala chartemnicipale, amendenents owes garantieraient a un conseiller élu, le droit d'abandonner son emploi pour la durée de son terme sans pour cela ne rien perdre de son droit d'ancienneté, de ses avantages sociaux et de celui de reprendre sa place a n'importe quel moment. A woins que nous adoptions des _ ~~ “mesures dans ce sens. rien. Si des villes comme Ottawa, La- val et Québec peuvent controler ces _ bruits, pourquoi pas Vancouver. Si les réglements existants ne sont pas suffisants, que le Conseil les remplace par de nouveaux plus sé- veres et voit & ce que la police les fasse. respecter avant que toute la population ne soit frappée de surdité Andre Piolat La liberté po- litique de concourir & une position civique est pratiquement limitée a ceux gui sont assures d'une dance financiere. “indépen- du“Vieux Monde” - : par exellence & q | Selyitel House | : 1060 ROBSON STREET (ARCADD) VANCOUVER 5, B.C. wir. 682 ~ 1210 ee anataganasacenetegenseatenseateneestonenenatatete SNES eS