a Cnn yaa es SOLEIL e. ~ re = et ce phones. Libér Une maison de Kamloops que rien ne distingue de ses voisines au premier abord. Pourtant dés qu’on franchit le pas de la porte la différence saute aux yeux : l’utilitaire, le lasson de ]’entrée sont comme i. partout ailleurs mais le : «uperflu», les tableaux sur les murs, les bibelots, sont résolu- ment de facture indienne. : divan, la cheminée, le pail-. ambups) au parlement a Ottawa. Né d’arri¢re grand-pére et de grand-pére francophone, il décrit la lutte qu'il a mené depuis eee ans pour la reconnaissance des droits des natifs ‘il raconte de la vie des Indiens en Colombie bri que tes par moments la situation des franco- de toujours, il prend nettement posi-: Nous sommes chez Len Marchand, député pendant onze ans de Kamloops et emporté en 1979 par ce qu'il appelle lui-méme «le coup de balai anti-Trudeau». Profondément installé dans un fauteuil, Len Marchand est prét pour les questions qu'on lui a déja si souvent posées. Deux fois ministre dans un cabinet Trudeau, il a Len Marchand chez lui & Kamloops Les Indiens, |’autre minorité tion en faveur des francophones sur la question du Manitoba. Cette entrevue, réalisée au mois de février, un relief particulier aprés l’annonce, postérieure, du départ de Pierre Trudeau, et I’échec, vendredi 9 mars, de la conférence des Premiers ministres sur la reconnaisance par la constitution canadienne de l’autonomie politique des natifs. participé aux affaires indiennes depuis les premiers — balbutiements du ministéredes Affaires indiennes et du Nord Canada,en 1966,jusqu’a l’éla- boration ,l’an_ dernier, de actuelle politique fédérale visant l’autonomie politique des natifs.«Jusqu’aux années soixantes, se souvient-il, les Indiens n’avaient méme pas le droit de vote fédéral, et il ne leur était pas permis d’aller comme tout le monde acheter une bouteille de vin dans une maison des alcools», Jeune étudiant en recherche agricole et passionné de politique, il décide alors de se lancer a fond dans les affaires publi- ques. «J’étais un des rares a ce moment-la, a bénificier d'une - éducation, et je voulais faire quelque chose pour mon peu- ple», explique-t-il. «L’unité a été réalisée» _Elu député de Kamloops en 1968, il a tenté, jusqu’a sa sortie politique en 1979, de mener de front deux activités pas toujours facilement con- ciliables celle de député prenant soin de ses électeurs et celle d’homme politique impliqué dans les affaires d’amertume dans la voix, il se rappelle ces moments passion- nants et inconfortables «C’était trés difficle d’étre un Indien du cété du gouver- nement. Il y avait tellement de colére et de protestation dans l'air a l’époque qu'il n’était pas évident de ne pas étre considéré comme un vendu». -Mais depuis le temps du blocus de l’autoroute de Cache Creek, Lenn Marchand reconnait qu’un certain apai- sement est intervenu. Comme consultant du bureau des affaires indiennes de Merritt, dl entend souligner certains thémes d indignation des Indiens (espérance de vie plus faible que . moyenne natio- nale, la santé, le niveau d’édu- cation des enfants), mais il insiste sur la modification des enjeux. «Pendant des années, dit-il, nous avons été consi- dérés comme une sous- culture, d’out la fureur de mon peuple: Aujourd’hui nous sommes de plus en plus reconnus culturellement, aussi il nous faut plus que jamais retrouver nos racines avant d’aller plus loin». Plus loin? Vers une reconnais- sance de l’autonomie politi- que par exemple, et ce malgré l’échec (intervenu aprés cet y Par Annie Granger 3 Dans l'ensemble le pl francais. : Les trois jours d’assemblée 9 des présidents ont commencé i par la présentation-du nou- veau programme des commu- nautés de langues officielles, expliquée par Michel Bastarache, directeur général au Secrétariat d’Etat a Ottawa. Tout d’abord, il est a i. noter une diminution de 70000 dollars sur le bud- get alloué a la Colombie : ional de 1.2 millions de = dollars. (La FFC 4 elle seule ; touche 522 711.$). La nou- F velle ligne de distribution de ce montant total se répartira ainsi : 26% a investir dans _ des projets institutionnels. le _ Secrétariat d’Etat veut ainsi voir plus de francais dans les Se ae a _caractére = britannique pour un total. Pas d’accord ! de réorganisation de la Fédération des franco-colombiens présenté par le groupe de réflexion du grand Vancouver n’a pas intéressé les présidents d’associa- . tions francophones de la province réunis la fin de semaine \ derniére dans la métropole; le la FFC sera secrétaire génér peu a peu retiré des mains de la FFC pour étre placé dans celles de l’'Association des parents du progreie aire de rochain directeur général de et le dossier éducation sera public : hépitaux, universités, gouvernement ... 29% dans les organismes de soutien et de revendication; 43% dans les organismes locaux et provin- ciaux, et enfin 2% ur des projets d’ordre technique. Concernant sa _ nouvelle orientation, le Secrétariat d’Etat ne veut pas avoir de plan de développement global de la francophonie mais plu- tot favoriserles plans globaux au sein de chacune -des pro- vinces, les différents groupes et associations étant en mesu- re de définir l’ensemble de leurs besoins. Une grille d’analyse provinciale et non nationale est nécessaire a dit monsieur Bastarache, chaque province étant différente; Suite page 4 ‘du _ dernier La France se compte La France s’est comptéeun an aprés le Canada. Les résultats (partiels) du recensement fran permettent de se faire une idée chiffirée de : indiennes. Avec un soupcon Suite page 4 [ Conseil des présidents Recensement s de 1982 France des années quatre-vingts. Cette photographie instantanée a été réalisée a Monde» le 17 février 1984. La France comptait le 4 mars 1982, 54 334 871 habi- tants. La croissance de la population s’est ralentie ces . derniéres années pour - les mémes raisons qui ont conduit au ralentissement de la crois- sance démographique en Amérique du Nord et dans les pays occidentaux en général : la baisse de la natalité et le freinement de l’immigration. Moins de jeunes ‘La France vieillit. Les moins de vingt ans sont moins nombreux de 3.5%, ils ne représentent plus que 28.7% de la population en 1982 contre 30.7% en 1975 (date recensement) . Parallélement la population des plus de soixante ans s'est artir de l’analyse qu’en a fait le journal «Le accrue pratiquement un Francais sur cing a mainte- nant atteint l’age légal de la retraite (60 ans) et de plus, le nombre des personnes trés agées a considérablement augmenté.' A partir. du moment ow il a passé le cap des soixante ans, un Francais vivra en moyenne jusqu’a 77 ans et~cing mois, et une Francaise jusqu’a 82 ans et cing mois. Moins d’étrangers On comptait en mars 1982 plus de trois millions et demi (6.8% de la totale) d’étrangers en France. Venus essentiellement d'Europe du Sud (Espagne, Portugal, Italie), d’Afrique Suite page 28 feo Gt CO) ee ee cams Second class mail N° 0046 E VOL. 16 No 46 VENDREDI 23 MARS 1984 Le seul journal de langue frangaise de la Colombie britannique 30 cents ; Eniretien — Le métier d’un francophone Jean-Guy, sculpteur Par Annie Granger «Félicitations, lui a dit Yun des collectionneurs new-yorkais, le voleur n’ a pas choisi les sculptures de votre voisin ou les peintu- res de votre voisine, mais les vétresl». _Jean-Guy Dallaire venait de se faire voler, il y a cinq mois, deux sculptures ae brates. en pleine a et en pleine exposition Madison Square Gaiden de New- York. D’ailleurs si vous feuilletez la revue spéciali- sée «Stolen Art Alert» qui avertit galeries et musées des vols, vous trouverez les deux sculptures de Jean- Guy cotoyant des Picasso et des Rembrandt. «C’était_ ma_ premiére grande exposition et je n’avais assuré aucune de mes sculptures». Interpol et la gendarmerie royale ont pris en main l’affaire, mais Jean-Guy n’a encore eu de nouvelles de ces bronzes évalués a plus de six mille dollars. Inutile de penser que la gandarmerie était sur les dents lors de Vexposition de Jean-Guy a St-Paul en Alberta. Ce sculpteur franco- phone de l’ouest, part dans une semaine pour une autre exposition _ presti- gieuse a .New-York, celle: d’Artexpo 84 au Colisée, manifestation ow plus de soixante mille collection- neurs et experts défileront pendant neuf jours durant les 350 artistes venus du monde entier. Cette fois-ci Jean-Guy ne_prendra aucun risque : il emballera chaque soir et déballera chaque matin ses dix — zes. Né au Québec, ° fean- Guy quitte la | bee province a l’age de neuf ans pour Saint-Paul en Alberta; depuis plusieurs années a Vancouver, il habite le quartier Kitsilano, quartier qu'il chérit particuliérement pour la proximité de la plage. Car la plage joue un réle trés important dans la vie de Jean-Guy. Aprés avoir ramené de la fonderie un bloc terne, rugueux et sans cachet, il s'installera sur la plage, et pendant environ quatre cents heures il ‘limera, limera et ape jusqu’a s’en abimer les doigts. J'ai le studio le moins cher en ville et le plus beau : ses portes sont grandes ouvertes et les ts peuvent y entrer. D’ailleurs, ils s'arrétent pour me laisser leurs com- mentaires». Un baladeur (walkman) sur les oreilles, sa bicyclette prés de lui,. Jean-Guy fera naitre sous ses doigts des créations dorées. L’hiver arrivé, il se repliera vers son appar- tement et sa. véranda. «C’est le temps de créer de nouvelles. piéces». Lorsque Jean-Guy sera a New-York, il rencontrera l’ancien ambassadeur canadien en Iran, Ken Suite page 4 population” Une contre trots Imaginez la terreur de Chris Evert st sa rtval Martina Navratilova avait deux soeurs ayant le méme nez, la méme méche, la méme démarche et le méme Service canon quelle. Ce genre de sentiment guette peut-étre dans Vavenir les cours de tenis . mondial féminin. Il aura pour cause les soeurs Christine, Patty et Terri OReilly. Elles ont setze ans, se ressemblent comme trots gouttes d’eau et figu- rent actuellement aux pre- mier, deuxiéme et trotst- me rangs. dans le classe- ment de I’Eastern Tents Association pour les setze ans et motns. Patty est gauchére et Christine un demt-pouce de plus que ses deux soeurs, mats de l'autre céte du filet leffet sera le méme ; et une finale a une contre trots, c'est dur a gagner. Si j'états joueuse de tennis, je me rési rais immédtatement a fatre la quatriéme pour le dou- ble. Au motns j’en aurais une de mon cété et il ne resterait plus en — qu ‘une patre de jume érégler. Srante Archibald ee ae