LE VOCABULAIRE DES ECOLIERS... FRANCOPHONES ! Lors de la réunion du Co- mité de l’Education de la ‘Fédération des Franco-co- lombiens, Mme Jacqueline Van Campen, professeur & l’Université Simon Fraser, fut invitée A faire part des conclusions d’une thése qu’ elle a préparée, il y a une couple d’années, sur le vo- cabulaire des enfants fran- cophones de Maillardville, fréquentant l’école parois- siale Notre-Dame-de-Fati- ma. Ces conclusions confirment de fagon dramatique celles — auxquelles étaient arrivés les représentants de la Fé- dération des Franco-colom- biens au cours des dernié- res années. C’est-a-dire que, dans un milieu aussi anglophone que celui de la Colombie britannique (Mail- lardville tout aussi bien qu’ ailleurs), 4 moins d’une im- mersion totale, A l’école, il est impossible pour un enfant, méme de famille francophone, de pouvoir maftriser sa langue mater- nelle et de véhiculer con- fortablement les idées qu’il veut émettre. Par extension, les conclu- sions de Mme Van Campen rejoignent celles du Dr. Lambert, du département de sociologie de toe McGill de Montréal, qui, a la faveur d’une expérience qui se poursuit présente- ment dans une banlieue dela métropole, a découvert que l’enfant issu d’un milieu an- glophone peut apprendre tou- tes les matiéres du curri- culum en frangais, et trans- poser ses connaissances en anglais, sans aucune diffi- culté. Mme Van ‘Campen ajoute, a ce sujet, la constatation. suivante : la connaissance est indépendante de la lan- gue et l’expression de ces connaissances ne dépend que de la richesse du AUS NEG re oral. Il semble découler des constatations qu’a faites Mme Van Campen, qu’une grande partie du probléme qui confronte la population francophone de la Colombie britannique serait résolue si les Canadiens frangais ces- saient de craindre que leurs enfants n’apprendront pas adéquatement l’anglais en Colombie. Une autre source de confu- sion qui ne cesse de se ma- nifester lors des échanges qui ‘suivent un tel exposé, c’est la place du francais. Il n’est pas toujours possi- ‘ ble de faire une distinction bien marquée entre le fran- Gais, sujet d’enseignement .dans les ecoles anglophones, et le francais, véhicule de culture de plus de 6 millions de Canadiens. L’aspect politique de la question est encore loin d’étre clarifié et, avant qu’il ne le soit, il y a peu d’es- ‘poir de voir se résoudre le probléme de dichotomie. Car, la question demeure encore, pour beaucoup, A savoir s’il s’agit de privi- légier un groupe ethnique comme les autres ou de re- connaftre un droit histori- que. Sur une remarque passée par un des participants qui déplorait l’absence d’un pro- gramme d’échange avec le ‘lonies, dont le Québec. C’est, Québec, il a bien fallu cons- ‘tater que le Québec, pour la Colombie - britannique, tombe bas dans la liste des pays étrangers. Du point de vue de la qualification des €nseignants, méme des pro- fesseurs de francais, c’est d’abord la Grande Bretagne, suivie de tous les pays an- glophones, y compris les Etats Unis, ensuite, parmi les pays francophones, la France et les autres pays d’Europe, ensuite les co- du moins, ce qui paraft évi- dent pour l’observateur qui s’y arréte le moindrement. Félicitations au comité de ‘l’éducation, dirigé par Mme Josée Crossland, d’avoir permis cet échange de points de vue bien amorcé par l’ex- posé de Mme Jacqueline Van. Campen. Roméo Paquette LE SCOUTISME Les scouts-pionniers pour les 14-17 ans. Les pionniers sont ouverts aux garcons de 14 4 17 ans. Ils sont organisés en Equipes de 4 4 6 garcons, dirigées par un Chef d’Equipe. Le Poste piornier, animé par une miaftrise adulte, peut compter jusqu’a 25 garcons. A la mesure des ambitions de cet Age, les pionniers proposent les Entreprises les plus variées : chantiers, | routes internationales, re-. cherches scientifiques, cré- _ations d’art, sports destyle,_ Ia mer et la montagne, le silence profond du camp fo- restier... Mais ce qui caractérise l’entreprise des pionniers, c’est la dynamique du ‘‘Sys- téme des Patrouilles’’ joué ‘a plein. Tout est construit et controlé par le Conseil d’Entreprise, qui groupe ré- guliérement chefs d’équipe et maftrise, et tout est mené A terme dans une co- gestion originale de jeunes et dadultes. Chaque équipe prend dans cette organisation des res- ponsabilités d’équipement et - d’entramement indispensa- bles 4 la réussite de l’en- treprise. Chaque pionnier acquiert des compétences et peut vérifier sa progression personnelle par le jalonne- ment des brevets. Plus qu’un simple rouage d’organisa- tion, l’@quipe est une vérita- ble cellule de vie od l’amitié soutient chacun- dans les exi- gences de sa promesse A travers toute sa vie. Les Comités inte r-équi- - pes spécialisés préparent le travail des. caonseils et les missions des équipes. L’Extra-job individuel fi- nance, conformément aux consignes du, fondateur, le plus gros du matériel. Mais avant tout ces garcons | sont les volontaires d’une loi. Leur Promesse les ap- pelle 4 servir Dieu et leur pays d’abord, mais aussi chaque jour rN accomplir 4 Végard du voisin le plus ‘proche un geste fraternel. * L* Equipe, est le lieu privilegié du par- cellule de vie, tage de l’Evangile. Et chaque mois, le Conseil de la Loi rassemble tous les pionniers dans un échange viril centré sur la vie de ‘leur groupe et leurs attitu- acs quotidiennes. Au coeur de cet échange : la Parole de Dieu. Pour information : Association des Scouts du Canada, Centre national, 3057, rue Lacombe, Montréal 250 (Québec). la FEDERATION des FRANCO COLOMBIENS 1013-B MAILLARDVILLE, C.B. TEL. 526-9616 BRUNETTE L’APPEL, Page 5-