| Information L’apathie, l’ennemi public numéro 1 au Canada L’année 1992 est une an- née cruciale pour le Canada. Le gouvernement fédéral présentera ses propositions constitutionnel- les, et le gouvernement du Qué- bec tiendra un référendum sur lavenir. politique de la Belle Province. Il est grand temps que le Canadien moyen (le masculin englobe le féminin) se réveille, se secoue, se frotte les yeux et boive quatre ou cing tasses de café noir s’il le faut, afin de voir la situation avec réalisme. Un sondage a révélé que, pour bien des Canadiens, 1’éco- nomie était un sujet de préoccu- pation plus grave que l’unité na- tionale. Comme c’est étrange! Pour un peuple normalement consti- tué, l’unité nationale passe avant toute autre considération. La possibilité que le Qué- bec se sépare du reste du Canada laisse, semble-t-il, le Canadien moyen indifférent, apathique, léthargique. L’avenir de son pays le préoccupe moins que la santé de son compte en banque. Mais mieux vaut garder le silence que parler sans réfléchir. Il serait bon de tenir chaque an- née un concours en vue d’attri- ~~ buer le titre de gaffeur (ou gaf- feuse) de l’année. Pour |’année 1992, Don Getty, premier minis- tre de 1’ Alberta, serait difficile a battre. Il n’aurait pas pu choisir un pire moment pour déclarer qu’a son avis le bilinguisme officiel devrait étre aboli, de méme que la politique de multiculturalisme. Ses propos ont suscité l’indignation de bien des membres de divers partis, mais, en revanche, ils ont fait le = bonheur ~~ des indépendantistes, Jacques Pari- zeau et Lucien Bouchard en téte. Pour ces derniers, les pro- pos de Don Getty étaient typiques de 1’état d’esprit qui régne au Canada anglais. Ils y ont vu une confirmation de plus que 1’indé- pendance du Québec est la seule solution. MM. Parizeau et Bouchard, et leurs fidéles, ne veulent pas entendre parler de la présence des francophiles, de 1’association’ Parents for French, par exem- ple, car cela ne fait pas du tout leur affaire. Bien des opinions ont été exprimées dans le débat constitu- tionnel et dans celui sur l’avenir du Québec, mais deux points de vue semblent avoir été oubliés : 1) Actuellement, les Qué- bécois possédent l’ensemble du Canada. Leur citoyenneté cana- ~ dienne signifie qu’ils sont chez eux de Saint John’s a Victoria, de Windsor a Tuktoyaktuk. S’ils optent pour l’indépendance, ils posséderont le Québec, un point c’est tout, et le Canada leur offri- Chronique Non a la lethargie ra, comme cadeau de départ, la portion de l’énorme dette natio- nale qui leur revient. Un nouvel argument vient d’étre utilisé dans le débat : certains affirment que si les Québécois votent en faveur de l’indépendance, le territoire Pauvres Acadiens! Pauvres Franco-Ontariens, Franco-Mani- tobains, Fransaskois, Franco- Albertains et Franco-Colombiens! Les indépendantistes ont oublié leur existence. Ils ont oublié que aux journaux des lettres conte- nant des absurdités, comme cette lettre publiée dans un quotidien du Nouveau-Brunswick, et dont l’auteur affirmait avec une belle assurance que les Canadiens-fran- ¢ais n’avaient aucun droit, du Québec devra &tre réduit ace qu’il était en 1867, soit environ la moitié de sa su- perficie actuelle. MM. Parizeau et Bouchard pourraient-ils expliquer comment un tel état de choses constituerait un gain et une victoire? 2) Les immigrants de premiére génération de- vraient avoir leur mot a dire. Ils ont choisi de venir s’ins- taller au Canada, alors qu’ils auraient pu aller aux Etats- Unis, en Australie, ou ailleurs. Ils ont choisi comme pays Arluison d’adoption un Canada com- posé de dix provinces. Par consé- quent, l’indépendance du Qué- bec briserait «le contrat» qui les lie au Canada. Le coeur du probléme est que les indépendantistes québé- cois ont une vision étroite de la réalité canadienne. Pour eux, tout est noir et blanc; il n’y a pas de zones grises. Avez-vous remar- qué quils n’emploient jamais ~ expression le Canada francais? —~ Ils parlent des relations entre le Québec et le Canada anglais. Ils estiment donc que le Canada fran- ¢ais, c’est le Québec, un point c’est tout. car ils avaient été vaincus en 1759, a la bataille des plaines d’Abraham. ** KKH Une nouvelle piéce au «palmarés» de la Société canadienne des postes Il y a quelque temps, au cours de la besogne hebdo- madaire de l’expédition-du journal aux abonnés, un employé du Soleil de Co- lombie a découvert avec surprise six lettres recom- mandées au fond d’un sac postal. La Société canadienne des plus d’un million de francopho- nes vivent dans les neuf autres provinces. Ils ont oublié que le Canada frangais, ce n’est pas seulement Montréal, Québec et Chicoutimi, mais également Saint John’s, Yarmouth, Summerside, Caraquet, Hearst, Sturgeon Falls, Sudbury, Sault-Sainte-Marie, Saint-Boniface, Gravelbourg, Edmonton, Maillardville... Dans les mois qui vien- nent, il va falloir que les Cana- diens anglophones s’abstiennent de piétiner le drapeau du Québec, de huer lorsque O Canada sera chanté en fran, «is et d’envoyer No 911313 WR au Role: Dossier no M 4895/R94-4-1 envoyée a l'Office. 5203. RICHMOND HELICOPTERS LTD. AVIS DE DEMANDE DE SERVICE AERIEN Richmond Helicopters Ltd. de Richmond (Colombie-Britanni- que) a présenté a l'Office national des transports du Canada une demande pour une licence afin d'exploiter un service intemna- tional a la demande (affrétement) de la classe 9-4 pour le transport de personnes et de marchandises par aéronefs a voilure tournante dont la masse maximale homologuée au décollage ne dépasse pas 4409 livres. Une collectivité, une personne ou tout autre organisme peut intervenir pour appuyer ladite demande, s'y opposer ou en réclamer la modification en conformité avec les Régles géné- - rales de I'Office national des transports. L'intervention doit étre déposée au Secrétaire de l'Office au plus tard le 23 mars 1992. Une copie de l'intervention doit étre déposée en méme temps a la demanderesse et une preuve de la signification doit étre Le dépét de l'intervention auprés du Secrétaire peut se faire en mains propres, par courrier recommandé ou par messager, a 1'Office national des transports du Canada, au 3éme étage, 350- Troisiéme Avenue Nord, Saskatoon (Saskatchewan), S7K 6G7, ou par télécopieur (no 306-975-5206). L'Office fournira sur demande les détails de la demande et les instructions pour le dépét d'une intervention. Pour de plus amples renseignements, téléphonez a Kathy Smith au 306-975- _ postes annoncera sans doute prochainement une nouvelle hausse de ses tarifs afin d’amélio- rer la qualité de ses setvices. Heu- reusement, le ridicule ne tue pas! ee * 4 * Des petits malins! Le Soleil de Colombie a regu une demande d’insertion d’annonces, accompagnée d’un chéque de 500 $. La premiére annonce a été publiée, et, quel- ques jours plus tard, la banque nous a retourné le chéque, qui était sans provision, et nous a facturé 5 $ de pénalité. Il ne reste plus au journal qu’a poursuivre l’annonceur. Les gens malhonnétes ne sont jamais 4 court d’imagination. **#** * Le coup de chapeau Nous le donnons 4 Ovide Mercredi, le chef de 1’ Assem- bléedes Premiéres Nations. Venu présenter le point de vue des au- tochtones devant la commission de l’Assemblée Nationale du Québec chargée des questions constitutionnelles, Ovide Mercre- di amenacé de s’en aller, sisa dé- légation n’était pas autorisée a faire une danse cérémoniale tra- ditionnelle. Le président de la commission a bien été obligé de céder. Ovide Mercredi a ensuite montré clairement de quel bois il se chauffait. Il est déterminé 4 lutter pour défendre les intéréts des populations autochtones du Québec. Programme seront mis a votre disposition. Le mardi 18 février 1992 ‘9h a 16h Simon Fraser University At Harbour Centre, Chambre 1800 veuillez communiquer avec: Dr. Morley Lipsett Coordinateur scientifique régional (604) 666-8092 Evg Revenu Canada Impéot d‘encouragement a la recherche scientifique et au développement expérimental Si vous participez a la recherche fondamentale ou appliquée portant sur des produits et des procédés nouveaux ou améliorés, dont les résultats peuvent rendre le Canada plus concurrentiel, vous avez peut-étre droit A des avantages financiers importants grace a des rabais ou a des remboursements d'impot. Vous étes invité a assigfer a un séminaire gratuit dans leque! nous vous présentons le programme et la maniére dont vous pouvez tirer parti de celui-ci. Des documents de réference et des feuilles de travail SUJET PRINCIPAL: Logiciels informatiques, systemes ; de contréle et électronique Information available in both official languages Pour l'inscription et pour obtenir de plus amples renseignements, Revenue Canada . Taxation Canada Le Soleil de Colombie Vendredi 21 février 1992 a a : |