Le Soleil de Colombie, vendredi 10 février 1984 —7 AVIS A NOS MEMBRES Rappel : n’oubliez pas qu’il est_ temps de renouveler vos cotisations (de janvier ajanvier) _N’oubliez pas Bonne St-Valentin 4 tous =G Sait J mesnel ee €S AMOU ELC dé Thélesphore MARION Marguerite LAMBERT I] lui a fait la cour par correspondance En 1890, Thélesphore Marion traverse les Rocheuses pour venir s’établir dans la région des Cariboo, ou il deviendra un commercant prospére et respecté de la ville de Quesnel. En 1880, la famille de Joséphine Boucher, émigre aux Etats-Unis ow le marché du travail est plus prometteur. A l’automne de l'année 1907, Thélesphore MARION, devenu par intérét amateur-photographe, se rend a Montréal pour son voyage d’affaire annuel. Comme d’habitude, il en profite pour visiter cousins, cousines, tantes et oncles. Avant de revenir dans l'Ouest, il fait un détour 4 New Bedforf, Massachusetts, ot demeurait une de ses niéces. Pendant son séjour, il se rend a une soirée en compagnie de sa niéce et c’est au cours de cette soirée qu'il a LE COUP DE FOUDRE. Wt VAD ey Za a rencontré Joséphine Boucher | SS ~SSQs : De retour a Quesnel, il écrit a sa niéce et lui envoie une’ photo de lui-méme; elle s'empresse de la montrer a son amie Joséphine. | Avec émotion, la main tremblante Joséphine écrit a M. Marion, et lui demande un photo pour elle aussi; il la lui envoie sans tarder. Pendant les deux prochaines années, Thélesphore lui fait une cour assidue par correspondance. Un jour Joséphine recoit un télégramme provenant de Montréal: Voulez-vous — STOP — m'accompagner dans l’ouest — STOP — ? Thélesphore Marion Elle répond: Venez me voir, nous en parlerons. .v) 9999 Une autre lettre adressée a Joséphine, de la main du Pére Thomas, missionnaire Oblat de Quesnel, vient raffermir la décision qu’elle allait prendre. Le Pére Thomas, aussi avait recu un télégramme de Montréal: : J'ai besoin de votre aide — STOP — intercédez en ma faveur — STOP — aupres de la femme que je désire épouser — STOP —. Thélesphore Marion Thelesphore a ‘foséphine © ao Vome Marie-Joséphine BOUCHER le ler mars 1861 née: le 26 aout 1877 Saint-Antoine de Tilly, P. Qué. lieu: Saint-Nicholas, P. Qué. Rémi MARION pére: Francois-Xavier BOUCHER mére: _Clémentine LAMBERT fr (Ss, ‘> “a \wWotin= Sos : : Le Pére Thomas s’exécuta. ‘Il écrit donc: = M. Marion est homme franc | de bon caractére, stirement un bon parti | pour une honnéte jeune fille, un homme qut peut, avec atsance, supporter une femme, etc... Le lendemain, Joséphine court chez la meilleure couturiére de New Bedford, Madame Jane Leblanc. — «Combien de temps vous faudrait-il pour me faire un trousseau ? » — «Un mois! », lui répond Madame Leblanc. Le Sljanvier 1910, les cloches de l’Eglise de New Bedford annoncent a tout venant, l’union de Thélesphore MARION et de Joséphine BOUCHER. Le couple MARION aprés une courte Lune de Miel, vient s'installer 4 Quesnel, C.B., ot une vie heureuse I’attend. Provenance: Fonds MARION, Archives SHFC. Souvenirs de Madame Iréne Marion, Tradutts et«enjolivé. pour la circonstance par Catou Lévesque, SHFC. Source:Moeurs, Coutumes et Industries Canadiennes- francaises, E.Z. Massicotte, Montréal, 1913, page 20 et 21; mémoires de G.-N. Boisseau. Chez les «habitants» d’autrefois, le repas des -noces était toujours composé de piéces de lard frais et de mouton qu’on faisait rétir dans le four, ou qu’on faisait bouillir. C’était les deux seules maniéres de faire cuire leur viande, ils avaient aussi, quelquefois, mais trés rarement des volailles. Le diner de la noce tait, qui dure une heure et demie, le garcon d'honneur, tenant un gant, va prendre le marié parla | main, et la fille d’honneur, la mariée, les conduisant ainsi au milieu de la chambre, o¥ un mauvais joueur de violon leur fait danser un menuet. Dés qu'ils ont fini, on prie quatre autres couples, qui dansent aussi tous ensemble le menuet, dans une chambre, qui souvent, n’a pas dix pieds carrés. Je fus prié un jour a une de ces noces et je me perdis si bien, en dansant de la sorte, que je ne pouvais plus trouver ma partenaire. Quant a eux, ils y sont si bien accoutumés, qu’ils ne se trompent jamais. Leur danse, qui n'est com que de menuet et de quelques contredanses, dure aussi jusqu’au soleil couché, temps ot ils se remettent a table et soupent avec le méme appétit et agissent de la méme maniére qu’au diner. Dés que le souper est fini, on voit entrer en foule, des jeunes hommes et des jeunes filles, que l'on admet toujours pour danser: ils les nomment survenants: La danse recommence de la méme maniére qu’aprés le diner et avec les mémes cérémonies, ce qui continue ordinairement jusqu’a minuit, heure oi les mariés se retirent incognito et les convives en font autant, peu de temps aprés. Le lendemain, de grand matin, les convives viennent rejoindre les mariés et partent tous ensemble de la maison de la mariée et se rendent dans celle de l’époux et passent encore la journée a faire les mémes suites de repas, danses et cérémonies qu'ils avaient faits Ja veille, ce qui dure souvent, chez ceux qui sont riches, deux ou trois jours. De sorte qu’ils mangent et boivent pendant ces jours, ce qui leur suffirait pour un an.