dans — Vous est il arrivé parfois de penser i, A quoi me sert mon jardin . pourquoi avons- nous des jardins 7? _C‘est en vous posant cette question que vous découvri- rez combien nous sommes loin de la réalité. Les réponses les plus cou- rantes seraient : -c’est agréable, c’est joli ; -c’est délassant de jardi- ner... (hum!!) ; -c’est bon pour la santé d’ avoir de la verdure ; -c’est pratique 1’été pour les: bains de soleil ; *c’est bon pour les enfants... etc...etc.. d’autres vous diraient : -c’est bien mais quelle cor- vée ; -ga coute cher 4 aménager, aussi on n’y fait rien... En régle générale, si nous faisions la tournée des jar- dins, qu’y verrions nous + -un mélange complexe de goats et de couleurs ; -un aménagement artificiel d’un coin de terre, plus ou moins sophistiqué, en rap-. port de la fortune de son pro- priétaire ; -un ensemble plus ou moins. raffiné, qui demande plus de: soins qu’il ne donne de sa- tisfaction ; -un élément de votre pro-- priété, le plus souvent indé- pendant de la maison, d’ur: usage restreint parce que peu adpaté A vos besoins et dont la seule raison, ‘bien souvent, est d’en mettre plein la vue aux voisins i! W eae “Qu’est ce que ce jardin dont vous nous parlez, me direz vous .’’ Tout simplement, repre- nons le probléme dans l’au- tre sens : quelle est l’idée de Vhomme qui, batit, quels sont ses besoins - -Pour celui qui ne voit qu’ esthgtique, pourquoi un jar- din ? ses gouts seront-ils” compatibles 4 1’environne- ment - _Si ce n’est que pour une rai- Son pratique, est-il besoin oF sacrifier autant d’espace Mais dés l’instant od vous" pensez nature, vous étes parmi ceux qui connaissent la raison premiére de possé- der un jardin. La vie moderne a tendance 4 nous faire oublier que nous vivons dans un cadre naturel. Cela nous aménerait presque A oublier que nous sommes naturels. Ne cherchons nous pas A développer l’humain comme on produit mainte- nant, et Anotre grande honte,. la volaille et les animaux de boucherie . Ne devenons nous. pas artificiels au point de l Jardin manger artiticié], de nous ge ae ye ; | ‘tre dans la maison, ‘maison batie dedans et au- \ \ HAN yoy soigner artificiellement, de! nous habiller avec de l’arti- ficiel, de vivre de plus en plus ‘dans un cadre artifi- ciel. Mais- puisque nous ou- blions que la nature était la avant nous, Elle (la Nature) ne nous oublie pas et conti- nue a chaque instant de nous éliminer la pollution de l’air, de nous fournir les matiéres premiéres que nous dégra- dons si bien, mais dont nous vivons malgré tout |! : Ce jardin, c’est le rendez- vous journalier (dont nous a- vons besoin) avec la nature. Aussi, oublions nos préten- tions de grandeur et de gloi- re artificielle, pour redeve- nir simple. Hoa age La maison et le jardin ‘doi- vent tre aménagés de telle facon que vous puissiez jouir de l’un et de ]’autre simul- tanément et en toute saison. C’est la nature, la vraie, sans l’insistance de ces cré- ations artificielles de gazons tapis, d’arbres torturés, de’ plantes ‘hors de chez elles’. C’est la restauration d’her- bes hautes qui fleurissent et qui sentent bon. C‘est donner davantage de liberteé aux con- tours de notre environne- ment. C’est avoir la nature quien- ou la tour de la nature. C’est éliminer, ces limita- tions de propriétés qui font de la nature un quadrillage disgracieux et la vraie rai- son de l’aspect artificiel de notre environnement ; cela ne veut pas dire qu’il faut vous priver de toute inti- mité. Mais un peu d’entente entre voisins pour recréer un cadre naturel (pas indivi- duellement sur chaque par- celle, ce serait trés diffi- cile) tout au long d’une rue. C’est conserver, lorsque |’ on batit, le maximum de na- ture possible, et donner |’ avantage aux variétés et es- péces de notre flore locale avant d’implanter des spéci- mens rares sinon jolis. C’ est ainsi conserver 4 lafaune existante ses droits d’exis- ter. C’est garder cet équili-, bre de la nature sans lequel nous ne sommes rien. C’est tout cela avoir un jar- din, une forte responsabilité, Mais une vraie source de santé, d’émerveillement, de; réconfort, d’espoir. Enfin c’est l’histoire de la vraie vie. +3 : puss ann ep coin de loffice de la langue francaise vous m'en direz tant par Louis-Paul Béguin Nos vieilles maisons sont les témoins fidéles de notre histoire. Le vocabulaire de la construction est rempli de termes bien de chez-nous. La galerie par exemple.Moi, entend-on souvent dire, j’ai- me me reposer sur ma ga- lerie l’été,et regarder les gens passer. Notre galerie est une réalité bien québé- coise. Le dictionnaire Fure- tiére, de 1701, décrit la ga- lerie comme é6tant le lieu couvert d’une maison, ac- croché littéralement au pi- gnon du logement. Et non, comme aujourd’hui, devant ou derriére la maison. Le porche est un vestibule . Notre galerie n’est pas un porche,alors qu’en anglais porch signifie A peu prés la galerie québécoise. Au sens figuré,‘‘pour la galerie’’si- gnifieparler dans le but d’é- tre entendu par d’autres per- Il est agréable de voir que malgré tout, contre vents et marées, le Canada futur se batit. Cependant il faut étre trés attentif et aussi il faut que ceux qui en ont des é- chos, fassent connaftre le plus largement possible les faits et les événements qui contribuent 4 cette édifica- tion. La semaine derniére;, le 23- 5, arrétait 4 Vancouver par avion, la chorale de l’Ecole secondaire Marguerite - Bourgeoys de Quebec. Cet ensemble vocale de 42 chan- teuses accompagnée de 5 personnes était l‘invité de ‘Burnaby Concert Band So- ciety’ orchestre de 1’Ecole secondaire de Burnaby Sud. . Un mois auparavant cet or- chestre allait en visite a Quebec et était regu 4 Mar- guerite-Bourgeoys. J’ai eu des échos de ce voyage : chaleur, amitié, enthousias- me, joie. Et surtout le dé- sir des jeunes de Vancouver de voir ici chez eux cette chorale, pour faire sentir 4 tous ses membres 4 quel point feur accueil avait et restait\ apprécié. Exemple : il y a 42 filles dans le choeur et madame Dyer présidente de la société de Burnaby m’a dit et j’en ai eu la confirma- tion moi-méme, qu’elle a- chorale La galerie était 1’emplace- ment réservé aux specta- teurs d’un jeu(de paume, par exemple). Notre maison fut parfois une simple cabane. (La Sagouine vit dans une cabane de bois). Mais sa- vez-vous que le mot cabane a désigné en Nouvelle-Fran- ce une sorte de lit-alcOve? Meuble d’origine normande, la cabane était dans ce sens une cage de bois (d’ot le nom, je suppose) dont les traverses étaient fermées par des rideaux coulissants. Ce meuble normand s’écrit parfois avec deux ‘‘n’’.‘* Une cabane de menuiserie et un cabinet avec sa cave de pieux en terre’’,trouve-t-on dans un inventaire de 1962. Ail- leurs on parle d’une*‘cabane 4 coucher’’. Le lit-alcdve ex- iste encore dans certaines régions de Normandie. On trouve aussi en Normandie ~ sonnes que son interlocuteur. de vieilles maisons de tor- vait plus d’offres d’héberge- ment que de personnes 4 lo- ger. Résultat, ces demoisel- les ont dQ passer 2 jours dans une autre famille pour faire plaisir 4 tout le monde. ‘ Nous avons assisté avec quelques amis des ‘franco- phones’ au concert donné le 24.5 par ces deux groupes de jeunes. Ce fut une soirée trés réus- sie of nous avons apprécié la valeur de l’orchestre de Burnaby et de la chorale de quebec. C’est un plaisir de voir les jeunes capables de réussir dé si belles choses et de penser qu’ainsiils sont pris 4 prendre la reléve, ayons confiance. J’ai entendu des jeunes de Burnaby demander 4 leur présidente : Madame, quand nous pensontrencns nous en- core Donc aidons les dans leur désir de se connaftre entre différentes provinces et lan- gages. Ainsi ils briseront ces barriéres qui subsistent encore et retardent la cons- truction du Canada et stop- pent le sentiment d’apparte- nance 4 un seul pays. Merci les Jeunes et Merci aussi aux organisateurs tant anglais que frang¢ais. ~ Maisons Sagan. chis. On appelait ici la tech- nique de torchis: le bousil- lage. On mélangeait de la terre détrempée et de la paille. Bousiller est aujour- d’hui surtout un mot d@argot. Quand on dit A Paris: j’ai failli me faire bousiller par une bagnole, on ne pense absolument pas au bousillage de nos anciens magons. C’est toutefois une image inspirée par cette technique. On ap- pelait certaines ‘‘bAtisses”’ faites de torchis, des mai- sons ‘a la gasparde’’. Cette expression est plus difficile 4 expliquer. Le mot bAatisse a pris de nos jours un sens péjoratif. Un immeuble, un édifice, n’est pas forcément une batisse. saison. Nous sommes entou- rés de couleurs aux multi- ples nuafices. Quel agréable passe-temps que de regar- der les saisons passer. Pourtant, bien souvent, vous révez d’arréter le temps, chose impossible, hélas |! De nos jours, il est cepen- dant un moyen de fixer cer- tains moments, gr4ce 4 nos appareils photographiques. Plus encore, nous pouvons méme modifier les couleurs! Des bleus plus bleus, des rouges plus chauds. question de lumiére qui pé- nétre votre obturateur. Con- naftre son appareil et ses possibilités, voila déja la moitié du travail. Nous a- vons 4 votre disposition des films de couleur-diapositive que je recomma ance a nos jeunes. Pourquoi f Parce que vous avez un résultat posi- tif du travail accompli. Car avec un négatif, des diffé- rents laboratoires, vous ob- tiendrez différentes épreu- ves. Et il sera difficile de juger des avantages d’un film sur l’autre. En plus de 1l’économie, I’ avantage de la diapositive pour le débutant est de pou- voir examiner son travail A grandeur maximum grace A la projection. Ensuite avec un crayon-pinceau, vous pourrez éliminer certaines imperfections et recadrer votre image. L’article de la semaine prochaine concernera la technique photographique. Lucien Bellin. Voici de nouveau la belle. En régle générale, c’est une a