3 = 2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 5 Mai 1978 PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 LES HEBDOS REGIONAUX LE MRELL ve covomme LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison * Secrétaire: Lyne Paradis ’ Mise-en-page: Richard Lussier KK LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe | sous le numéro d’enregistrement 0046 F Association de la Presse francophone Hors-Québec Pensez aux petits Chantage On sait que la perception des impots s’effectue assez arbitrairement et qu'une fois le montant versé, il est fort difficile de se défendre. Et le gouvernement semble rendre la lutte de plus en plus iné- gale. Récemment, des petites entreprises se sont plaintes auprés de la Fédération ca-— nadienne de I’entreprise in- dépendante au sujet des tac- tiques employées par le gou- vernement pour percevoir les arriérés d’impot. Citons, par exemple, le cas dune firme fournissant des biens et des services au gou- vernement fédéral. En prin- cipe, la compagnie doit ache- ver ses travaux, puis attendre que les bureaucrates ‘“‘com- pétents”’ veuillent bien régler la facture, ce qui prend trés longtemps et peut revenir cher. La compagnie se trouva un jour harcelée de réclama- tions pour qu’elle paie quel- ques milliers de dollars d’ar- riérés d’impd6t Elle jugea qu'il valait mieux régler le mon- tant qu’elle devait au lieu de tenter de se défendre, car ce- la lui reviendrait moins cher. Mais elle manquait tempo- rairement de fonds, le gou- vernement lui devant juste- ment plusieurs milliers de dollars pour des services qu’- elle lui avait rendus. Elle in- forma donc le percepteur (qui, ne l'oublions. pas, est au service du méme gouverne- ment fédéral qui était en det- te avec elle) quelle paierait une fois que le gouvernement aurait acquitté sa propre dette. La réaction fut immédiate et brutale: on envoya une or donnance de saisie-arrét aux clients de la compagnie. L’ar- “Wimpot était relative ment peu élevé, le montant bloqué assez important — et le propriétaire-dirigeant de la firme relativement furieux! Le gouvernement ne fit ce- pendant rien pour activer le réglement de sa dette. Un incident analogue s’est récemment produit en Alber- ta, a une différence prés: ici, c’était le gouvernement qui était en cause, et plusieurs jours déja avant l’envoi des ordonnances de saisie-arrét aux clients de la firme, celle- ci avait acquitté ses impots. . Ces cas ne sont que trop courants et sont dus a l’in- compréhension de bureau- crates qui n’ont jamais dirigé eux-mémes une entreprise privée. Dans leur zéle a pro- téger I’Etat, ils oublient que ce dernier est trop souvant a Porigine des difficultés. Une ordonnance de saisie- arrét est une mesure grave: d'une part, nombre d’entre- prises ainsi poursuivies per- dent de précieux clients qui ne tiennent pas a s’engager _dans les paperasseries inévi- tables, d’autre part, certains clients éventuels concluent tout simplement que l’ordon- nance est, en soi, la preuve d'un manque de sérieux de la part de la compagnie. Il faut ajouter que, tandis que des bureaucrates étroits d’esprit s’imaginent protéger les inté- réts.du pays, le fonds de rou- lement de l’entreprise est to- talement bloqué. Il est indubitable qu’une bureaucratie sévére ‘et com- pétente est nécessaire; il ne faut toutefois pas que son zéle la pousse a étouffer tout sentiment d’humanité et de respect a l’égard du public qu'elle a été créée pour servir. “Pensez aux petitsest — . un message adressé'sous _ forme d'éditorial parla ~ n Fédération canadienne de intreprise nm ee pensées. EDITORIAL La ténacité a vaincu... A Vheure ou disparaissait, aprés quelques mois de publication, un quotidien d’Ottawa, Le Soleil de Colombie fétait, lui, son dixiéme anniversaire. En créant le journal en avril 1968, quelques Franco-Colom- biens, dépourvus d’expérience, de ressources techniques et financiéres, s’étaient jetés dans une grande aventure, franchement, Une équipe de collaborateurs bénévoles, une employée a temps partiel pour dactylographier les textes, une machine a écrire... au clavier anglais, et le tour était joué. Publier dans de telles conditions un journal de langue francaise dans une province 4 majorité anglophone écrasante, était un véritable tour de force. Si Le Soleil de Vancouver avait disparu aprés quelques mois, il n’y aurait eu la rien de déshonorant pour son équipe. En fait, cela aurait été dans la logique des choses... du journalisme. D’aprés les régles de cet art et de cette industrie, Le Soleil était condamné a disparaitre avant méme de voir le jour. Oui, mais voila! Le petit journal frangais le plus éloigné du Québec devait étre l'exception qui confirme la régle. Menacé par la faillite en 1970, victime la méme année d’un incendie, puis menacé a nouveau par la faillite en 1973, le journal a survécu a toutes ces difficultés. Non seulement il a tenu bon, mais il a nettement progressé dans plusieurs domaines: la machine a écrire au clavier anglais et les letraset que Yon utilisait pour faire les titres, en décalquant lettre par lettre, ont été remplacées par des machines modernes. Le personnel comprend maintenant trois employés 4 temps plein. Tout n’ést pas parfait, bien sar. Il y a bien des imperfections, le journal le sait bien. Mais les possibilités d’améliorations sont limitées par le manque de moyens financiers et le manque de personnel qui en résulte. Les Franco- Colombiens pourraient y remédier en contribuant davantage a la vie du journal. Nous y reviendrons. sans arriére- Jean-Claude ARLUISON Le gouvernement Félicitations _....... Cher Monsieur, Avec.._mes_ meilleurs voeux, (...). -est-il sincére? Le gouvernement provin- cial essaie-t-il de revenir sur sa promesse d’un enseigne- ment en francais? C’est la question qu'on peut se poser en examinant les procédures prises par le gouvernement provincial pour s’assurer de l’intérét des citoyens face a l’éventua- lité d’un enseignement en francais pour leurs enfants. Ces procédures en effet lais- sent des doutes sur le sé- rieux de la promesse faite récemment par le premier ministre Bennett d’ouvrir des classes francaises par- tout od il y aura un minimum de 10 éléves intéressés. Un exemple expliquant la perplexité créée par l’attitu- de du gouvernement est la formulation vague et incom- pléte des questions posées aux parents d’éléves du ni- veau élémentaire. Ainsi a la premiére question “Si l’école de votre enfant offrait un programme ou l’enseigne- ment quotidien se faisait entiérement en frangais, ins- cririez-vous votre enfant dans ce programme’? il n’est pas indiqué qu'il s’agit la de Vécole francaise. Or selon une définition acceptée par les ministres de l'éducation, Vécole francaise ‘‘Dé- crit l’école ot les matiéres sont toutes enseignées en francais a l'exception de Vanglais langue seconde”. Cette mention n’étant pas faite il est aprévoir que les, parents de peur devrendre leurs enfants unilingues i mdront‘non’-~~ méntede réfiexion> =~ C'est du moins ce qu’affir- la premiére question don- nant ainsi une excuse au gouvernement pour se délier d'une promesse politique cofiteuse et compromettan- te: : De l’avis des responsa- bles de la FFC il est fort regrettable qu’une informa- tion sur les différences entre les programmes d'immer- sion, école francaise, etc., n’ait pas été donnée aux parents antérieurement a la distribution du questionnai- re. D’ailleurs, la lettre qui accompagne ce dernier (écri- te presqu’exclusivement en anglais) ne clarifie rien et n’aide en rien les parents a répondre aux questions. Toutefois, en cas d’urgen- ce il est possible d’obtenir des éclaircissements en s’adressant auprés de Vagent d’éducation de la FFC, Bernard Pornin, 873-3581. \ (Extrait du bulletin “allo! ici la FFC”). Cours d’immersion: un bien ou un mal? Savez-vous qu’au moment méme ou les francophones se réjouissent des gains faits par les programmes d’im- mersion auprés des commis- sions scolaires, certaines études démontrent claire- ment que l'étude de deux langues 4 la fois cause chez les enfants en bas Age une. confusion d’expression et eae Il me fait plaisir, comme directeur général de |’Asso- ciation des Hebdos Régio- , naux, de vous féliciter pour votre dixiéme anniversaire de publication. Conscient de |’importance de la presse hebdomadaire régionale francophone, je me réjouis de cet événement en espérant que cette prochai- ne décennie en sera une trés . prospére pour votre entre- prise. Jean LONGVAL Directeur général Les Hebdos Régionaux Québec, P.Q. FELICITATIONS AU SOLEIL DE COLOMBIE A L’OCCASION DE SON 10e ANNIVERSAIRE! Mme Monique Remacle me un journaliste, M. Harry Moffat qui, dans le Nanaimo Free Press, rapporte les résultats d'une enquéte faite en Grande-Bretagne, les- quels rejettent la suggestion de débuter l'étude d’une seconde langue en troisiéme année du cours élémentaire. L’article sur lequel M. Moffat a basé son commen- taire conclut que l’unique avantage du cours d’immer- sion est l’acquisition par Vétudiant d’un bon accent dans la seconde langue, qu'il doit toutefois. au prix d’un mauvais vocabulaire et. d'une syntaxe pauvre... dans les deux langues! M: Moffat*termine en dé-: plorant le fait que la’com- mission scolaire de Nanaimo, laquelle vient de donner le feu-vert 4 un programme d'immersion, n’ait pas tenu compte de ces résultats et ait cédé sous le poids des revendications d’une minus- cule minorité de francopho-. nes. Erreur qui a son avis cofittera $200,000 aux pro- priétaires et servira a aggra- ver la division entre les Une logique plutét illogique Au cours de la retransmis- sion a Penticton des émis- sions sur les audiences de la commission Pé€pin-Robarts, réalisées par l’équipe de la Francophonie and You, la station de télévision locale a été l'objet de coups de télé- phone de spectateurs indi- gnés par l’infiltration des francophones a travers le pays.:~ “La plupart des appels réprouvaient. l'utilisation d’annonceurs francophones :a cette occasion, mais lorsque interroggées sur l’importan- ce accordée au sujet (la série complete des émissions tota- lise 24 heures) toutes les personnes sauf une ont ré- pondu qu’elles désiraient plus de temps d’antenne sur Ja question. de.J’unité cana- dienne. Allez y comprendre ~€Canatiens::-(AHot-ici te -quelque chose?(“AHo!~ici-fa FFC). FFC”). ten eee