etewee a ears aint ee a a eee EE ee Ope RNa ete tf tt lh ct ct oe eT TO eee i Le yen, le mark et le dollar PAR DAVID E. BOND Suite a la convergence d’une série de facteurs, le dollar américain a atteint la plus basse valeur de son histoire en comparaison avec le yen japonais et au mark allemand. La politique économique du Japon au cours de la période d’aprés- guerre a été caractérisée par une augmentation massive des exporta- tions. Normalement, une telle réus- site au plan des échanges commer- ciaux aurait di provoquer une bais- se du prix des produits importés et un accroissement de la demande pour ces produits. Ce n’est pourtant pas ce qui s’est produit, en raison notamment du systéme de distribu- tion particulier 4 ce pays. Ce systé- me qui, en fait, fonctionne en marge des marchés intemnationaux, joue un role crucial dans la formation de la structure politique et de |’identité culturelle nippones. Les produits importés sont considérés comme des produits de moindre qualité, méme s’ils ont été fabriqués 4 ]’étranger par des entreprises japonaises. Les partis politiques au pouvoir, ap- puyés par la bureaucratie, se sont surtout préoccupés de préserver les emplois et la rentabilité des entrepri- ses japonaises et non de faire profi- ter les consommateurs de prix plus bas. Ainsi, malgré ]’accumulation de surplus commerciaux, les impor- tations ont continué 4 faire l’objet d’un contréle sévére. Le seul moyen qui pouvait éventuellement permet- tre aux marchés internationaux de corriger ce déséquilibre commercial consistait donc 4 favoriser |’appré- ciation du yen, ce qui a eu pour effet de majorer le prix des produits japo- nais destinés 4 |’exportation, les rendant ainsi moins concurrentiels. Ce sont d’autres causes qui ont joué dans le cas du mark alle- mand. Depuis longtemps la banque centrale allemande, la Bundesbank, considére que sa premiére mission consiste a protéger la valeur de la devise allemande en assurant la sta- bilité des prix, quitte 4 hausser les taux d’intérét et 4 provoquer une augmentation du chémage. Sachant cela, le gouvernement allemand a adopté une politique de restrictions budgétaires, ce qui a eu pour effet de rassurer les investisseurs. En effet, leurs placements en marks allemands ne risquaient pas de perdre de la valeur 4 cause d’une éventuelle dé- préciation de cette devise. De plus, pendant cette période, les taux d’in- térét offerts pour ces placements étaient trés intéressants en regard LANS notre monde a nous, IL Y A PLUS QUE DES TARIFS CONCURRENTIELS Avec ses horaires fiables, ses tarifs concurrentiels et son service incomparable, Air Canada transporte plus de gens vers plus d’endroits, sans escale, au Canada que tous les transporteurs nolisés réunis au pays. Communiquez avec votre agent de voyages ou avec Air Canada au 688-5515. Et vous verrez que dans notre monde 4 nous, on partage la méme idée, question vacances. CALGARY A PARTIR DE VANCOUVER ALLER-RETOUR A: Jour EDMONTON A PARTIR DE WINNIPEG A PARTIR DE Jour Jour TORONTO A PARTIR DE Jour MONTREAL A PARTIR DE VOYAGES EFFECTUES DU 3 JUIN AU 22 JUIN. Le nombre de siéges est limité et le vol peut étre complet. Les tarifs peuvent varier selon la date de départ. Séjour minimal et maximal, achat préalable et d’autres conditions s’appliquent. Plus d’espace pour les jambes, pour plus de confort, sauf pour certains siéges sur les avions B-767. AIR CANADA POUR LE MONDE ENTIER de ceux de la plupart des autres pays. Les Etats-Unis pratiquent depuis longtemps une politique a long terme favorisant des taux d’in- térét peu élevés. Bien quela Réserve fédérale ait augmenté les taux plu- sieurs fois au cours de la derniére année, d’aucuns ont jugé qu’il était déja trop tard et que cet organisme avait laissé trop de champ 4 |’infla- tion, qui a dépassé 3 %. En outre, depuis 15 ans, les Américains ont enregistré des déficits considéra- bles tant au plan budgétaire que de la balance des paiements, de sorte que, des plus importants bailleurs de fonds qu’ils étaient, ils sont de- venus, dans les années 1980, les principaux emprunteurs 4 |’échelle mondiale. Durant les 45 années qui ont suivi la fin de la guerre, les Btats- Unis, contrairement 4 la vaste majo- rité des autres pays, ne se sont pas astreints 4 recourir aux capitaux étrangers pour financer les déficits de leur balance des paiements. Ils pouvaient se permettre d’agir ainsi parce que leur dollar était considéré comme une valeur refuge. Aprés tout, le dollarne représentait-il pas la devise de la premiére superpuissan- ce, du défenseur du monde libre? De fait, les Etats-Unis agissaient a titre de banque centrale internationale et payaient leurs factures en imprimant des dollars, qui trouvaient toujours preneur. La fin dela guerre froideamis fin 4 tout cela. Il est en effet devenu évident aux yeux des investisseurs étrangers que les Etats-Unis n’étaient pas préts a régler des pro- blémes budgétaires qui existaient depuis trop longtemps déja, ou en- core a prendre les mesures nécessai- res pour mettre fin 4 la baisse du dollar, en haussant les taux d’intérét parexemple. Au fur et 4 mesure que son cours diminuait, le dollaraméricaina perdu de |’intérét pour les pays, les sociétés et les fonds d’investisse- ments. Par conséquent, les investiseurs ont opté pour des pla- cements dans d’autres devises, responsable de la: - recherche de commandites; provincial. Expéri = % _ AGENTE / AGENT DE PROMOTION La Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (F.F.C.B.) recherche les services d'une ou un agent de promotion pour la période de la mi-juin 4 la fin octobre. Sous la supervision d'une équipe de travail, la personne sera - production de documents promotionnels; - coordination d'activités dans le cadre d'un colloque - expérience en relations publiques; - connaissance des techniques de mise en marché; - expérience en organisation d'événements spéciaux; - connaissance des logiciels de mise en page; - maitrise des deux langues officielles; - capacité de travailler en équipe. Priére de faire parvenir votre curriculum vitae 4 M™ Yseult Friolet, directrice générale, avant le2 juina: La Fédération des francophones de la Colombie-Britannique 1575, 7° Avenue Ouest Vancouver (C.-B.) V6J 1S1 Téléphone: (604) 732-1420 Télécopieur: (604) 732-3236 Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 26 mai 1995 - 6 comme le mark allemand, le franc suisse et le yen, et ont liquidé leurs avoirs en dollars américains, pous- sant la valeur de celui-ci 4 la baisse. Bien que ces événements ne - semblent guére préoccuper les Btats- Unis (aprés tout les échanges com- merciaux ne représentent qu’envi- ton 15 % de leur produit intérieur brut), ce n’est manifestement pas le cas des marchés financiers. Le nom- bre des touristes américains en Eu- rope et en Asie a chuté, tandis que les touristes allemands et japonais affluent en Amérique du Nord. Les sociétés américaines, n’ayant plus les moyens d’investir 4 1’étranger, réorientent leurs stratégies globales de marché, tandis que les entrepri- ses japonaises, dont les produits ne sont plus aussi concurrentiels lors- qu’ils sont fabriqués dans la mére- patrie, déplacent leurs activités de production 4 l’étranger, afin de rete- nir leur part de marché. De plus en plus de pressions s’exercent sur les Japonais, les Amé- ricains et les Allemands pour qu’ils adaptent leur marché intérieur res- pectif aux nouvelles conditions éco- nomiques. II est fort probable ce- pendant que les Etats-Unis devront faire les premiers pas en ce sens, étant donné Ja gravité de leur situa- tion. Pour leur part, les Japonais et les Allemands sont aux prises avec les problémes qui accompagnent un trop grand succés. II serait illusoire de penser que, a court terme, la ban- que centrale allemande ou encore le systéme politique et culturel japo- nais puissent connaitre des change- ments. II faudra donc que la valeur ‘du dollar américain, par rapport 4 celle des devises européennes et asiatiques, subisse pendant quel- que temps encore les effets de la dépréciation. Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice- président, affaires gouvernementa- les et relations publiques, et écono- - miste en chef 4 la Banque Hongkong du Canada, exprime |’opinion per- sonnelle de l’auteur sur les derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son conseil d’administration.