AFKO, Vol 25, N° 4 — hiver 2010 C’était le désarroi, le désespoir complet. Un état d’urgence fut décrété 4 Ottawa touchant les quatre provinces plus a l’est. Des fonds furent libérés sur le champ afin de venir en aide aux régions éprouvées. Le lendemain, la neige avait repris de plus belle. Ce n’est que vers la fin du jour que la tempéte perdit de son élan. Un métre et demi de cette poudre blanche paralysait toute activité a l’intérieur des paramétres de cet effroyable cataclysme. Des bancs de neige, allant jusqu’a six métres de hauteur, couvraient voitures et maisons. Presque aussitét, des renforts arrivérent venant de |’Ouest du pays et du centre des Etats-Unis. D’abord, on a fait bon usage des hélicoptéres, afin d’approvisionner citoyens et citoyennes d’articles essentiels a la survie. Toutes les motoneiges de la Nation semblaient s’étre donné rendez-vous et on s’affairait a distribuer des milliers de couvertures de laine, trousses de premiers soins et génératrices 4 essence. Les malades furent transportés vers les hdpitaux ot des génératrices a carburant avaient pris la reléve. Heureusement, il n’y avait pas encore de pénurie d’aliments. C’est a prévoir qu’il y en aura, puisque cela prendra des jours et peut-étre méme des semaines 4 sortir de cette impasse. La machinerie lourde arrivait de partout afin de déblayer les artéres principales et les aéroports. Les pylénes étaient remplacés 4 un rythme surprenant et les centrales électriques reprirent peu a peu leurs fonctions. Hydro-Québec aprés |’expérience d’une tempéte du verglas qui avait sévi dans la province, quelques années auparavant, avait mis de ses ressources a la disposition des régions les plus affectées. Trés graduellement, les services essentiels furent rétablis grace a cette étroite collaboration des Provinces et de nos voisins du Sud. Cette tempéte aura probablement un effet de domino, car au printemps, a la crue des eaux, d’autres problémes surgiront, tels, érosion, glissements de terrains et inondations. Cette tempéte fut nommée « La tempéte du millénaire », * aprés consultation avec les anciens du pays. Ils juraient qu’une catastrophe semblable était survenue deux siécles avant l’arrivée des Européens en Amérique du Nord. Fin