Conseil national de la Fédération des francophones hors Québec OTTAWA (APF): Pour assurer la poursuite du processus constitutionnel, la Fédération des francophones hors Québec s'est finalement résolue a appuyer l’entente du lac Meech. l!afallu plus de cing heures de discussions a huis clos pour que les représentants des associations membres réunies a Winnipeg dans le cadre du Conseil national des présiden- tes et des présidentes de la Fédération, arrétent une posi- tion commune. On a d’ailleurs débattu longtemps sur le libellé de la proposition présentée par le Bureau de direction. Acet appui, la FFHQ joint une requéte. Elle demande la mise sur pied du processus qui permettra de traiter immédiate- ment des dossiers des commu- nautés delangue officielle, dela réforme du Sénat, des droits des autochtones et de |’égalité des femmes. La position de la FFHQ a été adoptée «a /a quasi-unanimité» a déclaré lors d’un entretien téléphonique son président, M. Guy Matte, qui n’a pas voulu divulguer les noms des oppo- sants. M. Matte a demandé au début de |’assemblée une position claire, et le plus large consensus possible. En ce sens, il s’est dit satisfait du résultat du vote. La Société Franco-Manitobai- ne avait pubiiquement _ fait savoir a quelques jours du vote qu’elle se trouvait dans |’impos- sibilitéd’appuyer l’accord du lac Meech dans son état actuel: Se disant «déchirée» devant la décision a prendre, elle disait croire que |’octroi de garanties claires aux minorités de langue officielle ainsi que la réintégra- tion du Québec dans la constitution canadienne étaient «des objectifs indissociables» et qu’en conséquence, elle ne pouvait «ni appuyer I’accord du “endosser lac Meech, ni s’y opposer. On apu apprendre a la lecture des journaux du lendemain que la Fédération franco-ténoine, qui représente les francophones des Territoires du Nord-Quest, avait finalement été la seule a exprimer son désaccord. Les réticences de cette fédération tiennent au fait que |’accord du lac Meech exige |’unanimité pour la création de nouvelles provinces, et que cela rend pratiquement impossible |’ac- cession des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon au statut de province. Le prési- dent, Fernand Denault, a cependant accepté le vote de la majorité par solidarité. La FFHQ avait-elle vraiment le choix de ne pas appuyer l’entente constitutionnelle? «Se prononcer de cette facon-/a, indique Guy Matte, c'est bon pour la francophonie hors Québec parce que ¢a assure la continuité du processus consti- tutionnel». ll est essentiel, explique M. Matte, que le Québec demeure a la table constitutionnelle. «Je ne sais pas si le Québec va 6tre satisfait [de la position de la FFHQ], mais il devrait |’6tre» estime M. Matte. Le premier ministre canadien Brian Mulroney, a déja ouvert la porte a des discussions sur les droits linguistiques des minori- tés avant l|’échéance fixée pour la ratification de |’accord du lac Meech en juin prochain. Avec cette garantie en poche, M. Matte est prét-a «prendre ce pari constitutionnel» qui consiste a l'accord tout en misant sur des discussions immédiates sur les droits des minorités. L’autre raison derriére cet appui, c'est que la Fédération ne veut pas que des gouverne- ments utilisent les minorités francophones comme excuse pour refuser de ratifier |’accord du lac Meech. Le conseil national regroupe les présidents et les directeurs généraux des neuf associations provinciales, des deux associa- tions territoriales et de quatre associations nationales soit: la Fédération des jeunes Cana- diens francais, la Fédération culturelle des Canadiens fran- cais, la Fédération nationale des femmes canadiennes fran- caises et |’Association de la presse francophone. Une manieéer e radicale de trancher la question ° J’ai sursauté, en décembre aernier, en voyant dans le quotidien «The Vancouver Sun» une offre d'emploi intitulée «Guillotine opera- tor». Je comprends trés bien que |’employeur en question ait tenu atrouverune maniére bien a lui de célébrer le bicentenaire de la Révolution francaise, mais il me semble quil aurait pu choisir une maniére un peu plus douce. Ceci dit, n’écrivez ni a la Commission des droits de la personne ni au député fédéral [ou a la députée fédérale] de votre circonscription, car la guillotine en question est une machine utilisée dans les imprimeries pour couper le papier. Oncle Archibald ‘UCOSEE) [UDI :010Ud 3® e?s Hebdomadaire: no. 0046 Courrier 26me classe Second Class Mail VOL. 22, NO. 41 VENDREDI, 23 FEVRIER 1990 Marie-Louise Bussiéres a fété la Saint-Valentin a la Maison de la Francophonie. Elle en profite pour nous parler du quatuor «Babayaga», groupe invité pour souligner la féte des amoureux et, en quelque sorte, la reconnaissance du Centre Culturel Francophone de Vancouver. Lire page 13. Marie-Louise a également assisté au festival «Women in view» au Firehall Arts Centre. Ci-dessus Alex Ferguson et Richard Newman dans «Homework et Curtains» de John Lazarus. Photo: David Cooper. Egalement page 13. OTTAWA (APF): «Le rejet des minorités va a ’encontre de la nature du Canada. Quand la langue devient un _ motif d’exclusion et de crainte, il est temps pour tous les Canadiens et les Canadiennes qui aiment leur pays de parler haut et fort». Le premier ministre Brian Mulroney aouvert le débat sur la motion déposée en Chambre par le gouvernement conserva- teur réaffirmant la dualité canadienne en = prenant la - défense des minorités, tout en rejetant l'intolérance qui se . manifeste au-pays. «ll n'y a pas de place au Canada pour | intolérance» a dit le premier ministre. Pour M. Mulroney, ce qui est en jeu présentement ce n’est ni le bilinguisme, ni son cott. «// sagit de la volonté des Canadiens anglophones et francophones de vivre ensemble dans un esprit de fraternité et de respect mutuel». Pour M. Mulroney, il faut traiter les minorités de la méme fagon qu’on aimerait étre traité si on se _ retrouvait comme citoyen dans une situation de minoritaire. M. Mulroney a insisté sur l’importance pour le Canada de posséder deux langues officiel- Suite en derniére page ete SE ht ee Oe Oem S ee ieiaianiemeedi ers Beals RAN BB a To ee