EO al : 3 p — erm acines cea VOL. 9 NO. 50 LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE | Vendredi 15 Avril 1977 ‘Les héritiers de Lord Durham” Les francophones hors Qué- bec sont exaspérés d’entendre des beaux discours. des belles promesses, des déclarations d’in- tentions qui surgissent sporadi- quement pour leur faire croire que leur sort est entre bonnes mains. Leur sort est Join d’étre en trés bonnes mains. Malgré des politiques fédérales et mémes provinciales prometteuses, le sort des francophones hors Qué- bec apparaft de plus en plus clair: ils sont voués a disparaitre a moins d’un revirement complet et immédiat des engagements politiques a leur égard. (N.D.L.R. Nous reproduisons in- _ tégralement le communiqué de - presse de Ja Fédération des Francophones Hors Québec) Le but de Ja conférence de presse du mercredi 13 avril était triple: — premiérement. la Fédéra- tion des Francophones Hors Québec tient A dénoncer violem- ment toutes les affirmations gratuites que ]’on entend a leur égard depuis quelque temps. — deuxiémement, par la présentation de leur livre, “Les héritiers de ILord, Durham”, les francophones hors Québec signa- lent qu’ils arrivent a un point tournant de leur histoire, voire méme de leur existence. C’est en effet la premiére fois que les neuf associations provinciales de francophones, sous l’égide de la Fédération des Francophones Hors Quéhec (qui représente le million de francophones vivant a par Richard COUSINEAU Le théatre francophone n’est pas mort a Vancouver. Au contraire, il vit plus que jamais et vient de se donner un nouveau visage. La troupe de Ja Seiziéme, bien connue du public francophone de la région du Grand Vancouver, tenait une réunion extraordinai- re de ses membres. le 6 avril, . dans son local de Ja rue Hastings. A cette réunion. étaient venus acteurs, mordus de théAtre, intéressés, ainsi que quelques personnes bien connues comme -Monsieur Hilaire Lemoine, agent du Secrétariat d’Etat, Monsieur Jacques Baillaut, agent de relations publiques de Radio-Canada, et Monsieur Jean Riou, directeur_général de la - Fédération des Franco-Colom- biens. Il a été décidé. au cours de cette réunion ouverte a la presse que la Troupe serait désormais pourvue d’un Conseil de direc- teurs en vue de donner a la Troupe la stahilité nécessaire et les cadres administratifs adé- quats. Parmi les dix candidats propo- sés, six ont accepté leur nomina- tion au sein du corps administra- tif. La premiére décision de ce Conseil de Directeurs fut de tenir sa premiére réunion le lendemain, soit le 7 avril. C’est au cours de cette premié- re réunion du Conseil des Direc- teurs de la Troupe de la Seizié- . me que ces six personnes ont regu leurs mandats respectifs. Monsieur Jacques Baillaut, agent de relations publiques de Radio-Canada a Vancouver a été nommé président: Richard Cousineau, journaliste et poéte Paul départ eco | ‘a été nommé vice-président; | Yann Geoffroy, jeune cinéaste a été désigné secrétaire; Sylvie Fortier, trésoriére et Vicki Buckwold et Lise Guay, conseil- léres. Sete Afin d’entreprendre le plus rapidement ses tiches, le Conseil des directeurs a égale- ment décidé de former un comité chargé du recrutement, un deu- xiéme comité chargé de la publi- cité ainsi qu’un comité de lecture chargé d’évaluer les piéces de théatre écrites par des auteurs locaux. _ Outre le e6té administratif de la Troupe de la Seiziéme, voyons ce que la Troupe pourra prochai- nement présenter au public. Monsieur Maurice Méloche, directeur artistique et metteur en scéne, a fait savoir qu’une piéce de théatre pour enfants serait la piéce de résistance pour 'automne prochain. Par ailleurs, une piéce pour adultes sera vrai- semblablement présentée au pu- blic au cours de |’été. Pour la Troupe de la Seiziéme, la nomination d’un Conseil de Directeurs représente un nou- veau départ et pour le public représente encore une fois l’oc- casion de bénéficier de I’énergie ‘de certains membres de notre communauté, Il me fait plaisir. en tant que vice-président de ]a Troupe de la Seiziéme, de souligner le magni- fique travail qui a été accompli par la Troupe par le passé et de souhaiter une magnifique saison théatrale aux acteurs et au public. Le théatre francophone, c’est plus que le théatre. c'est aussi la_ francophonie. Yextérieur du Québec), décident de leur propre chef d’étaler sur la place publique leur situation réelle et la problématique dans laquelle elles se trouvent. Les francophones hors Québec veu- M. Jean RIOU, Directeur-général de la F.F.C. lent participer pleinement au débat amorcé depuis quelque temps sur l’avenir du pays. —- troisiémement. la Fédéra- tion des Francophones Hors Québec veut attirer l’attention sur le fait au’elle veut obliger, par la présentation de son livre, toutes les autorités responsables: a se prononcer sur l’unique recommandation du livre. A. Les beaux discours Les communautés de franco- phones, qui ont contribué large- ment au peuplement de toutes les provinces canadiennes, se sont retrouvées au centre des affirmations politiques comme une raison d’étre essentielle de l'unité nationale. Pour cette raison, elles ont fait l’objet de discours présomptueux de la part de plus d’un politiciens. La F.F.H.Q. croit bon de relever ici quelques-uns de ces vents d’espoir qui: s’estompent aussit6t dans le néant. _ 1. Tout d’abord, le grand espoir d’une nouvelle ére: “Vous ne m’entendrez pas prononcer le mot SURVI- VANCE, vous ne m’entendrez pas prononcer le mot minorité, parce que selon moi ce sont des mots qui référent 4 une philoso- phie révolue.” Gérard Pelletier, Secrétaire d’Etat. 14 juin 1970. 2. Puis, plus tard. en 1975, les’ francophones hors Québec lan- cent un cri désespéré dans le rapport “C’est le temps ou jamais” préparé par le. Groupe de travail sur les minorités de langue francaise. En réponse a ce cri de coeur, les promesses se continuent de plus belle: “Je pense cependant avoir démontré par de nouvelles décla- rations publiques depuis ce temps, l'importance que le gou- vernement fédéral attache aux minorités francophones comme élément essentiel de sa politique de bilinguisme.” Lettre de |’Ho- norable Hugh Faulkner, le 30 mars 1976, 4 Hubert Gauthier, Président de la Fédération des Francophones Hors Québec. ~ “...Ce sous-secrétaire d’ Etat adjoint aura done a sa disposition tous les éléments pour assurer le développement d'une politique intégrée entre Yenseignement et le développe- ment socio-culturel des commu- nautés francophones hors Qué- bec ainsi que pour le développe- ment d’une action concertée entre le Ministére et les institu- tions culturelles fédérales.” Let- tre de l’Honorable Hugh Faul- kner, le 30 mars 1976, 4 Hubert - Gauthier, Président de la Fédé- ration des Francophones Hors Québec. _8. Finalement, Je 15 novembre 1976, l’issue de l’élection du Québec fait éclater la grande ‘crise de l’unité nationale. Bien malgré eux. les franco- phones hors Québec se retrou- (Suite a la page 4) Et maintenant, au travail! Le 18 novembre 1976, quel- ques personnes, intéressées par Vhistoire du fait francais en Colombie-Rritannique s’étaient réunies et avaient décidé, en principe, la création de la Société historique franco-colombienne. Deux autres réunions eurent lieu, le 3 janvier et le 10 mars 1977. A cette derniére, il fut décidé que le moment était venu d’élire un comité exécutif. Cette élection était la raison d’étre principale de la réunion du mardi 12 avril, qui s’est déroulée dans les locaux de la Fédération des Franco-Colombiens, 4 Van- couver. : See Au cours de cette réunion, la constitution de la société a été présentée. Elle a été rédigée sur le modéle de la société historique acadienne. L’assemblée générale au- ra lieu au mois d’octobre, l’année fiscale de la société s’étendant du ler octobre au 30 septembre. Le comité exécutif est constitué de quatre officiers et d'un nom- bre, pas encore précisé, de conseillers. Officers et conseil- lers sont élus pour un mandat ‘d'un an. Cependant. le mandat du comité élu mardi expirera en. M. Georges DESMOULIN octobre prochain. lors de la premiére assemblée générale. Ont été élus: président: M. Georges Desmoulin: vice-prési- dent: M. Jean-Claude Arluison; secrétaire: Mlle Danielle Mar- cotte; trésorier: M. Antoine Laroche, Conseillers: Mme Lambert, Mme Boisvert. Mme Lévesque, le Pére Lemire, M. Piolat. M. Georges Desmoulin est professeur de francais a l’école de Clearbrook; i]-v. a-un an, il a commencé a se pencher sur lhistoire des Canadiens-francais en Colombie-Britannique. I] a consulté divers ouvrages et il s’est apercu que “lorsque les Canadiens-franeais étaient men- tionnés, c’était toujours de facon impersonnelle et toujours subor- donnée a des anglophones.” M. Desmoulin a fait. auprés de sa commission scolaire. une deman- de pour un congé sibbatique d’un an, gu’i] emploierait a faire une étude de Vhistoire des Canadiens-francais en Colombie- Britannique.