alll ~y iii AN LE SEUL JOURNAL DE SANGUE FRANCAISE EN COLOMBIE - BRITANIQUE CONSEIL D’ADMINSITRATION A. Piolat J. Baillaut. N. Therrien DIRECTEUR: André Piolat SECRETAIRE: Marguerite Batut REDACTEUR: Marc Béliveau GRAPHISTE: Richard Sandoval MISE EN PAGE: Danielle Leclaire _PHOTOGRAPHE: Yann Geoffroy ; SERKETETERHSSSSSSESSSRESERSETTES SNE SEES PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, $213 rue Cambie, Vancouver 9 _ Téléphone : 879-6924. V5Z 2W3 Courrier de deuxieme.classe sous le numéro d’enregistrement 0046 LES HEBDOS DU CANADA COMMENTAIRE e Jean DUSSAULT Quand les Dene réclament un juste réglement des re- vendications territoriales, ils demandent 1’indépen- dance et l’auto-détermi- nation au sein du pays Canada. Le Canada, ce accueilli la Conférence Ha- ays quia bitat sur les établisse- ments humains, est consi- déré de par lemonde com- me un pays développé. Cela est probablement juste pour une bonne par- tie de la population. N’est-ce pas 14 ce que Mais c’est de la foutaise chaque individu souhaite. pour ceux quiforment le quart, ces pauvres parmi les pauvres, qu’ils soient Pour les Blancs du Sud, cette indépendance . et au- ‘*développé’”’ g waiee aevaloneece a to-détermination se .con- ‘ten voie de développe- crétisent par‘leurrmode de ment’’. vie: ressources financié- res suffisantes, temps Les conditions de vie de Pour les loisirs, envi- ces gens sont carrément ronnement satisfaisant. pitoyables et, arrétons de ~ réver en couleur, il y a Pour les Dene, c’est_ la un quart monde au Canada. méme chose, mais consi- ; ; déré autrement. Je dirais qu’il y a aussi un ‘*cinquiéme monde’’, dans ce beau, grand, riche et démocratique pays qu’on nous a présenté dans nos livres d’histoire. C’est le droit d’étre re- connu pour ce qu’ils sont: d’abord un peuple qui a des droits; aussi un peuple qui a droit de voir ses droits respectés. Ce cinquiéme monde, c’est P celui des peuples indigénes du Canada, celuides au- tochtones déplacés, celui des Indiens 4 quinotre gou- vernement a pris lester- res, celui des gensqueles grosses compagnies' de ressources, répondant 4a nos besoins -créés de tou- tes piéces, vont exploiter. Le promoteur et protec- teur du Nord, position pa-- radoxale en soi s’il en est une, le Ministre des Af- faires Indiennes et du Dé- veloppement du Nord, Judd Buchanan, clame 4 _ tous vents que les revendica- tions du peuple Dene (eh oui, c’est bien d’un peuple - qu’il s’agit) ne tiennent {pas compte -de la rgalité, et sont exagérées. Parce que c’est bien ce dont il s’agit. Il-est passé depuis long- temps, en fait il n’aurait jamais dQ exister, le temps ow nous avions le droit de nous plaindre que les indi- génes de ce pays deman- daient plus que ce qui leur est dQ. Quand un individu, ou un peuple, s’est fait voler quelque chose, ce n’estpas trop demander de sa part que d’exiger restitution. De vouloir jouer sur le prix que nous devrons obscéne. PEV IMPORTE COMMENT ARRIVE UK ACCh POURVU QUE CE SOIT Ef/ ANGLAIS! oe Yy Ze — Mc =~ > La Tour de contréle dirige le trafic uniquement en russe; dans le cas d’un vol Sepayer est: fout:simplemefte, fo peop Socrates editorial La verité s.v.p. “Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son’’. Ce proverbe est bien 4 propos dans la controverse entre le Ministére Fédéral du Transport et les associations des Contrdéleurs de l’Air et ceile des Pilotes de ligne, sur l’usage du frangais dans les aéroports du Québec. Dans une entrevue avec ‘*Time Magazine’’ (25 aoit1975), revue américaine bien connue, M. Ken Malley, président de l’Association des pilotes de ligne ‘‘CAL- PA’’ déclarait: ; : ‘*La sécurité n’est toutefois pas la seule question en jeu. SI NOUS REUSSISSONS ET QUE LE GOUVERNEMENT RETIRE SON PROGRAMME D’USAGE DU FRAN- CAIS DANS LES AEROPORTS, CECI AURA DES REPERCUSSIONS DANS BEAU- COUP D’AUTRES DOMAINES, NOTAMMENT DANS LA FONCTION PUBLIQUE, OU L’ON A DEJA BEAUCOUP TROP POUSSE CETTE CHOSE QU’EST LE BI- LINGUISME ET LE BICULTURALISME”’, Voila la vraie raison derriére cette campagne: FAIRE RECULER LE-GOUVER- NEMENT. L’argument dont se servent MM. Livingston et Malley, présidents des deux as- sociations, et leurs partisans, que l’anglais est la langue internationale de 1’a- viation, est vrai, mais ce qu’ils oublient de dire c’est que, dans tous les aéro- ports internationaux, la langue d’usage est la langue du pays; l’anglais sert dans le cas du pilote qui ignore la langue en usage. Il est ridicule d’essayer de nous faire croire qu’A Moscou, par exemple, tousles pilotes russes parlent anglais. international, le pilote pourra se faire guider en anglais s’il ne parle pas le russe, de méme pour Ankara, Buenos-Aires, Pékin, etc. - - Encore, d’aprés M. Malley, la sécurité seraiten péril si le pilote ne comprend > pas tout ce qui se dit autour de lui au cours d’approche, atterrissage ou décolla- ge, et méme en cours de vols. » : Cet argument serait valable silestours de contrdéle ne se servaient que d’une seule longueur d’onde radiophonique; 14 encore on se demande qui s’y retrouve- rait dans la cacophonie qui en résulterait, mais, vu le nombre toujours croissant de trafics aériens, lestours doivent se servir de plusieurs longueurs d’onde: _ ainsi, 41’Aéroport International de Vancouver, onnese sert pas de moins de trois fréquences, soit 124.0 4 l’approche, 118.7 pour le contréle - 4 terre, 121.7 au décol- lage, sans compter plusieurs autres pour les innombrables manoeuvres néces- saires dans un aéroport moderne; unpilote ne peut donc entendre que ce qui se. dit sur la longue d’onde dont il se sert; les autres pourraient parler en chinois, sans qu’il le sache. Non, la seule et unique raisonest celle que déclarait M- Malley au représentant de ‘*Time Magazine’. En cela, il se fait écho d’un certain nombre de nos conci- toyens qui, comme le disait ily a quelques semaines 4 Vancouver, M. Keith Spi- cer, Commissaire aux Langues Officijelles, sont les seuls gens au monde qui sont convaincus que de savoir deux langues est un handicap. 7 André PIOLAT POOR SRA ee ot eer es De ie yy RR INS eee tL Bs a 3 ane a sakes sa Bi ee sii iii Wii tages