LES 20 ANS DU CENTRE CULTUREL Il estime que la source du probleme “est tout simplement l’absence de gestion compeé- tente”. Il rapporte que les décisions sont prises sous |’impulsion du moment, la plupart du temps en réponse 4a la crise du jour. Les trois employés sont “laissés a eux-mémes sans di- rectives précises” et tournent en rond, mais pas toujours dans le méme sens. Un plan de relance est suggéré. La location de salle pourrait générer entre $14,000 et $33,000 par année. Un piano-bar a chaque semaine dans la salle du bas pourrait générer $8,000 par année. Et, faut bien survivre, le Centre pourrait louer la salle du haut pour tenir des casinos, bénéfices de $3,000 pour la location seulement. D’autres idées sont explorées: une garderie, un bureau de poste, un restaurant ou en- core une auberge de jeunesse. Ces projets sont rejetés, souvent parce qu’ils ne coincident pas avec les exigences du Centre. L’idée des casinos est retenue. Trois sont organisés a |l’automne 1985, et le conseil du Centre compte en accueillir quarante durant l’année 1986. “Le Centre Culture! Francais n’est pas une place de jeux, je tiens a le préciser’, affirme M. Carreau a l’époque. “Cette solution nest que provisoire’. La location de salles est accentuée, et les locations pour le mois de dé- cembre 1985 s’élévent a $2,600. Le conseil d’administration n’oublie pas la fonction culturelle du Centre et organise une piéce de théatre et une exposition de peintures de Robert Vignola, un artiste local. Le projet Keek Willy arrive a terme et géneére six émissions télévisées pour les écoles. {I s’agit d’un spectacle de marionnettes racontant I’histoire de la colonisation de Kelowna entre 1859 et 1894. La situation financiére s’'améliore au cours de l’automne, des écheances de paiement sont négociées avec les créanciers, et le Centre commence a respirer. Camille Carreau af- firme que |’aide soutenue de la Fédération provinciale, et le travail de Claude Roberge, font a que le Cenire “se trouve dans une meilleure situation financiére’. Le bateau flotte toujours, mais il y a long jusqu’a la berge. Plusieurs conseils d’admi- nistration se succédent et gerent les dettes du Centre, si bien que |’hypothéeque du batiment a sera brulée dix ans pilus tard, en 1994. Prépare par Mario Lanthier