20 - Le Soleil de Colombie, «

xi 17 juin 1988

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INFORMATION

Le VSO est de retour

En avant
la musique !

Par Aline Francoeur

L’Orchestre Symphonique de
Vancouver (OSV) reprendra
sous peu ses activités régulié-
res grace a des subventions
accordées par le gouvernement
fédéral, le ministre du Tourisme
de Vancouver ainsi que la
Fondation de Vancouver. Les
subventions totalisent un bud-
get de 4 250 000$ qui seront
distribués au cours des trois
prochaines années.

La Présidente du Conseil du
Trésor a Ottawa, Mme Pat
Carney, a annoncé vendredi
dernier |’octroi de 500 000 de la
part du gouvernement fédéral a
OSV. Cette contribution finan-
ciére sera accordée par |’entre-
mise d’un nouveau fond de 1,5
millions de dollars établi par le
gouvernement fédéral dans le
but de venir en aide aux
différents orchestres sympho-
niques canadiens connaissant
des difficultés financiéres.

Selon Mme Pat Carney,

Orchestre Symphonique de

Vancouver, comme plusieurs de
ses semblables au Canada, est
victime d’un déclin d’intérét de
la part du public causé par une
compétition grandissante dans
le monde des loisirs.

D’autre part, le Ministére du
Tourisme de Vancouver et la
Ville de Vancouver ont emboité

lepas au gouvernement fédéral,
profitant de la visite de Pat
Carney a Vancouver pour
annoncer leur support financier
a FOSV.

Le ministre du Tourisme de
Vancouver, M. Bill Reid, a fait
savoir que 3,6 millions de
dollars seront distribués al’OSV
au cours des trois prochaines
années. Quant au maire de
Vancouver, M. Gordon Camp-
bell, il a annoncé que la
Fondation de Vancouver accor-
dera 150000$ a |’Orchestre
Symphonique. Cette somme
d'argent, distribuée d'ici a 1990,
vient s’ajouter al’aide financiére
de plus d'un million de dollars
accordée par la Vile de
Vancouver le 18 mai dernier.

Rappelons en terminant que
Orchestre Symphonique de
Vancouver avait di suspendre
ses activités en janvier dernier,
faisant alors face a une dette de
1,8 millions de dollars.

CANADIAN
CANCER

a

Lacroisiere

a Poceasion de

PLCs SE
*.

Fédération des Franco-Colombiens
Des proces
en francais

La Fédération des Franco-
Colombiens a comparu vendre-
di dernier devant le Comité
provincial de la réforme de la
justice, poursuivant ainsi sa
lutte pour obtenir des procés en
francais en Colombie-Britanni-
que.

On sait que le projet de loi
C-72 sur la réforme des langues
Officielles, qui devrait vraisem-
blablement étre adopté par le
parlement au cours de |’été,
prévoit que la partie XIV-I du
code criminel du Canadaseraen
vigueur dés le ter janvier 1990.
Cela signifie qu’a partir de cette

- date toutes les causes criminel-

les pourront 6tre entendues en
francais en Colombie-Britanni-
que et dans tout le pays, et
ce, avec ou sans |’assentiment
des provinces puisque le droit
pénal reléve du Code criminel
du Canada, donc du gouverne-
ment fédéral.

A ’heure actuelle cette partie
est en vigueur dans toutes les
provinces du pays, al’exception
de |’Alberta, de Terre-Neuve et
de la’ Colombie-Britannique,
provinces qui, chacune a leur
maniére, ne semblent guére
presser de  s’adapter aux
changements qui s’imposent.

LaFFCestime qu'il existe déja
dans la province suffisamment
de ressources humaines (juges,

au lancement de la campagne de financement de la

“MAISON DE LA FRANCOPHONIE”

2 =de la St-Jean-Baptiste

loge
a 1

“A : demande.

a:
us

avocats, greffiers...) pour per-
mettre le déroulement de proces
en francais. «Tout ce qui
manque», dit-elle, «c'est une
volonté d'agim.

Méme si dans les proces
criminels les tribunaux de la
Colombie-Britannique s’en vont
inévitablement vers le bilinguis-
me, il demeure cependant que le
droit civil dépend de la
législature provincialeet, par-
tant, que le gouvernement
fédéral ne peut pas obliger la
province a offrir des procés en
francais au civil. Le
Canada c’est comme ga!

C’est donc également sur ce
terrain que la FFC a orienté son
action, en partant peut-étre du
principe que si la Colombie-Bri-
tannique est obligée de se
donner les moyens d’offrir des
procés en frangais aux crimi-
nels, rien ne devrait |’empécher
de faire laméme chose dans les
procés civils. Rien, sinon la
mauvaise volonté de magistrats
qui s’entétent a retarder une
échéance inévitable.

Soulignons enfin qu’a I’heure

actuelle une loi britannique
datant de 1858, toujours en
vigueur en Colombie-Britanni-
que, interdit l'utilisation du
francais dans les cours de
justice, tant au civil qu’au
criminel.

Un pas
dans la
bonne
direction

Suite de la premiére page
Saskatchewan» de poursuivre le
président. ;

Dans |’ensemble, en considé-
rant |’accroissement minime de
l’enveloppe budgétaire a partir
de 1989, la F.F.H.Q. considére
qu’il faudra faire un effort pour
impliquer d'autres. ministéres
fédéraux dans lapromotion et le
développement des francopho-
nes hors Québec. «Des pro-
grammes peuvent facilement
6tre modifiés ou institués dans
les ministéres de |’Emploi et de
l'Immigration, des Communica-
tions, de la petite Entreprise et
Tourisme, ainsi qu’au ministére |
de la Santé et du Bien-Etre
Social, en vue de répondre aux
besoins particuliers des franco-
phones en situation minoritai-
re» a commenté M. Fontaine.

«L ’@panouissement des com-
munautés francophones hors
Québec ne passe pas unique-
ment par les programmes de
langues officielles du Secréta-
riat d’Etat du Canada mais par
une politique globale de
développement de |’ensemble
des institutions  fédérales,
respectant ainsi lVesprit de la
Charte des droits et libertés et
du projet de Loi sur les langues
officielles» de conclure M.
Fontaine.

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