Arts et Spectacles Sofie, de Liv Ullman De l’excellent Sofie, /e premier film de Liv Ullman, avec Karen-Lise Mynster, Ghita Norby et Erland Josephson est sur nos écrans depuis la semaine derniére. Ce film, qui relate Phistoire d'une famille juive danoise ala fin du 19e siécle, est a voir absolument. ans la belle ville de Copenhague en 1886, Sofie (Karen-Lyse Mynster) est une jeune femme réveuse et solitaire. Toujours vierge 4 29 ans, elle inquiéte ses parents, Frederikke et Semmy (Ghita Norby et Erland Josepson) qui se demandent quand leur fille se mariera. Issue d’une famille juive plutét conservatrice, Sofie rendra ses proches encore plus anxieux lorsqu’elle tombera éperdument amoureuse d’un charmant artiste peintre non-juif, Hojby (Jesper Christensen). Pour couper court 4 cette idylle, sa famille organisera son mariage avec Jonas (Torben Zeller), un jeune commergant juif, timide et un peu simplet. — Sofie”. €té adapté du roman de auteur danois Henri Nathansen : “Mendel Philipsen & Son”. “Ce qui arrive a Sofie peut sembler - triste parfois” explique la réalisatrice Liv Ullman, “mais par dessus tout, j’aivoulu montrer les moments de bonheur et de joie, quand la vie devientsoudainement magnifique”. L'actrice danoise Karen Lyse Mynster dans le rdle de Sofie. L’actrice norvégienne, de réputation mondiale, Liv Ullman, Les mots croisés de Tima Sekkat cinema révélé par son réle inoubliable dans le journal d’Anne Frank, est connue dans les milieux cinéphiles comme l’actrice fétiche d’Igmar Bergman. Elle est aussi ambassadrice de l’UNICEF, pour son engagement dans les causes humanitaires. Elle réalise, avec ce premier film, un véritable tour de force dans la mise en scéne. “Sofie” est un joli film, nuancé, et empreint d’émotion. Karen Lyse Mynster, le premier role, est considérée comme I’actrice de théatre la plus talentueuse au Danemark. Elle est une Sofie attendrissante a la sensibilité 4 fleur de peau et campe son personnage a merveille. Ghita Norby et Erland Josephson sont deux grands acteurs danois, dont la réputation n’est plus a faire. Ils sont authentiques et attachants dans le rdle des parents de Sofie. Ce beau film présenté en version originale sous-titrée, est a inscrire au tableau d’honneur du cinéma scandinave au méme titre que le festin de Babette, Europa ou Pelle le conquérant. A ne pas manquer. Pierre Longnus Grille 120 VVVUM AIRII Vil +r Re ClA R D wo|m|2[Cir-[>l= Of Zo /—[n|o|m|x] 0] mlol_- Boar anaowon im im|c | A Solution de la semaine derniére 8. Ville d'Espagne. - Ason Etat. 10. Espion. - Sous-vétement qui |. Qui est laissé a la libre volonté Grille 121 I Uf WIV V_ Vi-ViILVUIITX xX 1 2 s 4 5 6 7 8 9 10 HORIZONTALEMENT : | 1. A défaut de briquet. 9, Jubilé. - Langue ancienne. - 2. Astate. - Plante. Boucliers. 3. Est courant en été. 4. Porte charges. - Attaché. moule la taille. 5. Panier ou caisse. 6. Chemin. - Pli ala réunion VERTICALEMENT de la poitrine et du membre antérieur du cheval. - de chacun. Béryiium. ll. Recto. - A son carnaval. 7. Avait son droit. lll. Jeune fauve. lV. Déesse marine. V. Ancien nom portugais donné a la ville marocaine d'Eljadida. - cm’. Vi. Tablettes rangées par étages. | Vil. Qui manque d'éducation. Vill. Lettres de trente. - Arides. IX. Possédé. - A des difficultés d'articuler. ; X. Dur. - Le levant. Le réalisateur Jacques Dorfmann a Vancouver La verite sur les Inuits Le metteurensceéne, Jacques Dorfmann, étaita Vancouver al'occasion de la sortie de son film, Shadow of the Wolf, qui relate l'histoire d'unjeune inuit rejeté par les siens et poursuivi par la police montée canadienne. Aventure et grands espaces arctiques sontau programme, a partir de cette semaine. - Le Soleil : Pourquoi avez-vous choisi de tourner un film sur les Inuits ? - Jacques Dorfmann : J’ai un vieil intérét pour les peuples autochtones. Lorsque nous tournions en Chine Le Palanquin des larmes, Claude Léger, le producteur, avec qui je travaille depuis 10 ans, m’a donné Agaguk a lire. J’ai aimé le livre, qui correspondait 4 un intérét latent. C’est ainsi qu’est né le projet d’en faire un film. - Les cultures autochtones représentent beaucoup pour moi. Je crois qu’ elles vont nous aider a inventer un nouveau systéme. Depuis 40 ans, nous avons vécu sur l’opposition Est-Ouest, qui n’existe plus. Restent nos systémes démocratiques, qui ne sont pas satisfaisants. Le ch6mage, les conditions de vie de beaucoup de gens posent probléme méme dans un des sept pays les plus riches du monde. Notre organisation est trés comptable. Nous comptons le temps, |’argent, la possession des biens matériels. Cela ne nous méne pas 4 grand-chose. Les autochtones ne sont pas un modéle, mais il est important de voir des gens qui vivent différemment. Cela nous montre que c’est possible. Peut-étre est-il temps de penser a autre chose. - Vous avez été président d’Unifrance Film de 1983 4 1986 (NDLR : organisme chargé de la promotion du cinéma francais a Vétranger). Quel regard portez-vous sur la présence du film francais sur les marchés extérieurs ? - Cela ne se passe pas trés bien ! Mais contrairement 4 une idée répandue, la langue n’est pas vraiment ce qui fait barrage. Ce qui compte, c’est l’image, l’esprit d’un film. Le cinéma frangais, tout comme le cinéma québécois, utilise un langage cinématographique qui ‘n’est pas compris par une large part du public. A la différence du cinéma américain, dont le langage cinématographique est quasiment universel. Et derriére |’exportation des films américains,il y a une volonté politique a un haut niveau. Le cinéma américain est une bande- annonce géante de 1’ Amérique a travers le monde. - Quelle a été la plus grosse difficulté du tournage ? - Il y ena eu plusieurs. Tout d’abord, le froid ; travailler en plein mois de janvier dans le grand nord du Québec, en extérieur dix 4 douze heures par jour, c’est dur, pour les acteurs, |’équipe, et ’équipement, D’autre part, les animaux ; les chiens de traineaux ont.un tempérament trés _particulier, ils se battent entre eux et nécessitent une attention de tous les instants. mais le plus imprévisible des animaux avec lesquels j’ai travaillé est sans contredit, l’ours polaire. La premiére difficulté était d’en trouver un qui soit apprivoisé. II n’y en a que deux dans le monde, Pun dans un zoo de Californie et l’autre au Cirque de Moscou. Il était impossible de penser au premier ; habitué au climat californien, il n’aurait pas supporté le froid. Il me restait donc celui du Cirque de Moscou. Donner un comportement agressif 4 un ours paisible né en captivité n’a pas été une mince affaire. Propos recueillis par Frédéric Lenoir et Pierre Longnus GULLIE'S) CUISINE MEDITERRANEENNE tothe COuRCOUS ova bess CEREMONIAL DU MECHOUI 1629 rue Yew, Kitsilano Beach Vancouver, C.-B. V6K 3E6 Téléphone 734-0311 Spécialité: Bellini Cusian Tailor | : “Nous hiisons des cosfumes sur mesure @ prix paisonnable a Ivo Bellini # 122-744 West HastingsVancouver V6C 1A? TéL.: 681-7397 Vendredi 5 mars 1993 Le Soleil de Colombie pages ;