el oo ett tt a te te 2 Vendredi, le 23 mai 1997 icky Landry est le coordonnateur provincial du programme Jeunesse Canada au travail en Colombie-Britannique pour le volet des langues officielles. Il est originaire de la Céte Atlantique, plus ei a Ottawa, beaucoup plus impliqué dans le processus décisionnel. Mais mon travail était essentiellement d’ordre administratif. Mon seul lien avec Ie monde extérieur, c’est-a-dire avec les employeurs basés dans oe Patent eee ee NNR MRR les différentes provinces, organismes a but non lucratif, afin de créer des opportunités d’emploi pour les jeunes en milieu bilingue ou dans leur seconde langue officielle. Offfir» — une expérience de travail a ces jeunes dans leur domaine d’études c’est les préparer a De nombreux jeunes Canadiens, iront travailler aux quatre coins du pays dans les deux langues officielles, pour des employeurs cherchant des compétences a salaires réduits. précisément du Nouveau- Brunswick, et vit a Vancouver, sur la Cé6te Pacifique depuis _ trois semaines. Or, un_ des objectifs du programme Jeunesse Canada au travail est de permettre aux jeunes Canadiens de découvrir ou de redécouvrir leur pays dans toute sa grandeur, dun océan a I’autre. Ricki Landry symbolise donc cette importante dimension du programme qu’est le volet échange. Le Soleil: Vous étiez, I’année derniére, le coordonnateur national du programme Jeunesse Canada au travail. Cette expérience est-elle compa- rable a celle que vous vivez aujourd ‘hui? Ricky Landry: Les deux expériences sont tout a fait différentes. J’étais, en tant que coordonnateur national était le fax et le téléphone. Cette année, je fais la promotion du programme auprées d’employeurs potentiels. Je suis amené a rencontrer les gens, et cette dimension de mon travail me plait énormément. L.S. : Quels sont les autres volets du programme ? R.L. : Le programme comporte six volets: Les langues officielles, Etablisse- ments voués au Patrimoine, Sciences et technologies, Autochtones en _ milieu urbain, Parcs nationaux et sites historiques, et le volet International. L.S. : Quels sont les objectifs du volet langues officielles? R.L. : L’objectif principal du programme est de mettre sur pied un systéme de partenariat entre différents acteurs, organismes gouver-. nementaux, agences publi- ques, entreprises privées et intégrer le marché du travail dans les conditions les meilleures. Favoriser les échanges culturels entre les communautés anglophones et francophones du Canada constitue également un objectif important du programme. Permettre aux jeunes de découvrir d’autres régions du Canada, d’autres réalités géographiques, lin- guistiques, culturelles, c’est oeuvrer pour I'unité nationale. Contribuer au développement d’entreprises et d’organisations oftrant des services axés sur les langues, favoriser le développement des communauteés de langue officielle en __ situation minoritaire et contribuer au mandat global du ministére du Patrimoine, tels sont les autres objectifs du programme. L.S. : Comment faites- vous pour obtenir la collaboration des entreprises? R.L. : Nous accordons des subventions aux entre- prises qui veulent contri- buer a Ja nouvelle Stratégie emploi jeunesse du gouver- nement fédéral. Les salaires des jeunes sont financés par le programme dans une proportion de 50% lorsqu ‘ils sont engagés par des entreprises privées ou des agences publiques. Quand il s‘agit d’un organisme a but non lucratif, la proportion est de 80%. Le programme prend également en charge une partie des cotits de transport et d‘hébergement. L.S. : Cette proportion reste la méme quelque soit Ie niveau de salaire? RL. : Le programme est assez flexible sur ce point. Il arrive qu’une entreprise_ Propose 4 un jeune un salaire élevé, $20 ou plus. Dans un tel cas de figure et compte ftenu de _ nos ressources limitées, nous Proposons a notre tour a l’entreprise de financer 50% du salaire, mais sur une base de $12 ou $13 par exemple. L.S. Est-il fréquent qu’une entreprise propose a un jeune un _salaire nettement plus élevé que le salaire minimum? R.L. : Oui. Trés souvent. L.S. : Les jeunes, sont-ils souvent embauchés par les entreprises a I’issue de Jeur expérience de travail? R.L. : Il est fréquent de voir des entreprises offrir aux jeunes un_ emploi permanent a Issue d’une expérience __ satisfaisante. -C’est notamment Ie cas des médias communautaires qui sont trés souvent satisfaits du travail de leur jeune journaliste ou de leur jeune graphiste. L.S. : Quel est le profil des jeunes en question? R.L. : Is sont citoyens canadiens ou immigrants recus, ils parlent frangais et anglais, ils sont inscrits dans un collége ou une université canadienne, ils sont dipl6- més, ils sont disposés a travailler dans leur langue seconde ou dans un univers bilingue et ils sont préts a aller vivre pendant un certain temps dans une autre région du Canada. Nous accordons Ia priorité aux jeunes qui ont terminé ou qui sont sur le point de terminer leurs études. II ont une meilleure base en partant et sont 4 méme de satisfaire aux exigences des employeurs. L.S. : Combien de temps dure le programme? R.L. : Il s’agit d’emplois d’été d’une durée de 6 a 16 semaines consécutives, entre mai et septembre. L.S. : Avez-vous depuis votre arrivée a Vancouver obtenu la collaboration des entreprises de la région? R.L. : Une quinzaine d’employeurs nous ont déja adressé une demande. Et nous attendons les deman- des d’entreprises qui nous ont dit étre intéressées par le programme. Notre objectif est de créer 39 emplois dans Ja province. L.S. : Ce programme permet-il de lutter effica- cement contre le chémage des jeunes? Les entreprises, ne profitent-elles pas du systéme ? Font-elles autre chose que d’offrir du travail précaire ? RL. : Sans commentaire... LIBASSE NIANG Ba