entendait un petit garcon parler anglais, il disait: “pas de parleur anglais, ici!”, ca fait longtemps Depuis, ce qui est arrivé, c’est que l'anglais a pénétré dans l'église. C'est parce qu'un jour, un homme, un anglais, a commen- cé a venir a Ja messe et il a dit qu'il ne comprenait rien a la chose. mais moi, dans mon idée, javais dit au curé de ne rien faire, de ne pas changer notre langue. I] a commencé 4 parler anglais, ils ont des messes anglai- ses, ici, méme dans les grandes messes, ils ont toujours de l’an- glais. On n’aime pas ¢a, nous autres, si c'est une messe francaise, qu'elle soit francaise. Ils enterrent des gens, des fois, et parce qu'il y a des Anglais qui sont dans la messe, ils parlent anglais 4 ce pauvre Canadien- francais qui est mort... c'est voir qu'il ne comprend rien... mais tout est en anglais... Vous savez, ce n'est pas bon, ¢a... ce n’est pas bon du tout... moi, si je venais 4 mon idée, et celle de beaucoup de nous autres, ici. Le Pére Delestre, c’est lui qui a tenu la langue le plus long- temps. Quand il parlait des affaires “Vous autres, les Cana- diens-Frangais, 1a... c’est comme ¢a que ¢a va”, puis il frappait sur la chaire et i] nous réveillait... l'idée canadienne-francaise existe avec lui... ila bien tenu la langue. Moi, je suis le président, OAPA du Foyer Maillard, 300 membres, depuis 15 ans; nous avons beaucoup de _pensionnai- res, vous savez; il faut que vous soyez bilingue pour avoir un emploi; si vous ne parlez pas francais, vous ne travaillez pas ici. Ca, c’est dans la loi et c’est bien compris ]a-dessus; j’ai tou- jours tenu A ce que ce soit la langue francaise. Ce sont les Canadiens-Frangais qui ont fait la place? Ah! oui,. on a amené les Canadiens-Frangais de l’est; il y -Nous par J ean-Claude Arluison A PROPOS DU CENTRE DE LA MAIN D’OEUVRE Alors que Je ch6mage continue 4: augmenter au Canada, que faut-il faire, sinon pour trouver un emploi, du moins pour tenter d’en trouver un? Le Centre de la Main d’Oeuvre a la facheuse réputation d’étre le dernier endroit. of l'on s’adresser. Cette réputation est-elle exagérée ou justifiée? Lorsque l’on cherche du travail, il est essentiel de savoir rédiger son curriculum vitae; le Centre de la Main d’Oeuvre offre des sessions ott l’en avprend cet art. Au début de l'une de ces sessions, une employée du Centre déclara, statistiques a l’appui que le Centre de la Main d’Oeuvre était le dernier endroit ot s’adressent les employeurs. J]s recrutent du personnel tout d’abord au moyen des petites annonces par l’intermédiaire des agences privées, sur recommandation de leurs amis et collégues, enfin... en s’adressant au Centre de la Main d’Oeuvre! Un immigrant s’est rendu au Centre de la Main d’Oeuvre et a demandé une entrevue. L’employée lui a demandé quelles études j] avait faites et quels métiers ilavait exercés: elle lui a demandé quel genre d’emplois i! recherchait et le salaire qu’il désirait. Puis, elle a commencé a consulter ses listes et a faire des appels téléphoniques. Liimmigrant était, confiant. Voila, dit l’employée, il n’y a que cet emploi. I’emploi en question était payé $500 par mois, alors que le postulant avait, demandé au moins $800, et de plus n’appartenait a aucufie des catégories d’emplois demandés! ATTRIBUTION DE CREDITS SUPPLEMENTAIRES EN VERTU DU PIL M. Bud Cullen. ministre de la Main-d’oeuvre et de I'Immigra- tion, de qui reléve également la Commission d’assurance-ch6- mage, a annoncé I’attribution par circonscription fédérale de cré- dits supplémentaires de $100 millions pour le Programme des initiatives locales (PIL( de 1976- 77. L’expansion de ce programme eréera au total 248.000 mois-hom- mes d’emploi pour environ 47,000 travailleurs. Les crédits suppleé- mentaires seront attribués aux seules régions ot le taux de chémage dépasse sept pour cent. Les crédits du PIL de cette année ont été doublés — de $100 a $200 millions — dans le cadre d’un programme gouvernemen- tal qui vise 4 réduire le chémage. Les subventions sont attri- buées en fonction de l’estimation du taux de chémage par circons- cription. Ie Québec a_ recu $67,553,000 ($28.991,000); I’Onta- rio: $29,983,000 ($16,305,000); la la Colombie - Britannique $28,999,000 ($16.171,000). VENTES COOP DANS L’OUEST CANADIEN Les coopératives au détail formant. le Co-operative Retai- ling System dans l’ouest cana- dien se sont classées 10e dans les groupes au détail pour ce qui est du volume de ventes en 1975. Les ventes totales de coopératives étaient de $825.315.000 suivant F.W. | Woolworth avec $841,834,000. Avec des ventes de $5,046,693,000, la Compagnie George Weston était bien en avant de toutes les autres. Les coopératives étaient au 3e rang dans l’augmentation du pourcen- tage de ventes. 5e dans le ‘pourcentage de revenus nets, et Te en actif. Irlandais, mais ils parlaient fran- cais. C’était des Canadiens-Fran- ¢ais comme les autres. D’abord, parce qu’ils parlaient francais, ils les ont embarqué dans le train, ils n’ont pas engagé un homme qui ne parlait pas frangais. Ils auraient pu engager 150 anglais, mais ils n’ont pas voulu, parce qu’ils voulaient établir une place canadienne-francaise. Le curé nous a dit que c’était pour ~étendre la langue par ici. La compagnie était catholique dans ce temps-la. C’était des catho- liques qui dirigeaient ¢a. Aujour- d’hui, ce sont les Crown Zeller- back, c’est une autre compagnie. Avant, la premiére, c’était la Fraser River Lumber Company, ca, c’était des catholiques. Ce sont eux qui sont venus nous chercher. Aprés ¢a, c’est la Canadian Western Lumber Com- pany, c’était des Américains: celui-la n’est pas bon pour nous, il n’a aucun égard de rien... je reste aux Etats-Unis et pourvu que l'argent rentre... c’est le profit. Jamais ils ont fait quelque chose pour le village. Avant, ici, les soeurs et l’église, ga ne payait pas un sou pour le bois de chauffage. Tout était fourni par le moulin... ga aidait la commu- nauté. Ils n’ont jamais fait quoi que ce soit pour le village. Avant, ici, les soeurs et l’église, ca ne payait pas un sou pour le bois de chauffage. Tout était fourni par le moulin... ¢a aidait la commu- nauté. ; Puis, il s’est passé que les gens des Prairies ont commencé a arriver et les petits garcons ne parlaient qu’anglais et ils allaient jouer dans la rue avec les autres et ils commengaient a parler anglais en-dehors. Vous ne les entendiez pas parler frangais. C’est rare que vous entendiez les enfants parler frangais dans la rue; les enfants, ils parlent anglais comme Jes anglais, mais ils sont canadiens-frangais, ils savent les deux langues; si vous leur parlez en frangais, ils vont vous répondre, mais pour dire que le francais se parle dans la rue... les vieillards le parlent dans la rue, les gens 4gés, les gens mariés, mais les petits garcons, ca joue ensemble et c'est en anglais. L’éducation, alors? C’est I’éducation qui manque sur un certain point. Je ne sais pas si c’est Ja faute des méres, mais je crois que beaucoup de personnes parmi ces gens-la ont fait l'amour en anglais. J’ai un de mes neveux qui s'est marié et ca ne parlait rien qu’anglais; vous leur parlez et ils vont vous parler francais, ils machent un peu, ¢a parle comme une vache espa- gnole, mais ils parlent frangais. LENOMDE | MAILLARDVILLE Quand il a été question d’avoir un nom et de demander un bureau de poste pour Maillard- ville, ils ont fait une pétition... et puis, nous avons appelé a Ottawa et l’Honorable J. Pelletier, Minis- tre des Postes 4 cette époque, est avec nous, par Michel Monnet DU PAREIL AU MEME — I] y avait une fois... en France, un roi au 13iéme siecle, qui classait les citoyens en deux catégories: les nobles et les i-nobles. Les nobles recevaient les titres et des prébandes, c’était les nantis de I'époque. Les i-nobles (ou ignobles) travaillaient et payaient les taxes, Les choses ont-elles beaucoup changé? BONHEUR — La constitution américaine étant la seule a avoir le courage d’inscrire le droit au bonheur sur sa déclaration, cherchons en quoi consiste cette chose rare. La lecture de quelques livres savants donc ennuyeux a multiplié 1a question par cent. Comment voulez-vous votre bonheur: objectif, subjectif, individuel, collectif, calme, violent, transcendant, bourgeois, mystique. Premiére conclusion: Pour étre heureux, ne lisez rien sur Je bonheur. ee Cependant, M. Jean Casseneuve, dans “Bonheur et Civilisation déclare que le bonheur des uns n’est pas toujours celui des autres et qu’il ne faut jamais obliger les gens 4 étre heureux comme nous, mals Enfin, le secret du bonheur... c'est un secret... A CELUI QUI NE POUSSE PAS A LA ROUE: é En francophonie comme ailleurs Y a des bons et puis des meilleurs — Ceux qui parlent ou bien se chamaillent lly ena méme qui travaillent. Y a toi, moi, Jui, elles et eux Des radins et des généreux. | Quand les choses ne vont pas bien Blame le Centre Colombien, Sil y a un peu de friction Accuse la Fédération Et si tout le monde s’endort La faute en.est al’Age dOr. ebaif B05. coreg Aux engrenages il y a du sable Tiens en Le Soleil responsable, Radio, Télé et son écran Qui chaque jour te met 4 cran, Rien n'est jamais selon ton goiit Toute chose te pousse a bout Done, toi qui ne fait jamais rien, — C'est grfice a toi quand tout va bien. Se hnsashasian teil po auaabiealiin i his eS a ec. re venu nous remercier avec un bureau de poste... il a nommé ¢a en 1913 Maillardville, quia existé pendant bien des années au coin de la rue Laval et de la rue Brunette. Elle n’existe plus, maintenant ce sont des sub-sta- tions... des stations !? Alors, nous autres, en ce temps-la, il n’y avait pas de Maillardville, i] n’y avait rien de tout cela; on a fait une assemblée un jour, puis on s’est dit: il faut que I’on se donne un nom. Alors, beaucoup de gens vou- laient donner Jeurs noms 4 la place... on devrait appeler ¢a Rosebourg, hey... un fameux nom francais, ¢a, hein? D’autres, c’était Matawine, d’autres Winni- peg Est... Winnipeg Sud, toutes sortes de noms comme ¢a. Alors, le curé Garon, un fa- meux colosse, celui-la, il a dit: non... non... non... il n’y aura pas d’affaire de méme... on va appe- ler ca Maillard, d’aprés le pre- mier curé. Paré, qui était maitre d’assemblée a dit: “Une motion est faite pour appeler ca Mail- lard”. Alors, on a disecuté que Maillard, cela allait bien, Mais, moi, j'ai pensé a une chose, tout,d’un coup... parce que prés de chez nous, il y avait une Ss % & etite place qui s’appelait Pétrailville. alors, j'ai dit Mail- lard, c’est bien ¢a: mais, pourquoi ne pas appeler ¢a Maillardville, c'est encore plus beau. Alors, c’est moi qui ai demandé que cela_ s'appelle Maillardville et la motion a été passée. Jean-Baptiste Dicaire Jr. a enregistré le nom de Maillard- ville A Maillardville en 1910, fin 1910. : Alors, les préparations sont venues, puis ona vu la fanfare, et _ le dimanche on s'est promenés partout dans Maillardville... La fanfare était ]4, on jouait partout, partout... ¢’était, fin 1910. On aurait pu appeler la place Frenchtown, mais Maillardville, c’est aussi bien frangais. ‘Avant de patiner assurez-vous eve la piace sur un étang ou une riviere a au moins 8 centimetres d’épaisseur. fea p> => G3 Se a) Wier aie | wae nts puss} oe Beelihs is pt aesests cok ica