Le Moustique

2. La vallée de la Nicola :

C’est une vallée qui, jusqu’a la
construction de la route du Coquilhalla,
était assez isolée, ignorée entre la route
transcanadienne au nord et la route
frontaliére au sud. Celle du nord suivait
la vallée de la Fraser, puis celle de la
Thompson, avant de continuer vers la
vallée de la Columbia. La route du sud,
qui longeait la frontiére entre Hope et
Princeton, puis Kelowna, en longeant le
Parc provincial Manning, puis la vallée
de la Similkameen avant de traverser le
fossé de l’?Okanagan et de continuer vers
les Kootenays. Il fallait quitter lune a
Spences Bridge et |’autre a Princeton.

La vallée de la Nicola couvre
environ 7000km2. Dans le sud, la
Coldwater draine des montagnes qui font
une séparation naturelle avec la zone plus
humide de la céte et de la vallée de Ika
Fraser. Grandes foréts de sapins et de
cédres avec des torrents assez violents. A
Pest de la Coldwater, qui rejoint la
Nicola a Meritt le climat devient plus sec.
Les arbres, des pins lodgepole, des cédres
rouges et des pins ponderosas forment
des bois clairsemés dans un alpage
d’herbe en touffes, qui est toute jaune dés
la fin de juin et ne reverdit qu’en avril ou
mai, avec quelquefois un regain en
septembre, s’il veut bien pleuvoir a
Pautomne.

Volume 3 - 9** édition
6G Savoyard en Colombie-Britannique au

milieu du dix-neuviéme siecle. (Suite)

Septembre 2000

Yves Bajard.

Il y pleut trés peu, en moyenne
entre 25 et 40cm de précipitations par
an, distribuées irréguliérement. Les étés
y sont trés secs. La plus grande partie
des précipitations tombe sous forme de
neige pendant l’hiver, et de pluies,
souvent orageuses au printemps et au
début de l’automne.

Au début de l’histoire de la
région, il y avait les autochtones. Dans
la vallée de la Nicola, on se trouve a un
carrefour entre nations : les Thompson
au nord-est, les Okanagan au sud et
sud-est, et plusieurs groupes
d’ Athapaskans a !’ouest et au sud-ouest.
Rassemblés sur plusieurs réserves,
situées stratégiquement au confluents
de la Nicola et de ses affluents, ces trois
nations vivent en paix, et ne semblent
pas en conflit avec les nouveaux
arrivés. Ils sont trés bien organisés et
semblent participer activement a la vie
communautaire.

La vallée de la Nicola est un
pays idéal pour !’élevage extensif, avec
transhumance d’été dans les montagnes
plus fraiches, assez faciles d’accés, et
pourtant raisonnablement boisées, avec
des riviéres permanentes et de
nombreux lacs, au fond des vallées et
dans les collines.

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