ge eS Information Budget federal La francophonie amochée bolition du Programme de contestation judiciaire, coupure de 75 millions par année dans les dépenses de communications des ministéres, incertitude quant au renouvelle- ment du Programme des radios communautaires et gel des sub- ventions gouvernementales aux organismes, voila ce qui ressort a la lecture des documents budgé- taires dévoilés par le gouverne- ment fédéral. Le gouvernement a annon- cé son intention de réaliser des économies de plus de 1 milliard en 1992-1993 et de plus 7 mil- liards au cours des cinq prochai- nes années. Il n’empéche qu’Ot- tawa prévoit dépenser quand méme prés de 160 milliards cette année. «Les restrictions sont la pour de bon», écrit le président du Conseil du Trésor, Gilles Loi- selle, dans son document sur la gestion des dépenses gouverne- mentales. Pour parvenir a réduire ses dépenses, le gouvernement a _ décidé de réduire de 3 pour cent les budgets de fonctionnement des ~ “ministéres, de privatiser d’autres sociétés d’Etat, d’intensifier le recouvrement des sommes qui lui sont dues, d’imposer davantage de frais d’ utilisation, de diminuer les voyages des fonctionnaires a létranger, et de couper 258 mil- | lions dés cette année a la Dé- fense. L’abolition du Programme de contestation judiciaire fera économiser 6 millions au gouver- nement sur une période de trois ans. Ce programme qui existait depuis 1978, permettait aux grou- pes minoritaires de faire recon- naitre leurs droits devant les tri- bunaux grace a des subventions du gouvernement fédéral. On réduira de 75 millions par année les dépenses de com- munications en éliminant les rap- ports annuels des ministéres, et peut-étre aussi en coupant dans la publicité gouvernementale, ce qui serait une mauvaise nouvelle pour les journaux francophones. Le gouvernement a chargé le séna- teur Lowell Murray d’examiner les dépenses reliées aux commu- nications et de «cibler» les éco- nomies. Ottawa annonce également une réduction de ses subventions et de ses contributions de 170 millions en 1992-1993 et de 71 millions en 1993-1994. Le Secré- tariat d’Etat s’en tire bien, puis- que seul son Programme cana- dien des expositions sera aboli. Toutefois, le budget alloué au financement des organismes et des institutions sera gelé, tout comme le budget accordé pour la dualité linguistique. Les sommes versées aux provinces pour l’enseignement des langues officielles dépasseront les 270 millions, en hausse de 5 millions par rapport a l’année derniére. Le gouvernement de- vra bient6t renégocier un nou- veau protocole d’entente de cing ans avec les provinces relative- ment a l’enseignement dans la langue de la minorité et a 1’en- seignement dans la langue se- conde. Le présent protocole vient a échéance en mars 1993. La concertation interminis- térielle entre les ministres fédé- raux et les groupes minoritaires se poursuivra et le Secrétariat d’Etat étendra méme ses activités de sensibilisation 4 d’autres mi- nistéres et organismes fédéraux. Cette activité, qui ne coite pas un sou, permet une collaboration directe entre les ministéres et les organismes porte-parole des communautés. Le programme d’appui aux radios communautaires prend fin le 31 mars prochain. et on ne sait toujours pas si le gouvernement va le renouveler. Ce programme de 5,6 millions de dollars sur cing ans a permis la création de huit radios communautaires franco- phones depuis 1987. Mauvais présage, la secrétaire générale de |’ Alliance des radios communau- taires, Rina Thériault, a constaté que le discours relativement optimiste des fonctionnaires sur cette question, avait tout 4 coup changé depuis quelques semai- nes. Tout ce qu’on sait pour: l’instant, c’est que le gouverne- ment est en train d’évaluer le programme, et que le rapport fi- nal de cette évaluation est prévu pour ce printemps. Malgré les coupures, Otta- wa a quand méme trouvé 30 mil- lions de dollars pour la corpora- tion Canada 125, qui est respon- sable des festivités entourant le 125iéme anniversaire du Canada. Cette somme s’ajoute aux 20 millions qui ont déja été accordés en 1991-1992. Enfin, le budget de Radio- Canada n’a pas été réduit cette année, et il sera de plus de 1,1 milliard. Il s’agit d’une légére hausse par rapport au yo de V’année demiére. APF Journée internationale des femmes Célébrer I'éveil d'une conscience collective our toute femme cons- P ciente du mouvement des femmes, le 8 mars est V’occasion de réfléchir sur la si- gnification de cette journée inter- nationale des femmes, sur le che- min parcouru, se resserrer les coudes et reprendre la marche. La conscientisation de la société 4 la condition féminine et aux in- justices que subissent systémati- quement les femmes est un tra- vail long, ardu et les progrés se mesurent au compte-goutte. Il reste beaucoup 4 faire. En 1992, les femmes au Canada sont encore loin de 1’équi- té salariale et de 1’équité en ma- tigre d’emploi. Que dire de l’ex- ploitation des femmes par la féminisation de la pauvreté, si- non qu’elle augmente par ces temps de difficultés budgétaires. Le sexisme, le harcélement sexuel et l’augmentation de la violence faite aux femmes font échec au mieux- étre de la société. L’écart dispro- portionné dans la distribution des argents affectés aux recherches des Forces Canadiennes 721 Johnson Street Victoria, C.B. Bénéficiez d'un revenu tout en poursuivant a temps plein vos études universitaires. Relevez un nouveau défi sur les plans phy- sique et intellectuel. 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A quoi servent les gains si les femmes ne se les approprient pas et ne les appli- quent pas a leur vécu. Que donne- ront-elles a leurs filles et a leurs fils? Un héritage de peur, de mi- sére, de secrets trop lourds 4 porter? Non il faut briser le si- lence. Le 8 mars est aussi l’occa- sion de célébrer 1’éveil de la cons- cience collective des femmes au cours de ce siécle quia vu des du temps partiel pas ordinaire femmes lutter pour le droit de vote. Célébrer la découverte de leur voix collective dans laquelle se trouve le courage de dénoncer les abus. Dans la francophonie ca- nadienne minoritaire, la tradition de célébrer cette journée n’est pas de longue date. C’est au début des années 80 que des groupes de femmes des provinces de 1’Est organisérent des célébrations. En Colombie-Britannique, c’est 4 peu prés en méme temps que l’occa- sion commengait a étre marquée. Cette année, les Franco-Colom- biennes ont beaucoup a célébrer: la premiére année d’incorpora- tion de Réseau-Femmes Colom- bie-Britannique et la solidarité qui s’installe dans notre communau- té. Venez célébrer la journée internationale des femmes avec Réseau-Femmes Colombie-Bri- tannique, le 8 mars prochain a la Maison de la Francophonie. Louise Merler Canada Le Soleil de Colombie Jacques, universitaire a plein temps, aspirant- -officier dans la Milice, a temps Seales FORCES ARMEES CANADIENNES REGULIERE ET DE RESERVE Vendredi 6 mars 1992 Pe ee