Roger Dufrane _ 5 [suite] Aprés la visite des studios de Holywood, nous poursui- vons jusqu’a Berverly Hills. De spacieuses villas s'y en- tourent de jardins bien en- tretenus. Nous ne parvenons pas a y voir aucun acteur, ceux-ci se cachant des impor- tuns. Le chauffeur de l’auto- car nous apprend qu’ils des- cendent peu en ville, afin d’éviter journalistes et chas- seurs d’autographes. Le chauffeur égréne des noms en désignant les demeures: Lucille Ball, femme clown rompue aux affaires, Warner Baxter, connu pour son réle dans les années trente dun personnage haut en couleur: Robin des Bois d’Eldorado, Maureen O'Sullivan, compa- gne de Johnny Weismuller dans les “Tarzan”, James Stewart, Gloria Swanson et autres. : Nous descendons vers San- ta Monica, au bord de la mer, ou nous faisons une courte promenade. Les palmiers, les pelouses, les fleurs ruti- lantes et parfumées, l'eau . bleue, les coquettes résiden- ces, évoquent la C: ote d’A- zur. Aprés un arrét d'une heure un marché pour touristes, “Farmers Market”, et domme nous approchons de Les plages de Santa Monica’ Los Angéles, le chauffeur nous désigne parmi les habi- tations de grands buildings en forme de cubes et aux simulacres de fenétres. Ces énormes bojtes renversées renferment des installations de pompage de pétrole dont la vue défigurerait le paysa- ge. : Samedi 22 aofit. Retour vers le Canada, non plus par la route cétigge des monta- gnes, mais pdf celle, plus a lest, des vallées. Dans les prairies, le bétail abonde. Mais ot sont les cowboys? On peut ainsi traverser toute l'Amérique du Nord sans distinguer, hors des villes, dm qui vive. A cété des pays surpeuplés, cela donne a réfléchir: : Le don Juan d’autoroute rencontré a I'aller, reparait en cours de route. Aux stations, il passe avec désin- volture d'un autocar A |’au- tre; car on double ceux-ci aux mois de grand tourisme. Le voici dans le nétre, déja installé au cété d'une jeune t jolie chinoise. J'ignore ce qu'il lui dit, mais bientét elle se détourne , semble pleurer silencieusement. A l’arrét, sur le quai, nous lui propo- sons de changer de place avec l'un d’entre nous. Elle accepte en souriant 4 travers ses larmes. Dimanche. De retour a Vancouver. Le jardin débor- de de verdures. La-bas les montagnes se dessinent en teintes délicates et. bleyd- tres, et, en se capuchonnant au nord de neige, jusqu’a Yinfini. Ce prolongement vers le nord stimule l’imagi- nation et confére au Canada une poésie unique. Roulant vers le sud et par-dela l’Orégon, les jours dorés et les soleils plus ardents burinent les con- tours des choses et leur 6tent de leur romantisme. Pour- tant, j'ai gofité avec plaisir ce climat méridional de la Cali- fornie, et cela passé San Francisco ot une brise assez fraiche rappelait Vancouver. penché sur la carte des Etats-Unis, je revois mon voyage. L‘Etat de Californie, parsemé de noms de lieux tantdt saxons, tantét espa- gnols, s’étend du nord au sud entre deux chaines de monta- gnes, la chaihe cétiére et la Sierra Nevada. Entre les deux une bande verte, sur ma carte, représente les vallées. Je les ai longées au retour, découvrant d’autres sites qu’a l’aller. En descen- dant cavalcadaient les cédres géants des denses foréts, les rocs abrupts, les vertigineux précipices. En remontant, ce furent plus souvent dans les plaines, les chevaux et les vaches, les champs d’amand- diers et de vignes, les boque- teaux. La vigne! Voila un peu ce qui m’a attiré en Californie. J’ai taté du bon vin, du blanc et du rouge, m’étonnant 4 part moi que les Américains, dans les restaurants des ~ hétels, en consomment si eu. Pivfon voyage fut trop rapi- de. Jai beaucoup vu et trop peu. J’aurais aimé visiter les missions espagnoles entre. Los Angéles et San Francis- co, les vallées du Napa et de la Lune, avec leurs caves a vin, exploitées encore, par endroits, par des familles d’origine francaise. Vancouver reste pareille 4 elle-méme: pleurs et ‘souri- res; pluies et soleils. Voici la ville ot le destin nous a conduits. Nous avons pris Vhabitude de ce climat chan- geant et modéré. II existe certes de plus belles villes dans le monde, de plus beaux ~ sites, de plus riants climats. Mais il y en a de pires. Contentons-nous de notre sort, en attendant les pro- chaines vacances. Ah les plages de Santa Monica! FIN Les aventures de Marie et Stephen suite de la page 1 Depuis notre visite au Maroge, nous avons voyagé a travers l’Espagne, la France, le Luxembourg, la Belgique et la Hollande. C’était une -merveilleuse aventure avec “de tant de mémoires a emporter chez nous. La cdéte-sud de l'Espagne -Costa Del Sol”- n’est pas jolie du tout avec les hétels et villas touristiques qui ca- chent la vue des plages et paysages. Alors on est parti _au Nord, dans les montagnes Sierra Nevada. La un super- be palais (Mauresque) nous attendait 4 Grenada, “L‘Al- chamba”, bati au 6éme siécle. On trouve la méme architec- ture 4 Cordoba ot il y a la mosquée renommée Mezquita”. C’est une cathé- drale en plein centre de la mosquée, si vous pouvez l'imaginer construite quand les arabes ont été chassés . d’Espagne par les Chrétiens au 13éme siécle. La route de venait beaucoup plus faci- le arouler sur le plateau de la “Ja Mancha” ov se trouve la légende de “Don Quichotte” a Toléde, une ville au carac- tére ancien, les peintures del Greco sont exposées non seulement au musée mais dans les petites chapelles et: hépitaux. En contraste a Toledo, la capitale Madrid tout est majestueux, immen- se-et royal. C’est dommage que les ennuis politiques ont “Le B tout décoré en forme militai- re. Sur la route au nord, sur la Costa Brava, Barcelone nous offre ses plages et son port, tout gai en couleurs brillantes. Une route a pic nous emporte de I’autre cdté des Pyrénées pour rentrer une seconde fois en France. La on a réussi 200kms en un jour avec ensuite un bon sommeil bien mérité! Cette fois on a pris une route au centre du pays, droite de Paris jusqu’au Luxemboug. Le grand duché du Luxem- bourd, si grand en nom et si petit en pays. icil’été arrivé, nous avons vu_ plusieurs. cyclistes sur la route ce qui nous a beaucoup plu (on en a vu peu durant l’hiver). En “elgique, les monuments sont des mémoires aux sol- dats de la guerre. Etant canadiens, les gens du pays nous ont bien recu, tout en racontant les années ‘39-45’, Bientét la route est devenue bien meilleure en sécurité pour nous comme partout, il y avait des pistes cyclables. Pas d’autos! plus de camions! On était perdu en Hollande! Ici le transport idéal est le vélo. Tout est plat comme les prairies! les jeunes et les grands-méres et les péres se promenaient tous sur deux roues. La, on a joui des jours ensoleillés sur les canaux a cd6té de la mer du haut des digues. Qui les moulins a vent sont partout, mais ils ne sont plusen marche. Comme on a dégusté la paella en Espagne, le vin et le camem- bert en France; c’était le ‘ken en Hollande. A septembre s’achéve et aussi les vendanges. Rentrant en france une 3éme fois, on a passé par la Loire jusqu’a Belle Ile en Mer. C’est ici que les Acadiens ont été installés au 18éme siécle. La famille Granger, les parents d’Annie nous ont si gracieusement accueilli 4 la vie Belliloise. Plusieurs fois 4 marée basse onest alléchercherjes crabes et moules sur les plages nombreuses sur I’fle. Bientét a la fin du mois ¢a sera le temps de se réveiller de notre vie paresseuse sur ces plages et aller aux vendanges. Au boulot! En route! Salut Vancouver!!! uda ou Edam et le Heine- Docteur. Minkowski suite de la page 1 vu au Caire des salles d’hépi- taux pleines de machines sophistiquées laissées a |’a- bandon. Acheminer des équipes de médecins occiden- taux est une initiative loua- ble, mais aussi une solution a court terme. - teur Minkowski, est un pro- bléme trop sérieux pour dépendre seulement des mé- Des “médecins aux pieds nus”. Voila la _ solution. Alexandre Minkowski !’a dé- couverte en Chine populaire. La médecine préventive et la médecine des premiers soins y sont l’affaire de tous. Des ouvriers deviennent “méde- cins pratiques” en six mois. es bénévoles visitent les ‘Ti sait de quoi il parle: ila “La médecine . _ publique, explique le Doc- CONTES | -FRANCO-FAUNES Les aventures de Simplet, franco-faune colombien M. MONNET Simplet et la télévision I] en avait cofité de beaux deniers 4 Simplet et son épouse favorite, mais enfin ils possédaient une bofte a images colorées payée par petits morceaux et dans l'intention de prendre les émissions de CBAFT (C'est Bon a Faire Taire) et au début ce fut merveilleux. Bien sfr il y avait les réclames appelées publicité, mais parait-il c'est aussi nécessaire que des puces a un chameau et les pannes 4 une voiture neuve. La Rochefoucault les avait définies en disant: Il en est de bonnes, il n’en est point de délicieuses. Il oubliait qu’il en est de mauvais gofit par exemple cette répétée chaque jour aprés les repas qui nous vente les douceurs du papier toilette qu’emploie Madame Cotonelle, elle, cette dame, se réuni : avec ses amis et font sur leurs joues l’essai de cette douceur de coton afin de vous inciter a l’employer ot vous savez. ' Supposons cette réclame faite par des hommes! Donc Simplet avait simplement interdit 4 son épouse préférée et unique l’usage de ce... Il y eut aussi cette poussée du hockey qui balayait ‘tout, du baseball qui emballait sur son passage jusqu’aux informations et ses Bons Baisers de Hong-Kong que l'on nous promet depuis dix ans pour les jours.de pluie. Mais le pire, si possible, -c’était deux employés de CBAFT dont on voyait les noms éclater sur I’écran comme un éclair: Interlude et Interméde. La Boite 4 images en était saturée, une panne de fluide électrique 4 Montréal et voici Interméde en rouge, un film trop court et Interlude devient bleu, une réclame qui passe de travers et Interlude jaunit. Par les beaux soirs les jumeaux Interméde-Interlude passaient comme un are-en-ciel éblouissant. Image par image la boite commenga a se détraquer. — Un film paru la semaine précédente, réapparu inopinément, une chasse au trésor et hyppopotame s'incrusta sur l’écran deux dimanches de suite et ne disparu pas-méme aprés avoir coupé le fluide électrique. Il y avait a deux minutes de chameaux une boutique 4 l'enseigne “T’es laide vision” Simplet y apporta sa boite que le forgeron examina avec soin. Roues dentées, engrenages, bielles et tubes cacophoniques furent passés au peigne’fin. Deux heures et quelques ducats plus tard le spécialiste rendit son verdict ou plutét son ‘diagnostic: indigestion de language franco-faune, encombrement des sinus, diéte albionnaise. Rien n’y fit dés que Simplet tournait la manette sur la la chasse au trésor] que. c . quel saint se vouer notre héros prit conseil de son chameau Babel qui ayant salivé et bavé deux minutes lui dit: “Va au centre du Temps-Couvert dans la grande tente de Radote-Canada. La est la solution”. __ “C'est trop dangereux, mais nous irons un de ces jours” accepta Simplet. Pour les lecteurs. qui s’étonnent que les chameaux parlent, il leur suffit de penser au silence étouffant qui s’abattrait sur le monde s’ils étaient muets. Hl {a suivre] chafhe CBAFT (c'est Bon A Faire Taire) réapparaissait_ femmes enceintes. Les diri- geants des villages sont éga- lement responsables médi- caux. Les enfants savent se faire eux-mémes un garrot rudimentaite. “Hélas, re- grette le Docteur Minkows- ki, si nous demandons au reste du Tiers Monde d’ap- pliquer cette méthode, les gouvernants y voient du paternalisme, ou des réac- Mais Alexandre Minkowski est convaincu du bien-fondé de sa démarche. Car l’enjeu est important: 200 millions de personnes sont constam- ment en danger dans le Tiers Monde. 3 Saviez-vous que les hippo- potames naissent sous l’eau et courent plus vite que Vhomme? wW La chaine CN: Hotel Newfoundland, St. John’s Hotel Beauséjour, Moncton Le Reine Elizabeth*, Montréal Chateau Laurier, Ottawa SRAARAG Hotel Macdonald, Edmonton Jasper Park Lodge, Alberta Hotel Vancouver*, Vancouver hétels CN EX SHAS SN ey & SS ____ Les reservations instantanées des hotels CN. La meilleure fagon de s'assurer un accueil chaleureux. 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