eee OTOHT auaers » Travheau aidesandn’= of Trandate a Ff ad ~ 4 ELEM 7 OP USles 2. ba Le Soleil de Colombie, vendredi 9 mars 1979 15 Nous avons longtemps utilisé du pétrole a bon marché et du gaz naturel en grandes quantités. Or le pétrole im- porté coiite de plus en plus cher. Il faudra compter de moins en moins sur nos sources de pétrole et de gaz relati- vement faciles a exploiter, et de plus en plus sur un pé- trole dispendieux tiré des sables bitumineux de |’ Alberta et sur du gaz coiiteux provenant des champs gaziféres du Grand-Nord. On peut méme entrevoir le moment ou pétrole et gaz naturel auront cédé la place a d’autres formes d’énergie: charbon, électricité d’origine nuclé- aire, énergie solaire, éolienne, marémotrice, ou produite a partir du bois ou d’autres matiéres végétales ou animales. ‘ La stratégie énergétique nationale Le ministére de l’Energie, des Mines et des Ressources, qui étudie constamment 1|’évolution de la situation et ses répercussions sur les perspectives énergétiques du Canada, a publié en avril 1976 ie docu- ment Une stratégie de l’énergie pour le Canada qui expose la stratégie énergétique nationale que le gouvernement fédéral a adoptée. L’objectif général s’énonce ainsi: Etant donné qu’il faut que les Canadiens puissent s’adapter et adopter de nouvelles mesures d’économies d’énergie; étant donné le temps qu’il faut pour explorer et mettre en valeur nos ressources énergétiques et pour mettre en place les ré- seaux de transport et de distribution de l’énergie; étant donné les capitaux énormes qui devront étre engagés; étant donné enfin qu’il nous faut concentrer notre activité sur un laps de temps‘court certes, mais suffisant pour réussir, le gouvernement du Canada a acquis la convic- tion que notre objectif doit étre l’autonomie énergétique d’ici 10 ans. Pour atteindre cet objectif général, le gouvernement a adopté certains objectifs particuliers, par exemple: réduire notre dépendance nette a l’égard du pétrole im- maintenir notre autonomie pour ce qui concerne le gaz naturel jusqu’a ce que les ressources du Nord puissent étre acheminées vers les marchés dans des conditions ac- ceptables. son effort suivant neuf lignes directrices convergentes: Fixation appropriée des prix de |’énergie: Economies d’énergie; Accroissement de |’exploration et de la mise en valeur; Augmentation du volume d’informations concer- nant les ressources; Substitution des sources d’énergie; Nouveaux réseaux de livraison; Mesures a prendre en cas de pénuries; Augmentation de la recherche et du dévelop- diens. Pour que 1’on saisisse le sens, ]’évolution et les consé- quences d’une telle politique d’autonomie énergétique, le pond aux questions concernant le pétrole et le gaz naturel, la conservation, 1’électricité, l’énergie nucléaire, le char- bon et l’énergie renouvelable. Le pétrole et le gaz naturel Ot en sont nos impartetions de pétrole? Grace 4 l'utilisation plus importante du pétrole de Ouest sur le marché de |’Est du pays, nos importations n’ont pas encore monté en fléche, mais a l’avenir nous devrons probablement acheter de plus en plus de pétrole a Pétranger pour faire face ala demande croissante. Or objectif du gouvernement fédéral est de mainte- nir les importations de pétrole, en 1985, 4 un tiers de nos besoins ou 4 800 000 barils par jour, selon ce qui sera le moindre. Pour ce faire, il a mis sur pied des programmes intensifs d’exploration et de mise en valeur, tout en créant un programme élaboré d’économies d’énergie. Si \ porté au tiers du total de nos besoins en pétrole en 1985; et Pour y parvenir, le gouvernement propose d’exercer ’ pement; Accroissement de la participation des Cana- ministére de l’Energie, des Mines et des Ressources ré- Energie, Mines et Ressources Canada repond aux questions concernant |’énergie L’honorable Alastair W. Gillespie, ministre d’Energie, Mines et Ressources Canada. (Photo John Evans, Ottawa) Pourquoi contrdler ainsi la quantité de pétrole importé? La situation de l'industrie internationale du pétrole a incroyablement changé au cours des années 70: les pays étrangers producteurs de pétrole collaborent comme jamais auparavant pour s’assurer que les prix demeurent ‘élevés; plusieurs d’entre eux pourront réduire de nouveau leur production, dans un but politique, et mettre un em- bargo. contre certains pays consommateurs; et si les be- soins en pétrole importé des principaux pays industri- alisés continuent d’augmenter, la demande totale au cours des années 80 risque de dépasser les quantités que ces pays producteurs voudront mettre en marché. Nous avons déja subi d’énormes augmentations de prix: chaque baril de pétrole brut que nous avons importé en 1978 coiitait prés de 6 fois plus qu’en 1972. Nous sommes plus que jamais a la merci des producteurs étrangers, car nous ne possédons pas de réserves suffisantes pour puiser a volonté les quantités qui nous permettraient d’éliminer toute importation de‘pétrole chérement payée. Nos expor- tations de pétrole canadien ont diminué de beaucoup, et donc nous en retirons moins de revenus que par le passé: par. exemple, nos paiements d’importation en 1977 ont dépassé de prés de $1, 1 millard les gains provenant de nos exportations. * Comment maintenir le prix du pétrole importé en deca du niveau mondial? Le pétrole importé au Canada est acheté au prix mon- dial, mais le gouvernement fédéral absorbe une partie de ce cofit en percevant une taxe sur les exportations de pétrole canadien. De 1974 a 1977, les consommateurs de pétrole importé en Colombie-Britannique, dans l’Est de V’Ontario, au Québec et dans les provinces de l’Atlantique ont recu une somme de $4,7 milliards en paiements de compensation. Les bénéfices pour chaque province, évalués en fonction de la quantité de pétrole consommé de - 19744 1977, sont calculés comme il suit: de notre pétrole et gaz naturel? ‘sources de pétrole, de nos centrales hydro-électriques et , cepter la réduction de sa part des recettes provenant du “un dollar, l’industrie recoit environ 25 p.c., et le reste est . Consommation ‘Par (Enmillions —_ personne de dollars) (dollars) Terre-Neuve 337 611 Nouvelle-Ecosse 692 840 Tle-du-Prince-Edouard 85 717 Nouveau-Brunswick 563 830 Québec 2635 425 Ontario(Est) 372 46 Manitoba * 4 5 Colombie-Britannique 25 10 Territoires du N.-O. 2 38 Comment se comparent les prix de lessence au Canada et ailleurs? Les prix de détail varient légérement au Canada, d’une ville a l’autre, souvent parce que la société d’ap- provisionnement en pétrole appuie le prix demandé a la station-service, face 4 une concurrence locale. Le prix moyen d’un gallon canadien d’essence réguliére a Ottawa a la mi-1978 était de 94,6¢; de ce montant, environ 34¢ vont a la taxe. Les prix moyens pour la méme quantité et au méme moment dans quelques autres pays apparaissent ci-aprés, le montant de la taxe sur chaque gallon étant in- ] diqué entre parenthéses: Grande-Bretagne, $1,63 (81¢); Etats-Unis, 86¢(17¢); Allemagne de l’Ouest, $2.23 ($1.08); Suéde, $2.11 ($1.22); Italie, $2.87 ($2.07). Pourquoi a-t-on augmenté le prix Les études du gouvernement révélent que conserver les prix du pétrole et du gaz naturel a un bas niveau aurait eu comme effet, en 1985, d’avoir élargi le fossé entre nos besoins totaux d’énergie et la production éventuelle de nos d’autres formes d’énergie. En important une bonne partie de notre pétrole, une grande quantité en aurait été vendue sur le marché canadien a un prix trés inférieur au prix d’achat, et le gouvernement ferait face 4 un probléme de taille en essayant de combler le déficit. De plus, d’im- portantes sources d’énergie n’auraient pas été mises en ~ valeur, et l'industrie devrait s’adapter trés rapidement au : prix international, plutét que de s’y habituer graduelle-- ment, comme le permet notre politique nationale actuelle. Comment s’assurer que les recettes plus élevées sont effectivement utlilisées pour la prospection? Etant donné que les consommateurs paient de plus en plus cher pour le pétrole et le gaz naturel, il est essentiel que l'industrie canadienne et les gouvernements provin- ciaux et fédéral coopérent pour assurer un financement adéquat de la prospection. En 1975, le gouvernement fédéral s’est dit prét 4 ac- pétrole et du gaz naturel, pour en accorder une part plus importante a l’industrie, a condition qu’elle dépense ce supplément pour la prospection. La souplesse des impéts et redevances revét une im- portance particuliére lorsqu’il s’agit de déterminer a qui reviendra telle portion d’un dollar supplémentaire au mo- ment de la hausse des prix. Si le producteur n’utilise pas sa part des nouvelles recettes pour la prospection, le gouvernement fédéral revendique 27 p.c. du bénéfice sur destiné a la province; si le producteur investit 5¢ par dollar dans la prospection, les impéts fédéraux revendi- queront seulement 3 p.c., et la part de la province sera également réduite. Quelle est ’envergure réelle de nos travaux d’exploration? En 1976, on estimait qu’il faudrait consacrer annuelle- ment plus de $2 milliards a l’exploration convenable et a (suite a la page suivante) | = C 7 Ces textes sont fournis par le Secrétariat d'Etat