Sar ie projecteur par Michel Monnet Rév. Gérard Laplante Si les francophones de Colombie sont en général ca- tholiques, il existe cependant quelques = Croyances différentes: protestants, juifs, libéraux catholiques et, méme, des incroyants. Tous sont nos fréres ‘‘es lan- gue francaise’’. Pour vous les faire connaftre, je commence par M. Gérard Laplante, curé de la Paroisse Libérale Catholi- que St-Raphael A Vancouver. Taillé en athlete, jeune sous ses cheveux noirs, i! exerce laprofession de doua- nier dans la vie courante. Un genre de prétre-ouvrier. Q - En deux mots, quel est le sens liberal dans un con- texte religieux - R - Notre église laisse ses fidéles libres en matiére de : Foi et d’interprétation des Ecritures, nous ne croyons pas 4 l’infaillibilité du Pape - Q - Quelle est l’origine de votre separation et votre dog- me de base - R - Nous sommes sépares de Rome depuis 200 ans car, pour nous, toutes les religions sont égales devant Dieu et toutes d’inspiration divine - Q - A la suite de quelles circonstances aveZ-Vvous: été nommé curé de cette paroisse - R - J’y ai été servant,. puis -diacre, puis ordonné en. 1975 4 Toronto et, comme le curé de cette paroisse est assez Agé, j’en ai accepté la responsabilité - Q - Comment vit une communauté comme la votre et quel genre de fidéles avez-vous - R - Nous avons peu de fidéles et notre paroisse est trés pauvre. Mais les gens qui fréquentent notre église sont de toutes croyances, baptistes, orthodoxes, catho- liques, boudhistes et méme des agnostiques. Notre porte est ouverte 4 tous ceux qui croient en Dieu - Q - Etes-vous ce que 1’on peut appeler un prétre-ou- vrier - R - Dans une épftre aux Thessaliens, StPaul dit que nous devons travailler et vivre de notre salaire, tout notre clergé agit ainsi. Les apétres étaient surement des pré- tres 4 temps partiel - Q- Passons maintenant ades questions plus personnel- les. Votre métier ou, si vous DIPtEses) votre moyen de vivre - R - Depuis 4 ans, je suis douanier au port de Vancouver. Vérifier les passeports, fouiller les valises, enregis- trer les déclarations en douane. Jesuis1’homme qui dit: qu’avez-vous ramené de l’étranger, tabac, liqueurs, etc... - EXTRAORDINAIRE Franco-Colombiens POUR VOYAGES D’AFFAIRES OU DE PLAISIR CONSULTEZ UNE EQUIPE D’EXPERTS LONG ET COURT SEJOUR : EUROPE - AFRIQUE - MOYEN ET EXTREME ORIENT - PACIFIQUE SUD POUR LES ASSOCIATIONS PRIVEES : NOUS POUVONS ORGANISER DES GROUPES VERS ‘TOUTES DESTINATIONS EFFICACITE - RAPIDITE - SECURITE VOYAGES ATLAS TRAVEL 700 W. Pender , Vancouver Tel. 683— 4.304 CONTACTER EN FRANCAIS : JACQUES LEVY ‘en francais. Malheureuse- “dit ‘‘suspanse’’ ou ‘‘sus- Q - Dans ce cas, comment vous considérent vos camara- des de travail - : R - Entant qu’employé de la Couronne, c’est-4-dire fonctionnaire, je ne mélange pas montravail avec ma prétrise - Q - Quelle est V’influence de votre situation de tra- vailleur et de prétre sur vos relations et vos amitiés - R - La plupart de mes amis sont agnostiques; quant-au reste, je ne fais jamais de prosélytisme - Q - Quelle est la position de votre église par rapport au mariage de ses ministres - R - Question sans importance et laissée 4 la discrétion de chacun. En effet, la majorité des apdtres étaient ma- riés - Q - Pour vous relaxer, vous aimez la musique; quelles sont vos préférences - R - Folklore et classiques, spécialement Beethoven - Q - Malgré votre double vie, vous trouvez sans doute le temps de lire. Quoi. - R - Des études sur la spiritualité et, parmi mes auteurs préférés, Pascal, Alain, Camus et Montaigne -- Q - Quel est le passage des Evangiles que vous relisez le plus souvent - R - Le Sermon sur la Montagne - Q - Quand vous étiez jeune, vous aviez unidéal ou un modéle; qui, et pourquoi - R - St-Frangois d’Assise, parce qu’il parlait aux bétes et aux plantes - Q - Quelle est votre position sur la peine de mort com- me protection de la société - R - Comme douanier, je suis pour et, je suis contre - Q - Quelle est votre définition personnelle du mot bon- heur - R - La paix intérieure, c’est-a-dire s’accepter tel l’on est - Q - Quels sont les défauts que vous acceptez volontiers chez vos amis - R.- La gourmandise et l’impatience, car je posséde moi- comme prétre, que ~-méme ces.deux défauts —. Q- La qualite que vous préferez entre toutes et celle que vous croyez avoir - R --La plus grande est l’humilité; pour mon compte, je me crois trés sociable - Q - Quelle est votre position sur le contréle des naissan- “ces - R - C’est, A mon avis, une nécessité, surchargée - > Q - Votre église est pauvre et vos fidéles peu nombreux, cela ne vous incite-t-il pas au découragement - R - De temps 4 autre, naturellement mais, aprés tout, le Christ a commencé avec douze - _ Q - Le fait de mener deux vies differentes crée-t-il en vous deux personnalités - R - Deux personnalités, non, mais peut-étre deux per- sonnages - La Paroisse Libérale Catholique de St-Raphael a une toute petite église qui ressemble 4 celle de nos campa- gnes au siécle dernier. L’Of‘ice s’y dit en anglais mais, aprés la Messe, quand, 4 la Sacristie, les fidéles se re- trouvent autour d’une tasse de café et de quelques g4- teaux, la conversation est bilingue. Ilest regrettable que 1’7élément A majorité francophone de ce groupe _ soit peu mélé aux mouvements franco-colombiens. Comme un diamant, la francophonie a plusieurs facettes et c’est l’éclat de chacune qui fait labeauté de la pierre. Personnellement, mon scepticisme rejoint volontiers Montaigne et je m’accorde trés bienavec les gens qui ne pensent pas comme moi. - Le mot du jour SUSPENSE par Louis-Paul BEGUIN ~ : Un anglicisme souvent employé dans les critiques des drames télévisés et des films de mystére et d@’horreur est le SUSPEN- SE. Ecrit 4 l’anglaise, le suspense s’est imposé crois que le suspense pourrait facilement se prononcer 4 la frangaise, (comme dans commence). Dans la majorité descas, on écrit suspense. On Vemploie peut-étre trop souvent. Surtout dans les critiques de films, ou **Flashback’’, ‘*remake’’, **suspense’’, etc... for- ment une colonie d’immi- grants, grands favoris des chroniqueurs. ment, oOnle prononce de toutes les fagons, selon le degré de connaissances que l’on a de l’anglais. On pinse’’. Il serait bon de se mettre d’accord. Je car la t6KFe-7eSt C'EST PAS UN CADEAU enneth ; McDonald — Frais reduits dans les villes? Tous les gouvernements aiment dépenser. Pas un seul d’entre eux cependant n’est disposé a recevoir le blame pour avoir augmenté les im- pots. Mais il n’y a toujours qu’un seul contribuable. Re- gardez dans le miroir. ecoe Plus le gouvernement est éloigné plus il dépense. Ainsi, lorsque le gouvernement d’Ottawa qui a marqué le rythme des dépenses infla- tionnistes actuelles, tente de réaliser des économies, il doit réduire sa participation aux frais des provinces. A leur niveau, les provinces doivent faire la méme chose. La pres- sion est alors transférée aux municipalités, et 1a commen- cent les impdts. eee Obligés donc de faire des économies, les responsables des municipalités canadien- nes pourraient avoir intérét a aller voir les méthodes uti- lisées par certaines villes au sud de la frontiére. ee 6 Pour ses batiments, Phoe- nix en Arizona emploie des inspecteurs généraux plutét que |’équipe traditionnelle composée d’inspecteurs spé- cialisés chacun dans un métier. Les économies réa- lisées au cours des cinq pre- miéres années se chiffrérent a 4.5 millions de dollars. La méme ville réussit 4 réduire nettement ses frais de ramas- sage des immondices au moyen de nouveaux camions spéciaux munis d'une grue a moteur et réduisant ainsi les équipes de trois hommes a un seul. ee 8 Plusieurs autres munici- palités ont rassemblé leurs services de police et d’in- cendie en un seul service de sécurité publique, dont le _ personnel a subi un entraine- ment le rendant capable de remplir les deux fonctions 4 la fois. A Brown Deer, dans | le Wisconsin, tous les of- ficiers de police nouvelle- ment engagés recoivent un entrainement complet de pompier auxiliaire. Des voi- tures de police sont équipées d’appareils pour combattre les incendies, de maniére que les officiers répondant aux appels sont capables de pren- _ dre les premiéres mesures dés qu’un feu se déclare. eee Aprés deux mois d’expé- rience, entre 15 et 20 cas furent cléturés chaque jour de paie, permettant d’écono- miser entre $1,500 et $2,000 par période de deux semaines. tips hee besa oki cube oe. aS, s CaN Bates hx eg da, Cin DK as hy . —