Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 22 mars 1996 = 3 POUR LES EVEQUES, LES MINORITES... OUI! LE FRANCAIS... UN PEUI... ; Droits des minorités menacés a travers le pays: L’Eglise catholique défend les écoles confessionnelles de Terre-Neuve. OTTAWA (APF): L’Eglisecatholi- que demande au gouvernement cana- dien etau Sénat de ne pas donnersuite dune proposition du gouvernement de Terre-Neuve, visant 4 amender la Constitution en ce qui a trait aux écoles confessionnelles. Selonla Conférence des évé- ques catholiques du Canada, ce projet aurait pour effet d’abroger les droits constitutionnels actuels, qui permet- tent aux catholiques et aux autres groupes confessionnels de Terre-Neu- ve de posséder et de gérer leurs pro- pres écoles. Lors d’un référendum tenu en septembre demier, 52 pour cent des électeurs terre-neuviens ont voté en faveurd’unamendementconstitution- nel, qui aurait pour effet de faire dis- paraitre |’actuel systéme scolaire confessionnel. Les catholiques, qui forment 36 pour cent dela population, auraient voté massivement contre le projet. Au mois denovembre dernier, l’Assemblée législative de Terre- Neuve et du Labrador approuvait une résolution visant 4 amender la Cons- titution du Canada, dans le but de déconfessionnaliser le systéme sco- laire de la province et créer des com- missions scolaires publiques. L’Article 17 de 1’Acte d’Union entre Terre-Neuve et le Ca- nada, quiestentré en vigueuren 1949, protége les droits de la minorité ca- tholiqueen matiére d’enseignement. _| Une clause semblable protége les _~-droits:confessionnels:de la: minorité | au Québec, en Ontario, en Saskatchewan, en Alberta ainsi qu’au Yukon etdans|les Territoires du Nord- Ouest. Convaincue quele gouverne- ment fédéral a ]’intention d’amender 1’Acte d’Union de Terre-Neuve, la Conférence des évéques catholiques du Canada (CECC)a décidé de pren- dre les grands moyens en convoquant Ja presse 4 Ottawa et en menant une intense activité de lobbying auprés des députés et des sénateurs. La CECC considére méme que cette question revét une impor- tance nationale et touche tous les droits de la personne au Canada. Se- lon les évéques, n’importe quelle pro- vince pourrait agir comme Terre- Neuve et bloquer les droits de sa mi- norité, comme les droits linguisti- ques, sous prétexte qu’il nes’agit que de sa minorité propre: <> expli- que |l’évéque de _ Labrador- Shefferville, Mgr Henri Goudreault. La CECC parle méme d’une <> pour les droits de toutes les minorités du Canada. Ledéputé Franco-Manitobain de Saint-Boniface Ronald Duhamel, qui est un ancien sous-ministre de 1’Education, prend Ja chose trés au sérieux. Il a fait parvenir une note de service a tous les députés et les séna- teurs, leurdemandantd’examinerat- tentivement la question: <> Il propose la tenue d’un vote libre sur le sujet. Mais alors que les évéques font des pieds et des mains pour pré- server le droit des catholiques et des autres confessions religieuses de Ter- re-Neuve de posséder et de gérer leurs propres écoles, et qu’ils s’inquiétent des conséquences possibles de tout amendement constitutionnel sur les droits linguistiques des autres mino- rités au pays, ces derniers ont été plutdtdiscrets en ce quiconcernele droit constitutionnel des parents francophones de Terre-Neuve et des autres provinces de gérer et de contréler leurs écoles. ALa Fédération des parents francophones de Terre-Neuve et du Labrador, on indique que les évéques dela provincen’ontjamais publiquement appuyé les droits scolaires dela minorité francopho- ne, par l’entremise d’une confé- rence de presse ou d’une déclara- tion publique. Les parents franco- phones de Terre-Neuve revendi- quent le droit a la gestion scolaire depuis 1987. Ce droit est inscrit dans la Constitution depuis 1982. Incapables de s’entendre avec le gouvernement, ils ont déposé une poursuite judiciaire pour obtenir la gestion scolaire provinciale. La derniére fois que la Confé- (voir “minorités” en page 4) REFUGE POUR FEMMES VICTIMES D’ABUS La Maison Munroe, un centre de transition pour femmes victimes d’abus a été officiellement ouvert le 8 mars dernier 4 Vancouver. “Nous devons faire tout ce qui est possible pour aider les femmes victimes de relations abusives,” a déclaré mada- me Sue Hammell, ministre provin- cial de la condition féminine. “Les femmes qui commencent unenouvel- le vie pour elles-mémes et leurs en- fants ont besoin d’un lieu d’hébergementsécuritaire. Cette op- portunitéd’hébergement leur procure une sécurité a long terme, aumoment ouellesen ontle plus besoin.” ajoute- t-elle. La Maison Munroe comporte 10 unités de logement: 7 logements comportant une chambre a coucher, dont un accessible en fauteuil rou- lant; 2 autres avec deux chambres 4 coucher; etun logement comportant trois chambres a coucher. O GEL DES FRAIS DE SCOLARITE POST-SECONDAIRE EN C.-B. PAR JEAN-SYLVAIN BROCHU C’est ce que le premier mi- nistre Glen Clark a annoncé, le 18 mars dernier, au collége Langara. “Mon gouvernement est décidé a offrir une éducation accessible et abordable ala jeunesse britanno- colombienne, et ce malgré le re- trait fédéral de 435$ millions des programmes sociaux.” Le ministre de |’ Education et de la Main d’ oeuvre, monsieur Paul Ramsey, qui était al’ Univer- sité du Nord de la Colombie-Bri- tannique 4 Prince-George pour cette annonce a, quant lui, ajouté que!’action deson ministére con- trastait avec ses homologues de | Alberta et de l’ Ontario, qui ont haussé les frais de scolaritéde 10a 20%. OQ DU TRAVAIL POUR LES JEUNES. pour étudiants. ivi Développement des ressources humaines Canada NOTRE MEILLEUR INVESTISSEMENT AU CANADA... EN CREANT PLUS D’EMPLOIS Me CET ETE, NOUS INVESTISSONS “ DAVANTAGE DANS NOTRE AVENIR. Le Gouvernement du Canada dorne la priorité aux jeunes. C’est pourquoi nous avons doublé le budget consacré a la création d’emplois d’été a 120 millions de dollars. Ainsi, plus de 60 000 étudiantes et étudiants canadiens pourront se trouver un emploi. Lavenir du Canada passe par les jeunes. Ces emplois d’été les aideront a développer les compétences et lexpérience nécessaires pour mieux s’intégrer au marché du travail de demain. Nous incitons les employeurs a faire leur part et a créer des emplois. L initiative Objectif emplois d’été pour étudiants est un investissement dans lavenir de notre société, aussi rentable pour les employeurs que pour les étudiants. Les étudiants en profitent : préts aux étudiants entre- preneurs, jumelage employeurs et étudiants, services et conseils en matiére de recherche d’emploi par le réseau de Centres d’emploi du Canada Enfin, davantage de subventions salariales sont offertes aux employeurs. SUBVENTIONS SALARIALES Placement carriére-été offre aux entreprises publiques et privées de méme qu’aux organismes sans but lucratif des subventions salariales pour leur permettre de créer des emplois offrant une expé- rience liée au domaine d’intérét des étudiants. Les employeurs doivent soumettre leurs projets au plus tard le 12 avril 1996. On peut se procurer les formulaires d’inscription dans les Centres d’emploi du Canada (maintenant appelés les Centres de ressources humaines du Canada). CENTRES D’EMPLO!I DU CANADA POUR ETUDIANTS* Plus de 300 bureaux seront en fonctionnement d’un bout 4 l'autre du pays du mois de mai jusqu’en aout. Pres de 1 000 étudiantes et étudiants seront embauchés pour aider plus de 350 000 jeunes a se trouver un emploi d’été. Les employeurs peuvent y afficher sans frais toute offre d’emploi. Surveillez l’ouverture prochaine d’un centre dans votre région. * Bureaux de placement étudiant en Alberta et Centres d’emploi pour les étudiants et pour les jeunes au Manitoba. Pour Pius D’INFORMATION Visitez votre Centre d’emploi du Canada, (maintenant Centre de ressources humaines du Canada) - voir l’adresse dans les pages bleues de l’annuaire téléphonique. Pour obtenir une brochure sur l’initiative Objectif emplois d’été pour étudiants, appelez le 1 800 935-5555. Internet : http://hrdc-drhe.ge.ca/hrdc/jeune/ Human Resources Development Canada Canada