6— Le Soleil de Colombie, vendredi 27 septembre 1985 Education. Une classe de réve Par Emilienne Bohémier Boscom le3 igen 1985, quatorze enfants francophones de Maillardville-Coquitlam, étudient dans leur ee maternelle et dans un programme d’étude élaboré pour eux, grace a l'implantation du Programme Cadre de Francais. Une classe a faire réver: langue maternelle commune, petit nombre, ambiance familiale, niveaux. multiples, enseignante dévouée, aide a plein temps, transport par taxi-autobus, parents impliqués - et en plein coeur de Maillardville! Qui dit mieux? Pierrette Daout, l’institutrice et Suzanne Nepveu, l'aide a plein temps, relévent le défi d’enseigner cette classe alter- native. En se servant de thémes aussi variés que les oiseaux, les graines, la nutrition, les trans- ports, les dinosaures, le quar- tier de Maillardville, etc,... les enfants apprennent des no- tions de grammaire, de ma- thématiques, de sciences hu- maines, de sciences naturelles, etc,... C’est de l’enseignement intégré pour cette classe qui regroupe des enfants de la maternelle a la 5éme année, comme les petites écoles de campagne de jadis. Cette situation des niveaux multiples encourage les plus jeunes d’apprendre des plus vieux et les plus faibles des plus forts. Déja, une ambiance fa- miliale régne dans la classe, d’autant plus que les parents simpliquent et participent. L’autre jour, Richard Aubut, luthier et pére d’un enfant de la classe, apporta le tympanon (instrument de musique per- se) qu'il vient de fabriquer. Au courant de l’année, les parents viendront soit aider avec la lecture, parler d’un sujet fa- vori ou de leur profession, préparer un projet d’art culi- naire ou d'art plastique, trans- porter les enfants lors des sacurninns mensuelles, etc.. long et labo- Tieux a erectus Yimplantation. du Programme Cadre de francais en Colombie britanni- que (C.B.) et en particulier a Maillardville. Cet exposé ne remontera pas aux écoles de jadis de Maillardville, ni aux luttes de la cause scolaire des années 1950. (voir le Soleil de’ Colombie, du 9 mars 1984 - “Maillardville, ses écoles de jadis par Alexandre Spagnolo ou voir encore le programme- souvenir, 1959, publié a 1’oc- casion des fétes du jubilé d’or de la paroisse Notre-Dame de Lourdes) . Toutefois, un regard rapide du livre “Les Héritiers de Lord Durham” illustrent la dure réalité des francophones hors Québec. Le récensement de 1971 chiffre le taux d’anglici- sation des francophones en C.B.a69.7%. Que faitlaC.B. pour sa minorité officielle? L’élection du parti québécois en 1976 crée la panique. Des comités, des colloques, des conférences s'organisent. La Fédération des Francos-C Colombiens (F.F.C.) - sous la présidence de Jean Riou, a l’é€poque - s'acharne a dire que la C.B. est la seule province qui n’ait aucun enseignement en frangais et qu'il est hypo- crite et illusoire de créer des comités sur l’unité nationale si le gouvernement ne reconnait pas la deuxiéme langue offi- cielle dans l’enseignement. Se servant toujours de ce méme théme, une campagne de conscience est lancé dans les journaux de la pro- vince, en 1977. A la conféren- ce de St.-Andrews, en aout 1977, le gouvernement Bennett adopte une politique reconnaissant l’éducation francaise en C.B. Un curri- culum s’élabore. Une publicité Suzanne Nepveu, Pierrette Daout et leurs éléves. circule 4 la grandeur de la province. Les yeux se tournent vers Maillardville, la plus grande communauté franco- phone a lI’ouest de St.- Boniface, Manitoba. Mais, c'est impossible de former un comité de parents intéressés. On regarde donc vers les écoles catholiques, car le gouverne- ment fermait les yeux et offrait livres, curriculum, etc,... Tache impossible. D’arrache-pied, le Pro- gramme Cadre de Francais nait entre 1978 et 1985 dans une vingtaine de commissions scolaires. Entre temps a Mail- lardville-Coquitlam, le pro- gramme bilingue, connu au- joud’hui sous le nom de l’immersion frangaise, s’instal- le d’abord dans le secteur public et ensuite dans le secteur privé. Lorsque l’auteur de cet arti- cle vint s’€tablir en C.B. en décembre 1981, quelle ne fut pas sa surprise d’apprendre que le Programme Cadre existait dans une vingtaine de commissions scolaires, mais a Maillardville, ce bastion francophone qu'elle connais- sait par les récits de sa parenté installée 4 Maillardville depuis les 1910. 3 Lors d’un premier appel a la FFC, l’enthousiaste agent d’é- Du lundi au vendredi q 18HOO. aan coon “eCs: wwe ‘wr CE SOIR L'INFORMATION DE L'HEURE La télévision de Radio-Canada Colombie britannique Sek, Pierre Claveau tout | comme dans le secteur public. ducation, Jean-Pierre Le- blanc, al’époque, lui dit: “Ah! C’est bien facile. I] suffit seulement de regrouper dix enfants francophones et la commission scolaire doit im- planter le Programme Cadre de Frangais.” Pendant trois ans, ce fut les appels téléphoni- ques, les lettres, les affiches, les rencontres personnelles, les annonces dans le “Bonjour Maillardville” et les journaux locaux, des réunions d’infor- mations, ainsi que de la publicité lors des fétes du 75@me anniversaire de Mail- lardville. Finalement, en mai 1984, un comité de parents se forme. L’école Notre-Dame de Fatima recoit une lettre de- mandant s’ils sont intéressés 4 implanter le Programme Cadre en juxtaposition a l’im- mersion. Refus. Donc, on se tourne vers le secteur pu- blic. En automne 1984, le Dr. Alfred Clinton, surintendant a la commission scolaire de Coquitlam et M. Lionel Daneault, coordonnateur des langues de cette méme division scolaire, recoivent notre de- mande officielle. Nous avions enfin trouvé le nombre magi- que de dix. En février 1985, les commissaires scolaires votent a l’unanimité - sans choix, d’ail- leurs, puisque c’est une politi- que du gouvernement. Le choix de l’école s’arréte sur Millside, en plein Maillardvil- le. En mai 1985, Pierrette Daoust, enseignante, et Suzanne Nepveu, aide, accep- tent le défi. La commande de livre et des matériaux par- tent... C’est l’été! Depuis septembre, des pas et des voix résonnent dans les couloirs. C'est l’€vénement his- torique tant attendu, a Mail- lardville la naissance de léducation en francais pour nos enfants. Déja. certains nourrissent le réve d’y voir une école en- tiérement francaise qu'on pourrait appeler soit l’école de la scierie, soit l’école J.B. Goulet, ou soit encore |’école Gareau -Sévigny -Riou -Spa- gnolo-Lebrun pour ne citer que quelques noms de person- nes engagées a promouvoir notre héritage culturel 4 Mail- lardville. Aussi, la question du secon- daire se pose... Verra-t-on un jour une régionale regroupant tous les programmes-cadre de Frangais du grand Vancouver? ‘Maillardville, lieu idéal? Qui vivra verra... Mais révons dans la mesure que nos réves sont réalisables. Parents francophones, _ il n'est jamais trop tard pour inscrire vos enfants. Venez visiter la classe et parler avec lenseignante. Vous serez cer- tainement émerveillés. C’est avec plaisir, aussi, que vous pouvez adresser vos questions a monsieur G. Sawatsky, direc- teur de l’école Millside au 521-0728, ou encore a Lionel Daneault, coordonnateur des langues au 939-9201, ou a Emilienne Bohémier, prési- dente du comité de parents au 937-5991- Le vandalisme Le vandalisme est un crime suscité par l’occasion. C’est un crime qui est perpétré par toutes sortes de gens des deux sexeSet qui se traduit par un coat monétaire inacceptable. On parle souvent de van- dalisme comme d’un crime insensé, d’une plaisanterie ou d’une farce coitteuse et en ce qui concerne la victime, les actes de vandalisme sont dé- nués de sens. Les formes diverses Le vandalisme tactique: causer des dommages n’est pas une fin en soi mais seulement un moyen d’atteindre un autre but, un but non-destructeur. Par exemple, quelqu’un peut détruire un téléphone public ou un distributeur automati- que pour voler l’argent qu'il contient. Un employé peut saboter ou endommager du matériel afin de se défouler ou de se désennuyer de la mono- tonie de son travail. Le vandalisme vindicatif: d'autres se servent du vanda- lisme pour exprimer leur mé- contentement, se venger d’un affront réel ou imaginaire, se décharger de leurs frustrations ou de leur ressentiment. L’au- teur d’un acte de vandalisme est intéressé 4 la destruction en elle-méme. Le vandalisme sans motif: celui-ci rejoint l'image popu- laire du vandalisme _ irra- tionnel, gratuit, de la des- truction pour le simple plaisir de détruire. C’est le genre de vandalisme le plus partiqué par les’ groupes de jeunes et d’adultes. Dans ces cas 1a, onse soucie peu de l’objet de la destruction ou de l’identité de la victime. Les mobiles ne sont pas toujours évidents. Le van- dalisme peut résulter d’un défi lancé, de la crainte des pres- sions exercées par les camara- des, d’excitation provoquée par une réaction en chaine ou simplement d’une occasion soudaine. Par exemple, la commission scolaire de Burnaby a dépensé plus de $180 000 en 1980 pour réparer des dégats résultant du van- dalisme. Il en cotta $50 000 en frais de vitrier pour rempla- cer les vitres brisées... Cela constitue des fonds qui au- raient pu étre utilisés pour l’achat d’€quipement sportif, audio-visuel ou spécialisé. Les chiffres pour le secteur privé et résidentiel sont difficiles a obtenir a cause du niveau trés bas de rapports de la part des victimes. Quel qu’en soit le motif, le vandalisme est interdit par la loi; le Code Criminel Cana- dien le définit dans l'article 387. Le vandalisme est un méfait et quiconque commet un méfait sera passible d’em- prisonnement ou sera coupa- ble d’une infraction punissable sur déclaration sommaire de culpabilité. Iln’y a pas de stéréotype qui décrive un vandale, il ou elle peut étre n’‘importe qui a un moment donné. Le vanda- lisme ne requiert pas vraiment une force de caractére mais seulement de l’ignorance. Le vandalisme se retrouve dans les endroits fréquentés par le public en général: les écoles, les centres d’achats, les parcs ou les endroits ot les conditions présentes offrent l’anonymat. Tout le monde paie Le vandalisme peut arriver n'importe ow, n’importe quand, le jour ou la nuit. Des études ont démontré qu’a Burnaby, les actes de vanda- lisme sont surtout commis durant la saison estivale et dans les mois au milieu de Vhiver, spécialement le soir venu. Il faut que les gens se _rappellent quefinalementtout le monde paie lorsque des actes de vandalisme sont commis: (taxes, assurances, pertes ma- térielles et monétaires). Si vous étes témoin d’un acte de vandalisme rapportez-le a la police dans les plus _brefs délais. La premiére étape a franchir c’est de démontrer que le vandalisme ne sera pas toléré. La communauté doit améliorer sa sécurité maté- rielle et ses programmes pour faire savoir aux vandales que leur comportement est inac- ceptable. Le vandalisme dans la société est omniprésent, et prend des proportions qui deviennent incontrélable par la police seule. Nous avons besoin de la coopération des gens pour réduire les pertes encourues par la commission des actes de vandalisme. Chaque fois qu’ un méfait est commis, un manque de respect l’a précédé. Gend. Jacques Lavoie Det. Burnaby Céte Nord-ouest du Pacifique ¢ Batterie de cuisine exclusive de 7 plies, 50 ans de garantie e Fine vaisselle de Chine ¢ Coutellerie ¢ Vaisselle de grés authentique e Couteaux forgés 4 la main d’épicure e Verres de cristal de plomb Démonstration a domicile sur rendez-vous seulement Paiement par versements pour tous les budgets Plus de magnifiques primes Téléphoner de 9h00 a 14h00 seulement au: 874-5981