Information La FFC devant le Comité Beaudoin-Dobbie Les Franco-Colombiens font entendre leur voix L’occasion de s’exprimer ne lui est pas souvent donnée mais la Fédération des. Franco- colombiens a fait clairement en- tendre son point de vue dans le débat constitutionnel devant le Comité Beaudoin-Dobbie a Vic- toria. La présidente Marie Bourgeois, accompagnée de la directrice générale de la FFC Yseult Frio- let, a réaffirmé |’at- tachement des Fran- co-Colombiens a la dualité linguistique et arappelé le caractére insuffisant du «réle de préservation» des communautés _ lin- guistiques minoritai- res, Mentionné dans la proposition cons- titutionnelle numéro 7 (clause Canada). 3 La FFC souhaiterait s voir ajouter la notion de promotion dans la Charte et dans la cons- exemple la récente loi sur les ” services sociaux». _ Le sénateur Gérard Des- jardins |’a pour sa part interrogé sur lés déclarations du ministre Sihota, lequel «parlait abondam- ment de tolérance et de justice mais quin’ a fait nulle référence a Marie Bourgeois et Yseult Friolet, porte-parole titution. «Comme je ‘1a communauté franco-colombienne. _disait un Franco-colombien, a expliqué Marie Bourgeois, «pré- server, c’est rester la on on est. Mais la ou on est, c’ est pas la on on veut étre»». Interrogée sur les résistances du Québec face a cette proposition, Marie Bourgeois s’en est «étonné», affirmant que «le gouvernement et le peuple qué- bécois favorisait déja le dévelop- pement etl’ épanouissement de sa communauté anglophone, avec par la dualité linguistique».. Plut6t nuancée, Marie Bourgeois a ré- pondu que le nouveau gouvernement «avait besoin d’ éducation et que de toute évi- dence, [le fait de mentionner le bilinguisme] n’ était pas devenu unréflexe al’ intérieur del’ appa- . reil gouvernemental de laColom- bie-Britannique». Contestant la proposition de la FFC portant sur un nombre de siéges réservés au Sénat pour les francophones hors-Québec, le sénateur Pierre de Bané s’est demandé ce qu’il en était «des femmes, des pauvres, des fermiers, des artistes, etc.». Marie Bour- geois lui a rétorqué que «la com- position du Sénat devait refléter les valeurs fondamenta- les de ce pays: la société canadienne est constituée de trois grandes compo- Santes et nous rejetons la notion que la communau- té parlant francais se limite au territoire qué- bécois.» La présidente de la FFC a par ailleurs rappe- 1é la lutte des francopho- nes pour la gestion sco- laire, dénongant «certains gouvernements hors-la- loi» quine respectent pas les droits des francopho- nes. A la fin de sa pré- sentation, Marie Bour- = geois a été chaleureuse- de ment applaudie par le public, en grande partie constitué de francophones de Vic- toria qui s’étaient déplacés pour l’occasion, Fait plut6t rare dans une journée ou s’étaient succédés divers intervenants les uns aprés les autres, plusieurs membres du comité sont sortis de la salle de conférence afin d’aller féliciter la présidente de la FFC pour la «grande qualité» de sonmémoire. Renaud Hartzer Le E manquant Le concept de l’égalité de représentation du Sénat ne fait plus l’unanimité. Les pressions de groupes autochtones, d’handi- capés, de femmes et d’autres minorités a remis en question l’égalité. En plein territoire réformiste et initiateur du Sénat triple E, la conférence de Calgary a mis en déroute cette solution a la réforme de la deuxiéme institution parlementaire canadienne. Le consensus ne s’est pas réalisé et de nouvelles discussions entre tous ces experts de la démocratie pour résoudre |’impasse con- cernant |’égalité demanderont du temps, un facteur qui joue contre les tenants de cette proposition. Le mot équitable semble plus approprié pour le moment. Déja le mois de février et le gouvernement fédéral désire une entente pour la fin du mois d’avril. A peine trois mois pour mettre en place tout le puzzle constitutionnel, le temps se fait court. Aprés l’idée «nouvelle» d’un Canada asymétrique a Hali- fax et la révision du principe de l’égalité du Sénat, les conféren- “ces de Montréal, Toronto ét Vancouver laissent présager aussi des visions différentes des intervenants. A chaque nouvelle ren- contre, ]’agenda constitutionnel de Joe Clark augmente et le temps fuit. Un avantage semble cependant se dessiner pour Monsieur Who: tout devient négociable 4 mesure que les diffé- rences ressortent. En attendant la fin de ces pourparlers entre «experts», Robert Bourassa se retrouve dans le siége du conducteur. II laisse le Canada anglais régler ses problémes sans intervenir mais les neuf provinces et les deux territoires tiennent toujours compte de la présence québécoise dans leurs discussions. Le droit de veto semble plus acceptable et n’est plus seu- A lement considéré comme une mesure qui empéche une autre ‘ province de faire quelque chose. La société distincte ne repré- | sente plus le seul élément de dissension dans les provinces anglophones. La position privilégiée du Québec en tant qu’ob- servateur et Signataire ultime d’une nouvelle constitution comme l’a fait Clyde Wells en 1990 avec l’accord du lac Meech permet au premier ministre québécois d’adopter la ligne dure dans ces négociations. I] attend pour s’élancer dans la ronde constitution- nelle, le moment propice. ne Daniel Bélanger 4 LES BONS OONSEILS TE DON GETTY Merci a tous Le Soleil de Colombie remercie toutes les personnes, plus de 500, qui ont appuyé leur hebdomadaire dans leur luttecontre | la hausse des tarifs postaux. Le Soleil est le journal de I’ Asso- ciation de la presse francophone (APF) qui a obtenu le plus important taux de réponse de ses lecteurs. L'équipe du Soleil vous remercie du fond du coeur pour ce magnifique soutien. Vendredi 31 janvier 1992 Le Soleil de Colombie Le seul journal en francais de 1 lombie-Britannique Président-directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Daniel Bélanger Gestion, administration, publicité: Jacques Tang Journaliste: Renaud Hartzer © Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison, © Jean-Claude Boyer Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour, Marie Michaud, Lyne Vigneault Ouverture du journal: 9h a 17h, du lundi au vendredi . Toute correspondance doit étre adresse au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, BC, V6A 2W3. Les lettres & la rédaction seront publiées 4 condition que leur contenu ne soit pas diffamatoire et qu'elles soient signées. Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax: 683-9686. L'abonnement annuel cofite 21,40$ au Canada, 26,75$ a l'étranger. 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