pe * ‘Par Keith SPICER PARIS. - Marrons grillés, bourgeons caressés de pluie, bouquinistes, jeans-corsets et talons-perchoirs. C’est le printemps au Quartier Latin et les images que vous voyez ne vous incitent guére a penser aux élections cana- diennes. La semaine derniére, les Francais, en régle générale, n’ont pas été bouleversée par le communiqué d’Ottawa annoncant nos élections. En fait d’élections, ils avaient leurs propres chats 4 fouet- ter: l’avance socialiste aux élections cantonales du 18 mars, le nouveau Parlement européen qui doit étre élu au suffrage universel en juin et, pour les amateurs de sus- pense, la défaite (a un che- veu prés) essuyée par le premier ministre James Cal- laghan a la Chambre des Communes britannique. — Les grands quotidiens de Paris ont eu beau souligner que ce 22 mai serait pour les Canadiens un moment cru- cial, il n’empéche: pour 99% des Francais les élections canadiennes ne seront qu’un simple rituel démocratique de bon aloi. : : Pourquoi tant de sérénité? Pour |l’Europe, le Canada c'est encore ‘“chouette” (comme disent les _Pari- siens); qu’ils soient Alle- mands, Britanniques, Ita- liens ou Francais, les Euro- du Chah. Je me suis débarrassé péens n’ont pas été ébranlés par nos jérémiades domes- tiques. Ils persistent 4 nous considérer comme le pays peut-étre le mieux loti du globe. Pour les Européens, le Canada est un pays libre, riche, stable et plein d’ave- nir rempli de Canadiens qui pleurent dans leurs flfites a champagne. Comme il fallait s’y atten- dre, le débat interne cana- .. dien prend aux yeux des +Frangais des allures roman- iques: ils croient dur comme fer que chez les nostalgi- ques hors-jeu du gaullisme et les marxiste de petit- bistrot-chic, le Canada c’est un stéréotype tout trouvé: le colonialisme anglais sur les francophones opprimés. Les Francais ne compren- dront jamais le fédéralisme. Leur credo constitutionnel, c'est que toutes les routes ménent a Paris; ce centra- lisme tout puissant - un souvenir des Bourbons - fut solidement ancré par Bona- parte, installant le “mal fran- cais” jusque dans le moindre hameau. Qu’une province comme le Québec puisse, au sein d’une fédération, exercer sa souve- raineté sur des domaines qui, dans I'Hexagone, sont la chasse réservée du gouver- nement national (instruction publique, code civil, exploi- tation des richesses naturel- les), voild qui dépasse com- plétement les Frangais. Pourtant, les journalistes francais sont de plus en plus nombreux 4 nuancer ces idées simplistes. Depuis dou- ze ans, les nouvelles de l’aprés-“Québec libre” en provenance du Canada ont sensiblement relevé le ni- veau de compréhension du fait canadien. Les publications non-gaul- listes sérieuses. font montre Quise ressemble... s’assemble? Je me suis débarrassé de Bourassa d’une remarquable ouvertu- re d’esprit, méme sur la question franco-anglaise du Canada. Les journalistes ayant une optique mondiale voient d’instinct nos hom- mes politiques et nos options constitutionnelles dans leur contexte global. Il est clair que le premier ministre René Lévesque sus- cite des sentiments contra- dictoires. Son charisme et son intelligence ne sont pas contestés. Mais j’ai entendu plusieurs journalistes fran- gais critiquer vertement le climat d“intolérance”. qu’ils ont remarqué autour du gou- vernement de M. Lévesque. Deux de mes interlocu- teurs frangais - des rédac- teurs chevronnés - ont confir- mé ce que certains journa- listes P.Q. au~ Québec avaient déja vécu: “Si vous n’étes pas a 110% d’accord avec eux (les péquistes), ils vous traitent en ennemi”. Pierre Trudeau évoque aussi des réactions diverses. Ici, les observateurs sont unanimes 4a le considérer comme un personnage inter- national de premier ordre, un homme d’une rare tenue intellectuelle et philosophi- que. Pourtant, ils soulignent la lassitude du régime Trudeau aprés onze ans de pouvoir et se demandent si cette atmos- phére de fin de régne, com- binée avec un certain souci de la lettre plutét que de l'esprit de la réforme consti- tutionnelle, n’affaiblit pas le premier ministre face au Québec et aux bravades d’un _ Ouest canadien en pleine renaissance. - Et le chef tory Joe Clark? Un illustre inconnu, sauf pour quelques spécialistes qui ont eu de lui un échan- tillon consternant lors de sa visite 4 Paris quelques mois du parti conservateur. Les observateurs qui ont suivi ce voyage ont du mal a cacher leur hilarité et préférent charitablement ne pas insis- ter sur ce sujet embarras- sant. Lorsqu’on dit 4 ces vieux routiers du journalisme que M. Clark envisage d’endos- ser le veston de M. Trudeau sur la scéne internationale, ils n’en croient tout simple- ment pas leurs oreilles. L’enjeu-du 22 mai, on semble le comprendre mieux ici que dans plusieurs ré- gions canadiennes. Aux yeux des Européens, notre pays est Un partenaire im- portant de la communauté occidentale et les Francais au courant vous diront fran- chement - quoiqu’avec des gants - que les élections fédérales marqueront un tournant vital pour le Cana- da. Quel que soit leur favori dans le duel Québec-Ottawa, les observateurs francais re- connaissent que si |’autorité fédérale perd encore des plumes, elle ne pourra vrai- semblablement pas faire fa- ce 4 la fois aux défis d’un gouvernement sécessionnis- te au Québec, aux exigen- ces-d’un Ouest encore sur sa faim et a l’apathie débili- tante du reste du pays. J’ai parlé des milieux de presse, mais les milieux offi- ciels 4 Paris semblent eux aussi rajuster leurs jumelles sur notre pays. Nous en reparlerons la semaine pro- chaine. En attendant, lais- sez-vous emporter par |’aré- me trés rive-gauche des marrons grillés et essayez, si vous en avez la discipline, de penser vous-méme aux élec- tions canadiennes. aprés son élection a la téte; c’est fini! La cigarette et | ‘alcool ah chiite ‘marche plus! SOP - Que vous - reserve Nous allons vous le dire. | Stéphane Savary, C.L.U 681-5411 | Grfce A notre ordinateur, la “Progestion” est un des systémes de planification financiére des plus modernes qui soient actuellement. J’aimerais vous montrer comment vous et votre famille pouvez en tirer profit. Appelez-moi. ‘ ManudVie ‘} La Compagnie d Assurance-Vie Manutacturers Pensons-y ensemble. Pavenir?, ATTENTION! UNE EXPERIENCE UNIQUE VOUS ATTEND! Voyage-en Terre Sainte, Rome, Paris et ses environs Le tout pour $ 1,995.00 départ de Vancouver 19 jours — départ le 3 septembre 1979 retour le 21 septembre 1979 Guides et services en francais Inscrivez-vous avant le 30 avril, en écrivant ou téléphonant: Fred Saint-Laurent 35 Chemin Dunbarton Westbank, C.B. VO0OH 2A0 768-7288 ou Mme Madeleine Morrison 1449 Ave Mountain Kelowna, C.B. 163-8648 res demploi LE COMITE CULTUREL DES FRANCOPHONES HORS QUEBEC est 4 la recherche DE PERSONNES POUVANT CUMULER LES POSTES SUIVANTS. DIRECTEUR GENERAL ~ Fonctions: -administration générale du bureau et direction du personnel; -planification et coordinatien des programmes et des projets de l’organisme selon -les orientations du conseil d’administration et les directives du comité exécutif; -préparation des budgets; -travail de relations publiques; -etc... Qualifications requises: -doit avoir une bonne connais- sance des besoins de la majorité franco-canadienne; -doit pouvoir diriger un personnel dynamique; -doit avoir de l’expérience en administration et en animation culturelle. AGENT D‘INFORMATION ET DE PUBLICITE Fonctions: -planification et coordination de toutes les activités relatives au programme d'information de Yorganisme; -création, planification, préparation et diffusion d’une publication mensuelle a contenu culturel; -responsable de l’organisation technique et de la diffusion d’un kiosque d'information ambulant; -préparation et diffusion de résumés de presse; responsable d’un bottin de ressources culturelles; -planification de la publicité pour tous les projets de lorganisme; -la personne choisie devra également seconder le directeur général dans ses fonctions et lui _ aider dans le domaine des relations publiques. Qualifications requises: -doit avoir une bonne connais- sance des besoins de la minorité franco-canadienne; -doit @tre disposé(e) a travailler en équipe; -doit posséder un esprit d’initiative et de créativité; -doit avoir de l’expérience dans les domaines connexes aux communications et 4 l'information. COMMIS-DACTYLO Fonctions: -dactylographie pour les autres membres du personnel; -réception (standard téléphonique); -travail général de bureau. Qualifications requises: -doit maitriser la langue francaise, parlée et écrite;.-doit pouvoir dactylogra- phier 60 mots 4 la minute; -doit avoir de initiative, pouvoir prendre des responsabilités; -belle personnali- té, bonne présentation. LIEU DE TRAVAIL: Saint-Boniface (Manitoba). SALAIRES: Négociables, selon les qualifications et l'expérience. : DATES D’ENTREE EN FONCTION: La date d’entrée en fonction sera 4 convenir pour chacun des postes. : i Pour chacun ‘des postes ci-haut mentionnés, priére d’adresser votre curriculum vitae ainsi que tout detail pertinent a: Monsieur le Président Le Comité Culturel des Francophones Hors Québec, : ; : St-Joseph-du-Moine COMTE D’INVERNESS (Nouvelle-Ecosse) BOE 3A0 : avant le 30 avril 1979.