Zz. Ta a # ; FILM rest 9 e Festival inter- national du film de Vancouver s’est clé- turé officiellement le 11 octobre dernier, avec la présentation du film Gadjo Dilo de Tony Gatlif. Avant la projection, ’écrivain et animateur bien connu des Vancouverois, Bill Richardson, a annoncé les grands gagnants de l’édition 1997. Le prix Téléfilm Canada, pour le meilleur long métrage dun cinéaste de lQuest canadien, est allé &4 Gary Burns pour son film Kitchen Party . Andrew Currie, pour son film Night of the Living , a remporté le méme prix dans la catégorie court ou moyen métrage. Le prix Dragons & Tigers, remis au meilleur . film provenant de l’Asie, a été attribué au Sud-Coréen Lee Chang-Dong, pour son film Green Fish. L’Office national du film du Canada a, quant a lui, récompensé le Britannique Daniel Greaves, pour son film Flatworld, dans la catégorie des meilleurs films d’animation et Anne Claire Poirier, dans la catégorie des meilleurs docu- mentaires pour Tu as crié Let Me Go. Le jury a aussi présenté une mention spéciale & Waco : The Rules of Engagement de VPAmeéricain William Gazecki. Le film allemand Beyond Silence de Caroline Link s’est mérité le prix Air Canada pour le film le plus populaire et Pactrice Gabrielle Rose (The Vhiver a vec nos portes, je vous propose Waller faire un tour du cété de la chaleur au Nicaragua. Imaginez des plan- tations d’oranges, bananes, citrons, mais a Vorée des villages ott s’activent hommes, femmes et enfants autour du marché, Crest au village de Boaco quest née, dans les années quarante, Melba Espinosa. Dés le début de ses études, elle se distingue par les portraits Post mortem VANCOUVER @@e0e000000 ¢- - ©. a Sweet Hereafter) a regu un prix pour l’ensemble de son oeuvre. Mais le grand gagnant de cette soirée demeure le cinéaste néo-écossais, Thom Fitzgerald, dont le premier film The Hanging Garden a remporté deux prix : celui du meilleur scénario pour un film canadien, remis par le cablodistributeur Rogers, ainsi que le prix du film canadien le plus populaire, remis par Federal Express. Fitzgerald s’est déja mérité plusieurs prix aux festivals de Toronto et d’Halifax. La sortie com- merciale de son film, prévue pour bientét, s’annonce des plus encourageantes. La Bombe au chocolat de Sylvie Rosenthal Les médias vancouverois. ont trés peu fait état de la présence de courts ou moyens métrages au programme du festival. Et pourtant, ce format cinématographique, qui est une forme d’art en soi, nous a offert quelques petites _ perles. preuve, La Bombe au chocolat de la Québécoise Sylvie Rosenthal est venu nous rappeler que le court métrage, lorsque bien exécuté, peut exprimer autant que n’importe quel long-métrage. Sylvie Rosenthal a fait des études en droit avant de travailler sur des plateaux pro- fessionnels (entre autres sur Kalamazoo de Marc-André Forcier et The Moderns d’ Alan Rudolph). Ensuite, elle s’exile a New York pendant deux ans, afin de suivre des cours d’art dramatique & la trés réputée Neigborhood Playhouse de Sanford Meisner. La Bombe au chocolat, écrit avec le scalpel d'un chirurgien et réalisé de qu’elle dessine. Encouragée par ses parents, elle suivra le programme des beaux-arts au Nicaragua, puis & Paris. Son goat pour la peinture naive se précise. Elle commence trés t6t dans sa carriére 4 exposer & Paris et a Montevideo (Uruguay). Elle Mexico, a puise son inspiration dans les souvenirs de son village ot elle va [réquemment se ressourcer. Vous avez peut-étre eu la chance d’admirer ses oeuvres dans le pare Stanley. En effet, sOLEIL main de maitre, explore, avec une joyeuse ironie et un sens aiguisé de la métaphore, les aléas de la boulimie de Vinformation dont souffre notre société. Le film posséde une intelligence raffinée et utilise les retours en arriére avec une fluidité remarquable. L'édition 1997 du Vancouver International Film Festival s’inscrit sous le signe du _succés. 130 000 spectateurs, des salles combles, parfois 4 la surprise des orga- nisateurs (Atman), souvent tel que prévu (Happy Together, The Sweet Hereafter), La programmation du festival a démontré encore une fois sa grande ouverture envers le Le vendredi 24 octobre 1997 11 cinéma d’Asie et quelques faiblesses devant le cinéma international ; plusieurs films dataient de 1996 ou de 1995 et il est difficile de comprendre Vabsence d’un film comme Par-dela_ les nuages_ de Michelangelo Antonioni ou celle de Wim Wenders pour la deuxiéme année d’affilée par exemple, ou le fait qu’on a presque passé sous silence la projection unique de Underground du Serbe Emir Kusturica, un film qui a remporté la Palme d’Or & Cannes en 1995 et provoqué de vives polémiques au sein de _ J ’intelligentsia francaise. Quelques beaux souvenirs de ce festin d’images : "humour Qu’elles soient politiques, économiques, sociales, culturelles, toutes les nouvelles sont importantes. Pour une information complete sur les événements qui vous concernent Ce soi EN COLOMBIE-BRITANNIQUE Lundi au vendredi 18h30 En reprise a 23h Avec Eve Payette Spinosa depuis 1988, Vancouver et c’est un bonheur elle vit a toujours renouvelé d’observer ses scénes colorées, vivantes et gales. Au printemps 1997, elle a été sélectionnée pour le Concours international d’art naif de Morges en Suisse. Si vous désirez plus de renseignements sur Poeuvre de Melba Espinosa, télé- phoner au (604) 520-3064. MICHELE MARDESIC de Généalogies d’un crime, le charme de Marcello Mastroianni, les paysages indiens de Atman , la poésie douloureuse d’Anne Claire Poirier, les montagnes austéres et lugubres du film d’Atom Egoyan, le dernier plan de Nenette et Boni , accompagné de la superbe trame sonore des Tindersticks ou l’énigmatique image du mont Fuji dans Hana- Bi. Je retiens surtout Panticipation dans le regard des spectateurs, en file, sous la pluie et les bourrasques ; antici pation d’une expérience a la fois commune et intime : le partage d’un regard. SYLVAIN AUMONT