ar 7- Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 30 juin 1995 Le Canada : des liens plus @troits qu’il n’y parait A premiere vue, la plupart des gens auraient tendance a penser que les échanges commerciaux entre le Texas et la Colombie-Britannique sont plus importants que ceux de cette province avec!’ Ontario. Eneffet, bien que la distance entre la Colombie-Britannique et ces deux partenaires commerciauxsoit approximativement la méme, le Texas offre davantage de possibilités que I’Ontario, le marché y étant plus important d’environ 50 %. Or, une recherche effectuée récemment par John Helliwell, de la University of British Columbia, et par John McCallum, qui occupe maintenantle poste d’économiste en chef de la Banque Royale, démontre que les relations commerciales entre le Texas etla Colombie-Britannique ne représentent, en valeur, que 10 % des échanges entre cette province etl’ Ontario. PAR DAVID E. BOND Il convient de signaler que cette conclusion ne s’applique pas seulement 4 la Colombie-Britan- nique. Sur un plan théorique, les échanges avec les Etats-Unis, dont le poids économique est dix fois plus grand que celui du Canada, pourraient constituer approximative- ment 90 % du commerce canado- américain et du commerce inter- provincial considéré dans leur ensemble. Or, iln’en estrien puisque, aluiseul, le commerce interprovincial compte pour plus de 50 % de cet ensemble. Ces chercheurs ont également constaté que la part du Québec dans les échanges interprovinciaux étaient beaucoup plus importante que celle des autres provinces. En effet, selon leurs calculs, les liens commerciaux que le Québec entretient avec les autres provinces sont 24,5 fois plus importants (comparativement 20,1 pourl’ensembledu Canada) que ceux qu’il entretient avec les états américains, compte tenu de la taille et de la position géographique de la province. C’est d’ailleurs ce qui a amené les chercheurs a conclure que le Québec est beaucoup plus intégré al’économie canadienne que ne |’est le groupe formé par les neuf autres provinces, lorsque l’on tient compte de la dépendance respective de ces deux blocs par rapport a 1’Economie américaine. Le commerce interprovincial Helliwell et McCallum croient que bon.nombre de facteurs (dont 1’éducation, la culture, ’histoire, bref ce que nous considérons comme les fondements d’une nation) permettent d’expliquer pourquoi les Canadiens privilégient le commerce interprovincial. Il ne faut pas oublier qu’il est toujours plus facile de faire des affaires avec des gens que l’on connait plutét qu’avec des étrangers (ici nous entendons les gens qui n’habitent pas le Canada). La présence au plan national d’un nombre élevé d’organismes comme la Croix rouge, le Barreau canadien ou encore la Chambre de commerce aussi bien que de sociétés comme le CP, le CNet la société Air Canada, a pour effet de rapprocher les villes de Vancouver et de Montréal plus efficacement que ne pourrait le faire la situation géographique de cette derniére par rapport a New York, par exemple. L’on peut donc dire que nous sommes des Canadiens qui se comportent comme tel et font des “affaires dans un contexte canadien. Un axe est-ouest D’un autre cdté, les plus récentes données tirées des statistiques sur le commerce interprovincial indiquent que les échanges en matiére de services se font encore davantage selon un axe est-ouest que selon un axe nord- sud, que ce n’est le cas pour les échanges de marchandises. II n’y a pas 1a de quoi surprendre. En effet, les traités de libre-échange mettent généralement l’accent sur la libéralisation des échanges de marchandises et non de services. Acesujet, Daniel Schwanen, dans une étude réalisée pour le compte de 1’Institut C.D. Howe, a conclu que la tache consistant 4 préserver les avantages de ]’union économique actuelle, dans le cadre d’un projet de souveraineté- association, serait extrémement difficile et complexe. Entre autres choses, il faudrait prévoir l’établissement d’une devise et de structures financiéres communes, mettre en place des organismes chargés d’élaborer des normes dans des domaines comme ceux de économie et du droit, et parvenir a une entente aux termes de laquelle les deux nations en présence s’abs- tiendraient d’exercer les contrdles frontaliers et douaniers habituels. En d’autres termes, étant donné l’importance relative du Québec par rapport au reste du Canada, la matérialisation detels arrangements, pour des raisons d’homogénéité, obligerait le Québec a céder une partie considérable de ses pouvoirs a une nation étrangére, c’est-a-dire le Canada, tout en perdant la possibilité d’exercer |’influence politique qu’il détient, en cemoment, a l’intérieur de a Confédération. Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice- président, affaires gouvernementales et relations publiques, et €conomiste en chef 4 la Banque Hongkong du Canada, exprime opinion personnelle de |’auteur sur les derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son conseil d’administration. CARLA COURTENAY Avocat et notaire i *Les taxes et débours sont exclus. Certaines restrictions sont applicables. Nos services comprennent : - réclamations dans le cas de blessures corporelles; - forfait de transaction de condominium - 300$*; - reglement de divorces a I'amiable - 300$*. 501 - 815 rue Hornby 682-2200 PAR GASTON P. MORIN (Suite de l’article sur les prévisions du marché de Vhabitation a Vancouver). Cette situation encouragera les accédants a la propriété et les acheteurs qui passent d’un logement en copropriété 4 un logement a un niveau supérieur. Les immeubles de deux étages resteront les plus nombreux sur le marché, puis viendront les immeubles d’un étage et demi. Le marché des maisons haut de gamme construites sur demande continuera a accaparer 10% du marché qui répond a la demande des acheteurs 4 |’étranger. L’ offre devrait étre abondante, et les prix faibles Cette année, les mises en chantier d’appartements en copropriété connaitront un recul. Pour 1995, la SCHL prévoit un total de 7900 mises en chantier d’appartements en copropriété. La tendance 4 la _ construction d’appartements en copropriété et d’édifices commerciaux de détail se poursuivra en raison dela diminution du nombre de terrains de premier ordre pour la_ construction d’appartements en copropriété. Compte tenu du nombre presque record de mises en chantier enregistré l’année demiére, il y a grand nombre d’appartements en copropriété disponibles sur le marché. Ces appartements sont : - situés de fagon appropriée le long du couloir de transport; - fonctionnels mais plus petits; - situés principalement dans des immeubles de grand hauteur. Ence quiconceme les ventes de maisons neuves, ce secteur demeurera le plus actif car il offre un style de vie sans souci a des prix abordables. On s’attend 4 ce que le nombre de logements écoulés demeure élevé en raison de la prévente de nombreux ensembles d’habitation. A |’instar du marché de la revente, ce secteur est dominé par les accédants 4 la propriété et sera leplussensibleauxtauxd’intérét. Les constructeurs batissent des maisons abordables Toujours d’aprés la Société canadienne de l’ habitation et du logement, en 1995, on batit de plus en plus de maisons individuelles sur des terrains plus petits dontl’aménagement est moins fini. L’écoulement des logements achevés devrait étre lent pendant la premiére moitié de l’année courante et plus rapide pendant la deuxiéme _ moitié. Ala finde l’année, on prévoit que l’offre d’appartements en copropriété sur le marché diminuera légérement par rapport au niveau enregistré 4 la fin de 1994, Les achats d’appartements par les investisseurs demeureront stables, en particulier dans la région du centre-ville. En 1995, le grand nombre d’appartements en copropriété disponibles et la mise en marché concurrentielle entraineront une légére diminution du prix des appartements en copropriété. A ’heure actuelle, la prévente de logements en construction connait un recul. Outre les mesures d’encouragement telles que les rabais de prévente offerts par les constructeurs et l’achat d’une réduction de taux hypothécaire, les promoteurs immobiliers utilisent de nouvelles méthodes, telles que les ventes aux enchéres pour vendre leurs maisons. Ils devraient continuer 4 le faire tout au long de 1995. Gaston P. Morin est courtier en valeur immobiliéres au «National Real Estate Service» (NRS). QUEST CANADIEN | DE R.B. Boyd Premier vice-président, Ouest canadien LASECURITE: Bravo 4 tout le personnel de 1’Exploitation du-Canadien National dans le district du nord de la Colombie Britannique, qui a remporté le Prix national de sécurité 1994 décerné pour le plus faible taux d’accident de trains en voie principale. Pour le bien de son personnel, des localités ot il réside et des clients qu’ il dessert, le CN met la sécurité en téte de ses priorités. Noux remercions chaleureusement tous les membres du personnel et nous les félicitons de leur engagement sans réserve envers la sécurité. S.L. Pound Directeur de district Prince George CN Le virage vers I’avenir P.J. MacDonald Directeur général Exploitation, Ouest canadien ld