12, Le Soleil de Colombie, 3 Septembre 1976 Daris LE NOUVEAU VISAGE DE PARIS: ** PLUS TOUT A FAIT COMME DANS LES LIVRES ’’. par Yannie France MENCIER En liaison avec ‘‘Air France’’, le Commissa- riat Général au Tourisme s’est inquiété de connaf- tre l’opinion des visiteurs étrangers. Paris tient tou- jours la vedette. Malgré la poussiére et le bruit, l’au- tomobile et le béton, on continue 4 l’aimer. - ‘*La ville la plus compléte que lon puisse connaftre’’ - En téte d’affiche: les Champs Elysées, la Con- corde, Montmartre, le Quartier Latin, la Tour Eiffel et Notre-Dame; voi- pas étonnant; vient une ville trés dure, “les gens vont de plus en plus vite, ils sont de plus en plus énervés par le rythme de vie, et cela se sent’’. Paris sacrifie aux modes: du temps et n’est plus au- - jourd’hui tout 4 fait comme dans les guides. Paris, en effet, bouge: de 1954 41974, la superficie batie a été renouvelée pour un quart - la surface de plancher des bureaux et des commerces progresse ‘*Paris de- > plus généralement quit- tent la capitale pour trou- ver un logement corres- pondant 4 leurs besoins et 4 leurs ressources fi- nanciéres. Ce phénoméne classique est ce que les sociologues et urbanistes appellent le dépérisse- ment du coeur des villes au profit de la banlieue. Parallélement 4 la dimi- nution du nombre des pa- risiens, On remarque une trés sensible augmenta- tion des résidents étran- gers dans . la capitale. A la fin de 1973, leur nom- bre était de 500.000 en- viron, soit plus d’un habi- tant sur cing. Les écoles maternelles et elémentai- res accueillent 20% d’en- fants étrangers, dans certains quartiers, leur nombre oscille entre 30 et 40%. Paris une. ébauche de Londres’’. serait-il devenu de la ‘‘ City La concen- “ . tration excessive des bu- La place Clichy a la limite des 8°, 98, 17® et 18 arrondissements. 14 pour le Paris des monu- ments. Pour le Paris‘‘by night’’: Le Lido et les Fo- lies Bergéres: ‘{fdes spec- tacles fantastiques’’. Les critiques négatives ne manquent. cependant pas: ‘Le Louvre: fermé trop tot, mal éclairé’’ - ‘‘Pas assez de distractions en é- té. .tout est fermé’’. Personne ne parle glais’’... Le confort des hotels lais- se Adésirer -‘‘les_ prix sont trop élevés, euégard a la qualité du service’’. Heureusement, la_ table rachéte beaucoup de cho- ses, la réputation de la cui- sine francaise ne change pas: ‘‘La Gastronomie, c’est tout une culture’’ La circulation 4 Paris, “un des freins les plus importants du développe- ment au tourisme’’ est ‘‘terrifiante et démentiel- le’’, ‘‘pas de pitié pour les piétons’’; le métro a ses adeptes: ‘‘on y manque d’air, mais ons’y repére facilement’’. Quant: aux chauffeurs de taxi, ils n’ont pas la cote: on leur reproche ‘‘de fixer le ta- rif a la téte du client, de ne pas rendre la monnaie, de refuser les petits tra- jets’’. se Paris est une ville ché- re..., du moindre sand- wich jusqu’aux vétements. . Et puis, 4lalongue, dis- tribuer des pourboires de- vient irritant’’. . **Les Parisiens ont chan- gé. Avant, ils étaient gais et ouverts, maintenant ils sont bizarres’’. Celan’est an- de 20%, alors que celle des industries diminue de 28%. Pour 10 logements rasés, 45 ont été cons- truits. Ceux-cisont plus grands, plus. spacieux et plus chers que ceux démo- lis. L’urbanisation crois- sante dévore de plus’ en plus d’espaces verts. Moy- en de protection contre le bruit et de régulation d’u- ne atmosphére polluée, élément de calme et de dé- tente, l’espace vert a ten- dance a disparaitre 1a ou il serait le plus utile. Cha- que habitant ne dispose, 4 Paris, que d’un seul mé- tre carré d’espace vert, contre neuf 4 Rome ettrei- ze 4 Berlin. Il existe dans la région parisienne, en dehors de Paris etsaban- lieue, 23.000 hectares de bois et de foréts auxquels On a accés rapidement. - Mais cela est insuffisant. Une des conséquences de ce changement: le dépeu- plement de la capitale. En 20 ans, la population a perdu un sur cing de ses. habitants. Elle se retrou- ve aujourd’hui 4 son ni- veau de 1880. La population de Paris s’éléverait 4a 2.300.000 habitants, soit une baisse de 300.000 ha- bitants depuis 1968. Sila tendance n’est pas’ ren- versée, habiter Paris de- ‘iendra un privilége, au train. ot évolue le mar- ché immobilier. Le dé- peuplement de Paris est surtout dQ au départ des jeunes ménages avec en- fants qui, soit par choix, soit par obligation le. dans les mémes a tendance a accroitre les difficultés de transport. 25.000 a 30.000 métres carrés de logements sont transfor- més chaque année en bu- reaux. Depuis le début de 1974, le rdle de Paris, comme placé financiére internationale, s’est net- tement affirmé aux dé- pens de Londres qui, tout en restant un grandcentre mondial, a perdu quelques plumes. reaux secteurs, Enfin Paris change, bou- ge, a perdu un peu de son aspect romantique du XIxXéme ens’adaptant au monde moderne, mais n’est-il pas aussi une con- dition de-survie et une preuve de son dynamisme et de sa vitalité. - ‘a Faites les cent pas cent fois par jour mS & Marchez. Dés aujourdhul. . ee nee serasocesarseresssesecs te 2 (e) déposé) BINDER Définition: Reliure mobile dont lesfeuillets sont. tenus ensemble par une tige souple, maintenue en place par une réglette munie de deux petites bagues 4 glissiére. Traduction: RELIURE-MONTURE | RELIURE A GLISSIERE Observation: On trouve dans MANUFRANCE l’expres- sion CLASSEUR A SERRAGE - V. LOOSE _LEAF BINDER COPYRIGHT CLEARANCE (Radio TV) Définition: Opération qui consiste 4 obtenir 1’autorisa- tion d’utiliser une oeuvre protégée par des droits. Traduction: AFFRANCHISSEMENT DES DROITS Expressions conexes: COPYRIGHT CLEARANCE OFFICE: Bureau des d’auteur - droits MUSIC .COPYRIGHT CLEARANCE: Affranchissement des oeuvres musicales - REQUEST FOR COPYRIGHT CLEARANCE: DEMANDE D’Affranchissement - THE COPYRIGHT IS CLEARED: Les droits sont acquis - LOOSE LEAF BINDET (fournitures de bureau) Définition: Terme générique s’appliquant A diwerses re- liures pour documents - Traduction: RELIURE MOBiLE Observation: Le mot CLASSEUR s’emploie aussi dans ce sens - CONTRACTING OUT (gestion) - Définition: Acte participer un autre, par lequel un de quelque facgon agent économique fait qué ce soit, A une oeuvre d’ensemble en lui confiant la réalisation d’une partie Le mot par Louis-Paul BEGUIN - Pourquoi emploie-t-on encore, de nos jours, au Québec, le mot barbier, alors qu’il s’agit en fait d’un coiffeur pour hommes. Surtout si ce coiffeur est ce qu’on nomme élégam- ment un artiste capillaire ou encore’ un COIFFEUR SLY IS te... 1) ya 10in du barbier. un peu apothi- caire, un peu dentiste, qui faisait labarbe de nos ancétres, 4 nos figa- ros actuels. En ce mo- ment, de plus. en plus d’hommes portent les che- veux longs. LES MAISONS DE RETRAITE - par Ruth de la Pleine (Suite & Fin) Les habitants du Manito- ba, de la Saskatchewan et de l’Alberta, qui vivaient loin des villes, éprouvaient, les années venant, le désir d’étre plus prés d’un grand centre et de pouvoir leurs vieux jours venus,’ vivre un peu:comme 4 ‘‘]’hétel’’. Ils ont d’abord été satis- faits dans ce sens par ]’ou- - verture du Foyer Maillard, de Maillardville, en 1959. La, la plupart d’entre eux se retrouvaient entre francais et pouvaient é- grener leurs. souvenirs dans leur langue propre, ce qui n’empéchait pas et n’empéche encore pas, les anglais de converser dans la leur. Depuis, d’autres maisons de ce genre ce sont ouvertes un peu partout, a- vec infirmiéres,ou sans infirmiéres, mais toujours avec un personnel dévoué, car un ‘‘vieux’’, ila besoin de sentir qu’ons’occupe de lui et un petit mot d’amitié, un air de s’intéresser 4A lui, fait toujours plaisir car, hélas, quelquefois, certains enfants, par é- goisme ou manque de temps, oublient leur famille plus 4gée et, en méme temps, oublient qu’ils seront vieux, eux du travail. S’oppose A intégration. du jour C’est un signe de démo- cratie, puisqu’autrefois, - seuls les rois etles no- bles avaient droit de che- velure. Le menu peuple, lui, devait sacrifier ses boucles .4 l’ordre social. De nos jours, la COUPE EN BROSSE (coupe en bol est 4 proscrire) n’est plus de mise. C’est la coupe au rasoir qui est populai- re. Et l’homme, chez son coiffeur, devient exi- geant: il faut lui vapori- ser les cheveux aveclala- que (et non duspray) et qu’on lui fasse une MANU- CURE (et non manicure). - aussi, un jour 1 Je connais bien le direc- teur du Foyer Maillard, ve- nant d’une grande famille canadienne, de méme que sa tante, quiréside au Foy- er. J’ai connu aussi M. A. Adam, a4gé de 83 ans, re- marié et qui habite dans le quartier St-Sacrement. Je suis allée souvent jouer avec les’pensionnaires de Maillardville et j’ai méme gagné des prix aux cartes. Je connais bien M. Dicaire © qui s’est dévoué depuis de nombreuses années 4 | procurer un peu de bien- 6tre et de distractions 4 tous ces élus de ‘‘l’Age d’Or’’. -