4 Le Soleil de Colombie EXER REAM ERR ARNR A Par Keith SPICER Le meilleur moyen de mesurer le progrés d’une idée politique? C’est peut- &tre de peser la qualité des arguments qu’on mobilise pour la défendre. Depuis de nombreuses années, par exemple, le Parti québécois gagne l’estime méme de certains adversaires en cher- chant a justifier sa thése de souveraineté-association par une bonne dose de raison et de logique. Bien sfir, la soif de dignité collective qui engendra |’é- quipe actuellement au pou- voir 4 Québec procéde d’un puissant élément d’émotion, surtout la fierté. Mais tout compte fait, le message qu’a- dresse le gouvernement de M. René Lévesque aux Qué- bécois non-engagés, aux ban- quiers de New York et (a un moindre degré) aux Cana-. diens hors Québec se base sur un appel au bon sens. L’argumentation qu’on utili- se a cette fin est fort discutable; elle n’en est pas moins impressionnante. Au cours de la derniére quinzaine, deux des princi- paux porte-parole du cabinet PQ ont rappelé la difficulté qu’éprouve le Gouverne- ment du Québec a poursui- vre la “voie des principes” (calquée sur la raison) en face des tentations de la “voie de l’opportunisme” (calquée sur I’émotion pure). A Chicoutimi l’autre jour, le stratége no. 1 du Gou- vernement en matiére de référendum, le ministre des vendredi 26 janvier 1979 KKK NY Affaires intergouvernemen- tales, M. Claude Morin, a + malheureusement montré ' qu'il était prét, désormais, a se replier surtout sur |’émo- tion: la crainte du ridicule au Canada anglais. Si les Qué- bécois repoussaient la thése péquiste au référendum, af- firma M. Morin, les Cana- diens anglophones “se tor- draient de rire”. S’en tenant a la “voie des principes”, le ministre qué- bécois des Finances, M. Jac- ques Parizeau, a par contre invité la Société Saint-Jean- Baptiste a faire avec “séréni- té” sa campagne en faveur de l’indépendance. Vu le réle de la SSJB comme grande organisation _nationaliste, cet appel de M. Parizeau exigeait courage et probité. L’objectif d’une campagne “sereine’, selon M. Parizeau, serait d’empécher le débat de sombrer de part et d’au- tre dans le fanatisme. En revanche, l’approche essen- tiellement négative de M. Morin (“voulez-vous qu’on se moque de nous?” fait peu de cas de l’unité 4 long terme qui s’impose entre Québé- cois; elle étonne aussi parce quelle trahit un affaiblisse- ment singulier de la confian- ce en des arguments raison- nés et positifs qui, jusqu’a présent, avait si bien défini lhonneur du PQ comme un parti démocratique. Mais comment, en réalité, réagirait le Canada hors Québec a la défaite d’une question que M. Lévesque n’a toujours pas annoncée? Mis a part ceux qui demeu- rent indifférents 4 la chose politique et la petite bande de marginaux qui digérent mal le bilinguisme avec leurs cornflakes, on devine que Yensemble de l’opinion an- glophone du Canada hors Québec adopterait un cer- tain dosage des attitudes suivantes: --le respect: devant la maturité d’une majorité de Québécois qui auraient résis- té aux séductions du natio- nalisme culturel afin de rele- ver a nouveau le défi -- combien plus difficile mais plus stimulant --.de construi- re un pays avec un autre peuple-partenaire. Du _res- pect également pour le gou- Croque-Bouquins Pendant tout le mois de janvier VENTE 20% deréduction sur les livres 25% de réduction sur les jeux éducatifs, les reproductions et les cartes de Noél Heures d’ouverture: Lundi - vendredi: 9h00-17h00 samedi: 10h00-17h00 795, 16éme Avenue Ouest, Vancouver Tél.: 874-9105 langue francaise. ipxas L’Ecole de droit de l'Université de Moncton offre le programme de baccalauréat en droit coutumier (Common Law) entiérement en L’Université accepte présentement les demandes des candidats intéressés a poursuivre des études en droit coutumier. Les personnes qui désirent plus de renseignements ainsi qu’une formule de demande d’admission sont priées de s’adresser au: Bureau du registraire Service de l'admission Edifice Taillon Centre universitaire de Moncton Moncton, N.-B. EIA 3E9 Téléphone: 858-4113 Date limite des inscriptions: le 1er juin 1979 Ue We Wii UNIVER S HIRO MON GHON PW) oy yy 3% , J RAS 2S9iV TEE eSh avis AIM LIDD* vernement du PQ: en ris- quant ses théses les plus chéries dans un test popu- laire, I’équipe de M. Léves- que aurait prouvé a tous qu'il avait le courage de ses convictions. -le soulagement: en cons- tatant que le danger d’un démantélement imminent du Canada avait été évité, et que les négociations profon- des et délicates requises pour faire une large place a un Québec en pleine renais- sance pouvaient se dérouler sans distorsion ni interrup- tion. -l’espoir: que l'idéal cana- dien -- le réve d’un pays supranational “exception- nel” plut6t que de deux Etats-nations seulement “normaux” -- avait une der- niére chance de se réaliser. A présent, l’épée de Da- moclés de la séparation du Québec décourage nombre de Canadiens anglophones d’accepter un statut plus réaliste, distinct, pour le Québec dans l’ensemble ca- nadien. La preuve référen- daire qu’une majorité de Québécois tenaient réelle- ‘ment a demeurer Canadiens renforcerait l’autorité des modérés anglophones qui cherchent (en somme, c’est la plus grosse partie de élite anglophone) a créer sympathie et appui pour la cause du Québec au sein du Canada. -la volonté: de procéder rapidement avec les modifi- cations radicales dans la constitution que le Québec, l'Ouest et la région de |’At- lantique souhaitent. Il va de soi que les modifications voulues par d'autres régions différent en plusieurs points des aspira- tions québécoises. Toutefois, _ V’élan de réforme post- référendaire serait proba- blement assez fort pour bri- ‘ser l’impasse dans le partage des compétences constitu- tionnelles qui, chaque jour, met Ottawa et les provin- ces 4 couteaux tirés. Il est fort possible que le gouvernement péquiste se rende compte que de telles réactions constructives de la part des Canadiens hors Québec sont vraisemblables. Pour des raisons de bonne guerre référendaire, pour- tant, il ne peut pas le reconnaitre . publiquement ence moment: un tel aveu pourrait entamer toute son argumentation en faveur d’un renforcement de la main du Gouvernement dans ses marchandages avec le reste du pays. Entre temps, quoi dire de la dignité bien méritée du parti Québécois comme for- mation politique qui réflé- chit sérieusement? Cette ré- putation est mieux servie’ par l’appel a la sérénité de M. Parizeau que par la tendance de M. Morin a susciter des craintes pour le moins exagérées., ; ae | ema LG Chronique haineuse par Le Mesquin Attribution de la premiére décoration haineuse. Liinsigne du cactus empoisonné cette semaine 4 une affreuse haineuse qui déclarait au cours du colloque tenu a Banff la semaine passée: “Hitler avait raison de détruire les Juifs, parce qu’ils contrélaient l’écono- mie”. Notre informateur hypocrite a méchamment refusé de divulguer son nom, trop content de la hair égoistement seul; il lui suggére de joindre les rangs nazis dont il était question dimanche soir au canal 12. Bien que n’étant pas juif, il a pu toutefois se gaver de haine lors de son séjour forcé dans les camps de’ travail nazis au cours de la seconde guerre mondiale. Le Pharaon Toutankhamon a été élu a l’una- nimité, président des membres admis 4a titre posthume. Sa célébre malédiction est un atout inestimable pour l'association. Deux grands écrivains francais viennent d’étre admis, a titre posthume, comme membres d’honneur du Club des Haineux. Il s’agit de Voltaire et de Chateaubriand. “Mon Dieu, protégez-moi de mes amis; mes ennemis, je m’en charge”, telle était la priére quotidienne de Voltaire, tandis que Chateaubriand conseillait de ne “distribuer le mépris que parcimo- nieusement, vu le grand nombre de nécessiteux”: Si vous souffrez d’insomnie, ne perdez pas un temps précieux 4 compter des moutons qui parfois . refusent obstinément de sauter par-dessus la cléture. Profitez de ces nuits blanches pour appeler vos meilleurs ennemis (en frais virés s’ils habitent en dehors de la région) et leur dire, noir sur blanc, ce que vous pensez d’eux. Ils vous seront reconnaissants de votre franchise... et vous hajront cordialement. La vengeance est un plat qui se mange froid, mais en hiver personne ne devrait vous reprocher de le _ manger chaud. Mettez les amis que vous admirez sur le plus haut piédestal: la chute n’en sera que plus efficace quand ils commenceront 4 vous géner. Quand vous vous rendez au zoo, n’oubliez pas de prendre vos masques; les ours aussi ont des maladies de coeur. A batons rompus par Jean-Claude Arluison sal Mettez des paroles historiques dans la bouche d’Adolf Hitler. Nous publierons vos suggestions. “Made in China”, peut-on lire a lintérieur de la casquette de M. Jacques Baillaut, agent des relations publiques de la Société Radio-Canada 4 Vancouver. ll la porte, dit-on, jour et nuit. Les rumeurs selon lesquelles CBUFT-3 s’ouvrirait prochainement a Pékin, ne ‘sont pas encore confirmées. Ce charmant bébé est aujourd’hui une personne trés connue dans la communauté franco-colombienne. Envoyez-nous vos réponses. Le gagnant recevra une. photo dédicacée (récente) du sujet représenté. Plusieurs suggestions nous sont parvenues, la -plupart sans queue ni téte. Nous hésitons a les publier. : Laieeeo RW PR AG | =