| | } | : de. < Vy SOF axeoy V thovbuey .siderolalt ob fale? af bt PRE SID 2 Le Soleil de Colombie, vendredi 7 mars 1980 La femme et la politique “Quand j’invite les femmes a faire de la politique, je leur dis que si elles ont peur de faire de la politique, il faut savoir que la politique a peur d’elles...”’ Lise Payette Actualité — juillet 1979 S’engager politiquement, et méme oser vou- loir partager le pouvoir, voila des actions qui sont encore loin d’étre envisagées par la majorité des femmes. Pourquoi avoir peur? Est-ce parce que l’on n’a pas réussi a simplifier toute cette notion qui, a travers des siécles, est demeurée quasi- _incomprise pour la majorité d’entre nous? La réponse n’est-elle pas, premiérement et avant tout, dans l’apprivoisement de nos peurs face au pouvoir (peur d’étre incompétente, peur d’étre ridiculisée . . ., peur d’étre seule), l’éduca- tion que nous avons recue ayant contribué a en- tretenir le mythe de la POLITIQUE (au majus- cule). Cette politique qui se résume par un vote sollicité une fois tous les quatre ans! Mais que dire de la politique (au minuscule), celle qui petit a petit transforme notre société. Un pouvoir qui nous appartient, que l’on connait, que l’on fabrique au gré et suivant l’évolution de nos besoins. Dans notre contexte de femmes franco- phones vivant en milieux minoritaires, ce pouvoir ne revét-il pas une importance toute particuliére ~ pour le développement de nos communautés et un attrait extraordinaire et spécial pour les femmes qui les habitent: le pouvoir d’initiative c’est avant tout participer d’égal a égal a refaire les bases fondamentales d’un pays qui ne nous appartient presque plus. Utiliser son pouvoir d’initiative — chez nous — dans notre milieu, présuppose d’abord une volonté de s’informer. Ceci constitue la premiére étape vers une prise de conscience conduisant vers l’action. Exemple: connaitre le fonctionne- ment de l’administration municipale souléve la curiosité et invite presque inévitablement a remettre en question des facons de faire et d’agir souvent dépassées et qui freinent le plein dévelop- pement des citoyens et citoyennes du milieu. Mais comment faire le pas entre la pensée et l’action? Il n’est pas tout de savoir. Combien d’en- tre nous sommes pris(es) au piége d’étre cons- cients(es) d’une situation et de ne plus savoir ou aller ni comment faire? La réponse ne se trouve-t- elle pas d’abord et avant tout dans le fait de se donner la permission et de ne plus attendre que celle-ci vienne d’ailleurs? “Se donner la permis- sion’’ de réver, d’imaginer les choses autrement. Une fois la permission donnée, rien ne peut en- traver notre démarche vers un pouvoir politique compris et partagé par toutes et tous. Ginette D. Sabourin Charlotte Whitton, la premiére mairesse du Canada, a dit: ‘‘En politique, une femme doit travailler deux fois plus qu’un homme. Heureuse- ment, ce n’est pas difficile.” Quelques opinions sur le rdle de la femme dans I'Eglise Pour bien oeuvrer dans |’Eglise, la femme doit étre convaincue de ses principes religieux et les vivre. La priére est essentielle mais la femme doit connaitre la signification des mots récités. Par la suite, elle pourra jouer un rdéle important dans la communauté paroissiale. La femme dans 1’Eglise c’est: — Une personne consciente des dons et des talents recus du Seigneur. — Une personne de foi en relation d’amour avec son Dieu et ses fréres et soeurs. — Une personne heureuse et ouverte a la vie et aux besoins du peuple de Dieu qui est l’Eglise. — Une personne qui, a l’écoute de ses fréres et La femme battue au Canada: un cercle vicieux Chaque année, une Canadienne sur dix est battue, qu’elle soit mariée ou qu’elle vive en union de fait. R Il est rare que les femmes battues le soien une seule fois: le tiers des femmes sur lesquelles portait notre enquéte étaient battues chaque jour ou chaque semaine. C’est une pratique courante dans toutes les couches sociales, et qui se re- trouve dans les régions rurales comme dans les grands centres urbains. I] provoque souvent des blessures graves, des fausses couches, une inva- lidité permanente, voire méme la mort. Ne pouvant aller nulle part et n’ayant per- sonne a qui se confier, la femme est forcée de se faire complice et de taire le crime: c’est un cercle vicieux. Environ la moitié de la population féminine n’a pas facilement accés a une maison de transi- tion ou a une auberge qui accueille les femmes battues. LA FEMME BATTUE AU CANADA: UN CERCLE VICIEUX Linda MacLeod Assistée de Andrée Cadieux _ janvier 1980 Préparé pour le Conseil consultatif canadien de la situation de la femme C.P. 1541, Succursale B Ottawa (Ontario) ~ K1P 5R5 On peut obtenir un exemplaire du rapport La femme battue au Canada: un cercle vicieux, au prix de $2.95, dans tous les centres de publication du gouvernement canadien et dans les librairies autorisées. soeurs, veut batir avec eux un royaume de justice et de paix. Pour ce faire, elle s’engage a donner, a aimer, a servir comme Jésus, privilégiant les jeunes, les pauvres et les opprimés. Pour moi, la femme dans |’Eglise est une porteuse d’espérance et une messagere de joie. De plus en plus je prends conscience, comme femme, que |’Eglise n’est pas une institution ou un ensemble de lois rigides, mais bien . . . des fréres et des soeurs formant une communauté chrétienne qui dans la foi sont a la recherche de valeurs spirituelles; ils ont soif de paix, de justice et d’amour et tentent de les vivre dans un monde bouleversé. Le réle de la femme dans |’Eglise est pour moi celui que doit jouer tout étre humain, C’est d’abord de vivre radicalement sa foi. Ensuite, c’est de choisir l’ AMOUR avec tout ce que ¢a com- porte, et ceci parfois 4 coup de pénibles renonce- ments. C’est de rencontrer le Christ ou I se trouve, c’est-a-dire dans tous ceux dont II a dit: J’avais faim et vous m’avez donné a manger, etc. Sainte Thérése d’Avila, Sainte Catherine de Sienne, La Bienheureuse Marguerite d’Youville, . Mere Elisabeth Bruyére, Marguerite Bourgeois, Jeanne Mance sont d’incomparables témoignages de foi et de charité. Et, plus récemment, le nom de Mére Thérése de Calcutta, Prix Nobel de la Paix 1979, s’ajoute a cette liste de femmes remarquables dans l’Eglise. : La femme a une tache a remplir au sein de l’Eglise, car elle collabore a l’oeuvre de l’Evangile. Le bénévolat... suite de la page précédente Méme dans notre société affluente, le béné- volat a encore sa place. Bien sir, on abusera tou- jours de la générosité des personnes bénévoles, mais peu importe, pourvu que le bien se fasse. (Alberta) C’est un mot qui veut dire ‘“‘je veux bien’’ en latin. C’est moi qui décide ol, quand, comment je vais faire quelque chose qui me plait, tout en ren- dant service aux autres. C’est s’occuper.de sa famille pendant vingt ou trente ans, puis arriver sur le marché du travail “sans experience reconnue’’. (Vanier, Ontario) Le bénévolat, c’est travailler pour rien et ¢a coiite cher. (Sudbury, Ontario) Le bénévolat, c’est rendre utiles les moments libres. (Pembroke, Ontario) C’est donner de notre temps, de notre énergie pour les autres qui ont besoin, sans attendre rie en retour. (Toronto, Ontario) Prova Cung (Yor Ces textes sont commandités par le Secrétariat d'Etat /