AUTOMNE, 1985 — 19 Pour une fois, los feuncs... amenaceée, Nous, les jeunes Fransaskois, vivons une réalité précaire. Notre culture est notre iden- tité est faible, notre ‘yviabilité économique ‘est presque nulle due au taux inacceptable de chdémage, et notre — collectivité (1 380 Ames) est dispersée a des distances dépas- “sant les 700 kilometres. lJarrivée de Année jnternationale de la Jeunesse nous a donné une lueur d’espoir. Malheureusement, cette lueur s’assombrit ‘avec I’écoulement de année 1985. I. Description de la situation Dans certaines régions de la Saskat- chewan, nous sommes sans emploi et sans expérrence. Tout ~ en Saskatchewan Lueur d’espoir ou année de deceptio contexte de la pro- vince et des commu- nautés francophones. Les villages franco- phones sont trés éloi- gnés résultant ainsi en une plus forte concen- tration de franco- phones dans le nord de la province. Plu- sieurs de ces centres sont éloignés des grands centres, soit Prince Albert, Saska- toon, et Régina. Pour nous dans les petits villages, les endroits de divertisse- ment sont plutét rares. Dépendamment des intéréts de chaque individu, nous nous regroupons autour de trois endroits spécifi- ques, soit les restau- rants, les patinoires ou les arénas de curling. Comme on _ peut le constater, les endroits de divertissement villages ne répondent que tres peu a nos besoins. En 1985, il ne reste que quelques villages enti¢rement franco- phones en Saskatche- wan. Pour les jeunes francophones, la diffi- culté est de vivre nos activités en frangais car notre place comme jeunes est soit de s’in- tégrer aux cours de francais a l’école ou de participer aux activités francophones des adultes. Nous ne nous sentons généralement pas a Vaise dans un milieu adulte. Lorsque nous terminons notre cours secondaire nous nous sentons obliges de chercher un emploi ou de poursuivre nos études dans un grand centre. Crest difficile ainsi de nous regrou- franco- internationale de la jeunesse; un projet qui pourrait créer, dans une communauté majoritairement — agri- cole, des emplois hors saison, Les parents et la communauté ont appuyé moralement notre projet d’un ter- rain de jeux, mais lappui, a cette étape, doit venir non seule- ment de la commu- nauté mais aussi de tous les niveaux de gouvernement. Un ter- rain de jeux pour cette région serait trés profi- table parce quil ya plusieurs jeunes cou-- ples qui s’établissent sur les fermes pater- nelles et le nombre d’enfants augmente dépliant «Some sug- gestions and Idea- Starters for Saskat- chewan Youth Year Activities» la conver- sion d’un lot vacant en terrain de jeu pour les enfants. - Mais © dot viendra done cet argent nécesSaire a laménagement du ter- rain de jeux? Nous ne .-sommes pas préts de lacher. Au contraire, nous vou- lons continuer et voir a ce que le projet se réalise. Voila un exemple typique de blocage que nous vivons a chaque jour quand- nous voulons mettre des projets sur pied, quand nous KY. + fort, de II. L*importance de lappui des parents auprés des jeunes Le mot appui veut dire soutien moral ou aide matérielle: avoir besoin dappul, d'aide, dassistance, de récon- secours, de soutien, de support. Voila une belle série Bien des fois jen- tends dire: «Oh, les jeunes ne savent pas ce qwils veulent...»ou bien: «des jeunes ga changent d‘idées pour un rien.» ou encore «ils ne sont pas coura- geux...ctc». Mais est- ce gue vous. les parents, vous vous étes per comme phones parce que nous sommes dispersés et * & 0 ‘ t [’ ni 9 — nos intéréts peuvent j u es Espoir: tre comblés plus faci- Se lement dans un grand ee centre. situés dans les petits dabord, parlons du : Marchant sur la rue, fo jeregarde tout auloul, De sombres visages mie reviennent en retour. Tant de personnes mais tant de solitude... Est-ce la fin ou juste le prelude? La Saskatchewan est une province sur- tout agricole et beau- coup d’entre nous doi- vent faire le travail de ferme et aider nos : : arents. Etant donné Mon meilleur-ami PE Se: que la période des s'est fait tuer hier soir, En se coupant les veines ‘equ'un fragment de miroir. semences. et des récoltes s’étend de mai . a septembre, nous Beet eg | arte Rots esenlthik yertur Stes: ee Sete il laissa un message: es I Bureau de direction de A.J.F. 84-85: de gauche a droite, André Fortier (pr ent), Francis Mar- bés. Donec beaucoup “La vie est-un reve, childon (trésorier), Léanne Grimard (secrétaire), Marcel Fontaine (vice-président). Famour, un mirage.” de nous sommes en jchémage pendant Vhi- nee ver; en plus, nous ne année en année. cherchons desemplois, de mots, mais il ne déja posé les «pour- Lacide descend pouvons retirer notre Cependant, aucune quand nous voulons — faut pas seulement les quoi» de ces change- éreignant la view assurance chomage Somme nest disponi- poursuivre nos études, connaitre; mais aussi ments? Quen avez Mais les Ameéricains” puisque nous travail- ble pour Vachat ete... L’aspect de Pap- apprendre a les appli- vous-conclu et ou + dénoncent et en rent. lons sur les fermes de 4'Cquipement du ter- pui des parents envers quer dans nos habi- avez-vous cherché vos “HH faut étudier Est-ce en ee. pour apprendre effet...” Ensuite, nous nos parents. Vhiver, nous rain de jeux alors que le gouvernement pro- nous et nos projets est aussi trés important et tudes quotidiennes et apprendre comment réponses? posant vos questions Et cent formes de 4 vovons refuser de Vincial suggére explici- souvent difficile & mettre en marche des aux jeunes impliqués? es : ‘hes ee ‘ 3 > » ‘ . : ni ~ re