siti tn tO tN A at Le Soleil de Colombie, vendredi 3 février 1984 _1] Lettres, arts et spectacles LES FILMS DE LA SEMAINE COREE REERERRODR Eee eee eanekeaceseaga) VUS PAR GASTON. «La balance» - Un film de Bob Swain La balance c'est de l’argot et Ca signifie informateur ou indic, c’est un milieu dange- reux ou, lorsqu’on y est entré, on a autant de chances de s’en sortir mort que vivant. Le taux de criminalité augmente a4 Paris et plus particuliérement dans la 13éme BT (Brigade territo- tiale), plus connue sous le nom de Belleville, le quartier nord-africain, un des plus durs de Paris. De plus on assassine Paulo, dernier indic de cette police de quartier. Cette derniére, désespérément a bout d’informateurs, pour sinfiltrer dans la bande de Massena (Maurice Ronet, Bloodline) s’en prend a Dédé (Philippe Léotard, Kamousaska), ancien mem- bre de la gang qui joue maintenant le maquereau pour Nicole (Nathalie Baye, Le retour de Martin Guerre), prostituée qui déja lui avait été infidéle. En s’appuyant sur ces deux individus, l’ins- pecteur Palovzi (Richard Berry, Vive la Mariée) en fait son affaire. ; ~ L’atmosphére est tendue, surtout a partir de la deuxié- me moitié du film. L’humour, lui, y est futile. En fait, un assez bon film policier. Voyons voir! Qu’est-ce qui nous pousserait a aller voir La Balance: pour y voir Baye en attirail de prostituée ou les scénes d’un Paris exotique, ou pour connaitre le milieu indic-policier? Dans le premier des cas, bien joué car elle le fait avec charme: le trio Baye-Léotard- Berry est trés bien rendu. Le scénario, original et intelli- gent, si l’on fait exception de la derniére . partie -dans laquelle la police se réveille a peine alors que les citoyens innocents y laissent leur peau. Finalement, cété action La Balance ressemble beaucoup au genre américain; -pas ‘surprenant puisque c’est fait par unAméricain. Alors pour les amateurs du genre, je peux vous dire que vous ne serez pas décu. Pour les autres, ah! faut le voir pour le savoir. Présenté au cinéma The Bay, 935 Denman. Tél. : 685-9822. Notez bien qu’aprés La . Balance, le cinéma The Bay - présentera un autre film fran- ¢ais, Entre nous. (originale- ment Coup de foudre), avec Miou-Miou, Isabelle Huppert et Guy Marchand. C’était lentrée officielle pour le meil- leur film de langue étrangére aux oscars. Plus de détails sous peu. ‘et Patricia Curnow, ‘Lonely Hearts”’ “Norman Ka: Lonely Hearts Avec: Wendy Norman Kaye. Réalisation: Paul Cox. Hughes, Un autre film australien disait-on? Celui-ci est diffé- rent des autres, a petit bud- get, Lonely Hearts ne se veut qu'une trés belle petite comé- die pas moins simpliste mais pleine d’atouts. : On fait la connaissance, a ‘Melbourne,de Peter Thomson deux coeurs tendres et timides se rencontrent par |’entremise d'une agence de rencontre, un Wendy Hughes dans Lonely He probléme: il a cinquante ans et elle que trente. Comme dans Rita, performances remarquables a Educating le film contient des tous les niveaux. I] réussit a donner une grande importan- ces a de petits thémes. Pas de grandes passions, on introduit des personnages qui peuvent étre reconnus par les gens, un vrai plaisir 4 regarder pour son coté humoristique. Trés humain, Lonely Hearts est porté a l’écran du cinéma Varsity, 4375 W, 10&me av., (224-3730), pour deux semai- nes seulement. «Dites-lui que je l’aime» Adapté d’un roman de P. Highsmith, ce film est l’his- toire d'un amour fou entre «deux obsédés sentimentaux terriblement dangereux». David, chef comptable, aime Lise, une ancienne amie d’enfance juasqu’a la névrose. «Dites lui que je l’aime> est une réalisation de Claude Miller avec Gérard Depardieu et Miou-Miou. A TAlliance francaise, 6161 rue Cambie, Vancouver, le mercredi 8 février 4 19h30. Poésie Yolande Villemaire viendra . lire et vous faire vivre sa poésie au Collége Capilano le jeudi 9 février 4 20h00.. La soirée aura lieu dans la salle des professeurs (édifiee H, 4éme Magazine socio-culturel Voyage hebdomadaire a travers l’activité socio-culturelle de la Colombie britannique. Chaque semaine, I’animatrice Héléne Deggan - s'entretient avec des artistes et artisans, et chroniques touchant a la musique, aux arts visuels et a la littérature. LE MERCREDI a 20H00, Regardez L’ ART DE VIVRE, un magazine enrichissant sur tout ce qui est du domaine culturel. Société Radio- Canada nous présente des ae ee étage). L’entrée est gratuite. Cette soirée s'inscrit dans la série des lectures de poésie qui ont lieu au Collége depuis de nombreuses années. cette modestie l’an dernier et ‘I s'est cassé la figure. Vancouver East’ «Piaf» Produit par le producteur du célébre «Cabaret», «Piaf», réalisé en 1974, met en scéne une jeune actrice de 19 ans, Brigitte Ariel, qui n'a pas fait une trés grande carriére depuis. «Piaf» est un film trés visuel qui n’a pas la prétention de raconter la vie entiére de Piaf. Claude Lelouch avec «Edith et Marcel» n'a pas eu En francais sous-titré en anglais, lundi et mardi 6 et 7 février, 4 21h25 au Vancouver East Cinema, 7éme avenue et Cormmercial Drive. «Violette Noziére» Le scénario de «Violette Noziére» est fondé sur la- véritable histoire de Violette Noziére qui a fait la une des journaux francais des années trente. Le film de Claude Chabrol raconte le drame de cette jeune fille de 19 ans reconnue coupable d’avoir empoisonné ses parents pour laver l'inceste que son pére a eu avec elle. Isabelle Huppert, qui a gagné pour ce réle le prix d'interprétation a Cannes en 1978, joue non pas une criminelle mais un étre humain, mystérieux, avec un terrible secrét caché au plus profond de lui. En francais sous-titré en anglais, lundi et mardi 6 et 7 février, G2 VQIRZ5; au Vancouver East Cinema, Le Prix Fémi Créé un an aprés le Goncourt, en 1904, le Prix Fémina a mis longtemps a trouver son identité propre: attribué a des femmes par un jury exclusivement féminin, il a été considéré pendant de longues années comme une académie de femmes frileusement regroupées autour d’elles mémes pour mieux se défendre contre l’envahissement de la littérature masculine. De plus si le 'Goncourt récompensait des auteurs «populaires», le Fémina semblait s'attacher a choisir systématiquement des auteur(e)s difficiles, a privilégier l’écriture sur l'histoire, a faire tout et le contraire des Goncourt . . . Tout a changé dans les années soixante avec l’explosion de la littérature feminine (Francoise Sagan, Francoise Mallet-Jorris) . Les douze dames du Fémina ont eu tout a coupsuffisammentde stock pour choisir la qualité, simplement, tout en maintenant fe cap sur l'image qu’elles veulent conserver a tous prix. Selon Suzanne Prou, une des douze, «il faut rechercher un beau livre accessible, donc pas trop abscons», et Benoite Groult estime quand 4 elle, que «vendre dix mille exemplaires d'un Fémina ne rend service a personne et ne fera que diminuer les ventes du prochain». Dans la hiérarchie des prix, le Fémina se situe immédiate- rnent derriére le Goncourt car il assure une moyenne de ventes cle 200,000 exemplaires, parfois 4 son auteur. 7éme avenue et Commercial Drive. «Riche et légére» «Riche et légére», par Florence Delay, Gallimard, Prix Fémina 1983, 15.70$ au Bouquineur rue Robson. Etonnante Florence Delay. Depuis sa.célébre interpréta- tion de «Jeanne d’Arc»> de Robert Bresson, elle a fait feu de tout bois. Professeur de littérature comparée a la Sorbonne, agrégée d’espa- gnol, historienne. actrice de théatre, elle écrit aussi des romans .. . Avec «Riche et légére» choisi en 1983 par ie jury Fémina dont elle a fait partie pendant cinq ans, elle en est a son quatriéme. Pour l’écrire, elle a. utilisé beaucoup de ce qu'elle a en elle. L’Espagne d’abord: dés les premiéres pages, le Soleil d’Andalousie et le sable bra- lant et parfois sanglant des Corridas sautent au visage. Son sens de _ |intrigue, ensuite: elle a truffé son récit de miroirs dans lesquels les personnages se refléchissent les uns les autres. Son style, enfin: riche, léger, sans accrocs, mais sans saillies non plus ou raccrocher le fil de Vhistoire. Lucie, une femme d’une quarantaine d’années, vient faire un pélerinage en Espagne sur les traces de son passé et des personnages qui ont meublé -sa_ vie sans Venvahir. Ces personnages ce sont Don Sebastian, un vieux Poéte espagnol, maitre du jeu dont Lucie voudrait connaitre les régles, Dorotea, une demi- soeur inquiétante de’ sincérité, Constance, une jeune fille hantée par T'inceste, mais surtout Indio, un homme a Panama blanc, a jamais disparu, mi-pére mi-amant. Mal aimé par Lucie en tout cas. On ne s’intéresse jamais réellement a sa quéte vers des sentiments forts qu'elle souffre de ne pas avoir éprouvés dans la premiére partie de sa vie. Quelque part, un miroir est brisé et interrompt net le rayon de lumiére qu'elle était - venue chercher. Pourtant, Lucie finit par le trouver ce rayon. En quittant l’Espagne pour retrouver Paris , elle est bel et bien convaincue qu’elle est désormais capable d’aimer et de hair. On est content pour elle, mais on aurait aimé un peu mieux comprendre comment cela lui est arrivé. Opéra Le Comité des arts et de la musique de l'église armérienne St-Vartan fait souvent venir des artistes du monde musical de toutes les parties du monde. Ces con- certs sont organisés pour | l’achat de l’église. Le 11 février, deux grands artistes de San Francisco- Hagop Kupelian, ténor lyri- que et Norma Mac Arthur, soprano lyrique, donneront un concert, accompagnée du pianiste Winfried Rompf de Vancouver, également direc- teur musical de 1’Ensemble Gloria. M. Kupelian avait laissé un trés bon souvenir lors de son passage 4 Vancouver. Notons que ce ténor a déja chanté La Traviata, le Trouvére, Rigoletto et La Tosca. : Quant a la soprano Norma Mac Arthur, elle viendra a Vancouver pour la premiére fois. Avec un talent reconnu, elle chante un repertoire trés important, comme le Trouvére. Leur _ professeur étant francais, ces deux artistes chanteront en francais des solos et des duos d’opéras de Bizet. ek : Le concert -aura lieu le samedi 11 février 4 19h30 a l’Académie de Musique, Récital Hall. a 7.50$ et 5.00$ pour les enfants de moins de 12 ans. Pour réservations et rensei- gnements, téléphonez au 733-2611. La Francophonie & You | Au p amme de l'émission-du mercredi ler février a 20h00, au céble 10, diffusée en reprise jeudi 14h00, vendredi 9h00 du matin, samedi 15h00 et di che midi: — les célébrations du 75éme anniversaire de Maillardville — Salon du livre et festival francophone — Michel Chartier des Echos du Pacifique. : tesn 7 ? Ge *€esae Les billets sont _ ae