ee CESS GRRE A! OE ce oo 4 Le Soleil de Colombie, Vendredi 15 Juillet 1977 A Pheure de la loi no. 1... ~A l'heure ou la promul- gation de la Charte de la Langue Frangaise au Qué- bec (loi no. 1) est débattue en commission parlemen- taire par nos _politiciens, par divers groupes ethni- ques de la population ainsi ~ que par les éditorialistes de tous les journaux, méme par certains hors du Québec, le livre que publie Louis-Paul Béguin, Un homme et son langage, aux éditions de |’Aurore, nous situe dans la vraie réalité du débat en nous rappelant, sans le dire bien str, que si nous nous battons depuis plus de deux siécles pour la survie de la langue frangaise en Amérique du Nord, ou avec plus d’exac- titude au Canada et plus de - précision au Québec, notre par Marcel Dubé premier devoir a |’égard du francais. est d’abord d’en connaitre les richesses et les difficultés. Claude Ryan, qui a la réputation d’étre avare de compliments. et que la chose littéraire n’intéresse pas trop souvent, fait une courte préface:a ce livre et dit en quelques lignes tout le bien qu'il pense de son auteur. Il est vrai que Louis-Paul Béguin est un collaborateur régulier. du journal Le Devoir et que ce livre est fait des meilleures chroniques qu’il y a signées. Mais qu’importe: ce que Ryan écrit vers la fin de sa préface est fort sym- pathique ‘et il parait le dire . avec sincérité. «Louis-Paul Béguin aime la langue frangaise. Il en posséde REPONSE A L’ARTICLE : “Ah!...les maudits Francais ” Cher Monsieur, ~ Suite 4 mon séjour de quatre ans en Colombie canadienne, j'ai voulu quand méme_ garder contact avec ce coin du pays et avec les activités et les préoccu- pations de la population franco- colombienne. A mes yeux, cette derniére, noyée dans une mer anglophone pas toujours compréhensive, garde une vita-. lité surprenante et permet de. penser a un avenir. Votre jour- nal me donne l'occasion. de . prendre le pouls, a distance, de cette vitalité. Ce qui m’a refoulé vers le Québec, c’était cette attitude dignorance et de préjugés que Yon retrouve chez les anglopho- nes de votre province “le 40% _ qui tolérent Je fait- francophone et le 30% d’anti-French” (Les Héritiers de Lord Durham, vol. 2). Beaucoup parmi nous ont la_ carapce dure et peuvent bien se défendre. Dieu merci! Ce qui explique notre présence a tra-. vers le pays. Quant 4 moi, je ne _ pouvais plus supporter cette haine latente, ce mépris 4 peine voilé, jour aprés jour, 16-20 heures par jour. Tl faut dire qu’en tant que professeur de francais sur une base militaire, milieu conservateur s'il en est un face au changement, je devenais une cible facile pour ce genre d’adeptes et nous étions, mes- collégues et moi, souvent pris 4 parti pour la politique de bilin- guisme au Canada, pour tous les maux sociaux de ]’ouest cana- dien, pour l’attitude de la France et de Pompidou face a lAmeéri- que,... : Tenter de se réfugier dans la lecture des journaux était inu-~ tile: le “Vancouver Sun” et “the WALTER KAEGI, MANAGER 421 W. BROADWAY VANCOUVER, B.C. VS5Y 1R4 Province” de Vancouver ne fai- ‘saient que refléter ou exploiter cette tendance de la population. Le Soleil de Colombie nous - permettait de nous rajuster, de rétablir la perspective. On se sentait mieux A lire votre jour- nal, on se sentait chez soi, entre amis. Méme si j’ai quitté la Colombie il y a trois ans, je me suis toujours souvenu du service que le Soleil de Colombie m’avait rendu et c’est par reconnais- sance que me suis toujours abonné a votre journal... jusqu’a aujourd’hui! C’est dans un état d’esprit positif que je me suis mis a la lecture de I’édition du 3 juin (vol. 10 No. 6) et que je suis tombé sur Yarticle titré “Ah!... Les maudits francais!”, sur les relations des Québecois avec leurs cousins de France. Les premiers paragra- phes, bien que remplis d’inexac- titudes, passaient. Mais le calme a bientét fait place a l'incerédu- lité, puis aprés une deuxiéme lecture, 4 la colére face au paragraphe suivant: “Demandez a n’importe quel Québecois, dans n’importe quelle industrie et dans n’importe quel commerce ce qu’il pense, en général, des étrangers, et des Européens, en particulier. Ils vous répondront de facon caté- gorique qu'il s’agit, d’aprés eux, de gens qui viennent tenter de prendre leurs emplois; et infor- mez-vous en général, dans la Belle Provinee, de l’attitude de ‘la population québecoise vis-a- vis des “FRANCAIS de FRANCE!” La trés grande majo- rité des Québecois ne se géne- ront pas pour donner leurs opinions sur ces visiteurs. Et nous sommes davis que s'il n’en TEL. (604) 879 - 6858 _ MON. - FRI. 10 a.m. - 6 p.m. tenait qu’a eux, le Québec serait, Vesprit. Il l’écrit lui-méme admirablement bien. II sait la faire vivre et la rendre pertinente dans les démar- ches les plus communes.de la vie quotidienne autant que dans les actes officiels des entreprises et des gouvernements. Mais il en parle toujours a la maniére d’un_ serviteur, non d’un maitre.» : Nous devrons, un jour ou Vautre, «vivre en frangais» au Québec, mais pour cela il faudra qu’un trés grand nombre de Québécois pren- nent conscience de leur devoir vis-a-vis la forme d’expression la plus directe qui existe entre leurs pensées et leur vie et qu’il existe une différence fon- damentale entre mal et bien vivre. fermé a de nombreux citoyens qui viennent s’installer ici. Faut- il en déduire que les Québecois - sont anti-sociaux, ou simplement qu'ils n’acceptent pas que de nouveaux immigrants viennent chercher des emplois, au Qué- bec, alors que cette province tient le record du point de vue chémage, pour toutes les provin- ces canadiennes. A la lecture de ce texte, d’un coup, je me suis senti reporté a six ans en arriére, Ace que je ressentais 4 la lecture d'un de ces articles infimes du “the Province” qui dégueulait toutes sortes d’immondices sur les miens, article écrit par des francophobes a Ja recherche de victimes pour excuser leurs pro- pres faiblesses. Pourtant, Marc Pilon ne sonne pas comme un nom qui pourrait étre sur une | liste de membres d’un club francophobe! C'est sirement un ‘nom de plume derriére lequel se . cache le Maire Moncton! ; “Demandez a n'importe quel Québecois... I] vous répondra de facon catégorique qu'il s’agit de gens qui viennent tenter de ‘Jones de - prendre leurs emplois”. C’est pas trés mesuré comme juge- ment! Je ne conteste pas le fait que certains Quéhecois pensent de méme; mais je connais énor- mément d’anglophones et de franco-colombiens qui pensent ainsi. Limiter cette affirmationn a des Québecois m’apparaft mal- ‘honnéte de la part de auteur, d'une malhonnéteté qui prend racine non seulement dans l'ignorance, ce.qui serait explica- ble chez quelqu’un qui n’est pas instruit (ce qui n’est pas le cas de ‘auteur de larticle). mais il y a une dose de mépris et de fiel, aussi incompréhensible pour moi que chez les pires francophobes, qui me révolte, d’autant plus que ¢a vient non plus d’un cousin mais d’un frére (Quelle-famille!). Il est ironique que l’article de Pilon se trouve céte A céte avec celui intitulé “Ignorance et pré- jugés”. ‘ : Ce qui me froisse le plus, ce n’est pas le fait que vous ayiez publié cet article, puisqu’au nom , de la liberté de presse vous vous deviez de le faire, mais c’est le fait que y ayiez accordé autant d’importance en Je publiant sur Sans &, _ | par LE HERISSON EE Yrancune ..../ QUI S’Y FROTTE... S’Y PIQUE a —————— = wy cains. Colombie-Britannique? comble du gaspillage?” LA RECEPTION. SUR L’AVISO FRANCAIS “BALNY” était un suceés, mais ce succés aurait été plus brillant si les vins francais avaient partagé l'honneur avec les cocktails améri- ae a a a LE CHANCELIER DE L’ALLEMAGNE DE L'OUEST, au cours du diher, 4 Vancouver, s'est dit fier de son amitié avec notre premier ministre Pierre Trudeau. C’était la sixiéme fois: qu’ils se rencontraient. Cette amitié serait-elle aussi ferme si, chaque fois, comme a Vancouver, on avait servi du vin de la ea a aa LA REALITE DEPASSE LA FICTION: La Fédération des Franco-Colombiens a envoyé, par la poste, un paquet au Centre Culturel Colombien, situé dans le méme b&timent. La F.F.C. fournit ainsi une nouvelle réponse a la devinette: “Quel est le "une page-clé, celle qui donne le ton au journal habituellement. Moi, je l’aurais placé dans la section humour (p. 14) ou comme une des aventures du professeur Irrithé. Vous, vous !’avez placé dans la page de I’éditorial. Serait-ce un point de vue que votre équipe appuierait, sans avoir le courage de le place carrément dans le carré édito- rial? Si c’est le cas. je vous prierais de ne plus envoyer chez _ moi Le Soleil de Colombie: Vous ne remplissez plus le rdle qué je vous voyaais, celui de faire le lien et de favoriser la communi- cation entre les divers groupes — qui forment Ja _francophonie mondiale, dont le Québec fait partie, que ¢a vous plaise ou non. _ Que des Francais se rendent onéreux au Quéhec. des Québe- cois en Colomhie, des Franco-Co- lombiens en France ou au Qué- bec en critiquant sans fonde- ment et avec hargne, c’est malheureusement un fait que l’on doit accepter: il y a des pisse-vinaigre partout. Mais ac- cuser toute une collectivité a cause des exceptions. c’est faire preuve d’un manque de juge- ment qui ne devrait étre encou- ragé d’aucune facon Un ancien ami, Rohert PLOUFFE ‘Saint-Jean. Québec _ N.D.L.R. M. Mare Pilon est un éditorialiste pour le service de presse §.0.P. de Montréal. La plupart des hehdos du Québec se servent de ce service de presse. Pour le bénéfice de ce lecteur, nous lui conseillerions la lecture d’un ouvrage avant été publié aux éditions Parti Pris intitulé: “Québec - Immigration : Zéro” dont l’autevr est Jean-Claude Lenormand. QU’EST-CE QUE C’EST?: : ‘LE CENTRE INFO BUTS: Promouvoir l’intégration des francophones 4 la vie socio- culturelle du Grand Vancouver. | OBJECTIFS: : 1 — Assurer un service d'information et d’orientation a une population croissante de. francophones du Grand Vancou- ver. : 2— Assurer la sensibilisation de la population a la franco- phonie par la voie de l’informa- tion et de I’éducation. — Ss ACTIVITES: 1— Réception bilingue d’ appels téléphoniques et de visi- © tes au Centre. 2-- Interprétation des be- soins et orientation vers les diffé- : RRS ‘rents services. 3—- Affichage d'information . pertinente, exposition de publi- cations gouvernementales concernant |’emploi, le chémage, — le tourisme, ete... , 4— Traduction de matériel important: ex:: publications pro- vinciales et municipales en an- glais. ‘i 5—- Recherche et. diffusion de l'information pertinente en an- glais et en francais sur toute activité socio-culturelle 4 Van- couver. ESPOIRS: ~ 1— Une meilleure com- “préhension des réalités franco- phones-anglophones. 2—- Une coopération plus profonde entre les personnes des deux langues officielles. » Le Centre Info est a votre service. Venez me voir ou télé- phonez au Centre pour toute | question. Je me ferai un plaisir de vous aider. . Le Centre est ouvert du mardi au vendredi de 9h a 12h380 et de ' 18h30:a 17h. _ 791, Quest 16¢me Avenue, Vancouver Tél. 873-1011 eecimaiieer son Rene