LETTRE DE REACTION AU SOLEIL Le Soleil de Colombie. publiait dans son 6dition du 9 juin dernier, deux articles concernant l'Assemblée générale annuelle de la Fédération des Franco-Colombiens. = En réponse a ces articles, dont les titres étaient: - Réflexion sur la 44° Assemblée générale annuelle de la F.F.C., - La vision francophone en question, vous trolverez, ci-dessous, copie de la lettre signée par madame Marie Bourgeois, présidente de la Fédération. Cette lettre était adressée a monsieur Patrick Audifax, rédacteur du Soleil de Colombie. Monsieur, K la lecture des articles publiés dans Le Soleil de Colombie du vendredi 2 juin dernier, nous nous permettons quelques commentaires afin d'6clairer la population et - il faut bien le dire - Le Soleil de Colombie, sur La Fédération des Franco-Colombiens. Il est, en effet, regrettable que nous n'ayons pas eu le plaisir de rencontrer monsieur Alexandre et que 1'éditeur du Soleil de Colombie n'ait pas cru bon de solliciter une entrevue auprés des dirigeants de la Fédéra- tion. Une telle rencontre aurait permis a4 notre seul média 6crit franco- phone d'avoir une juste compréhension des 6événements de la fin de semaine et, par la suite, informer correctement les lecteurs de votre hebdomadaire sur les objectifs d'une telle rencontre. Rappelons ici la mission de La Fédération des Franco-Colombiens: représenter, promouvoir et défendre les droits et intéréts des francophones de la Colombie-Britannique. Les moyens utilisés pour atteindre ces buts sont, bien sar, l'action politique et le service aux membres. Ces actions permettent de créer un climat favorable pour les francophones qui désirent vivre quotidiennement en frangais. Nous pensons ici 4 l'obtention du permis de conduire, a l'intégration ou 4 la réintégration sur le marché du travail, au service des postes, @ l'assurance-chdémage et 4 l'assistance sociale), aussi bien que les services para-gouvernementaux (tels les soins médicaux et autres). Pour y arriver, nous avons fait l'inventaire des services en fran- gais. Pour la Fédération, cette recherche est un instrument de base servant 4 revendiquer les droits des francophones auprés des instances gou- vernementales. De plus, n'oublions pas le travail effectué dans le cadre de l'Opération Loi Scolaire, travail qui n'est sans doute pas terminé et qui offrira aux francophones de cette province l'opportunité de s'éduquer dans leur langue maternelle. Pour les autres qui désirent vivre leur francophonie individuellement en participant aux activités socio-culturelles, nous avons publié le Réper- toire culturel qui favorisera les échanges dans chacune des régions de la province. La publication de ce répertoire répond 4 l'objectif de diffusion du produit culturel 6tabli par la Fédération. Il ne faut pas non plus dédaigner la présence de l'annuaire "A votre service en frangais". Sa viabilité prouve encore une fois que les franco- colombiens et les franco-colombiennes ne sont pas des errants, venus s'exiler en terre 6trangére. Ils et elles sont ici chez eux, ont entiére- ment le droit de se doter de ces institutions et de ces services qui leur permettront de s'affirmer en tant que francophones: ceci peut aussi, chez celui ou celle en voie d'assimilation, faire pencher la balance en faveur de sa francophonie. Toutefois, Luc Alexandre a raison quand il mentionne que la communauté "est diverse, disparate, diffuse, dispersée mais solidaire sur un point. La langue." C'est pour cette raison méme que tout organisme fédératif, aussi bien intentionné soit-il, se dirigerait incontestablement vers un Echec s'il tentait d'@étre toute chose A toute personne. La Fédération des Franco-Colombiens doit. donc privilégier certains domaines d'intervention.