VOLUME 3, NUMERO 6 LA PAGE ECONOMIQUE PAGE 2 LE CHEMIN DE L’ENTREPRENEURIAT LE PROFIL D’UNE ENTREPRENEURE: DR. GHISLAINE LAUZON Cest en 1985, armée d'un dipléme en optométrie fraichement émis par l'Université de Montréal, que Ghislaine Lauzon est débarquée en Colombie-Britannique. Elle a choisi cette belle province en toute connaissance de cause, puisqu’elle y avait déja passé quelques étés et une année sabbatique dédiée a I'ap- prentissage de l'anglais. Elle a commencé sa carriére d'opto- métriste a la Clinique Evans, située a Prince George. Travaillant comme employée pour un autre op- tométriste, elle avait la chance de faire les cliniques ambulantes dans les petites communautés du nord de la province. Elle partait, en compa- gnie d'un opticien et d’une secré- taire, pour faire des examens de la vue a Burns Lake, Hazelton, Van- derhoof, MacKenzie et Fort St-John. Leur fourgonnette contenait tout l'équipement nécessaire pour faire des examens de la vue a partir de leur chambre d’hétel. Une chambre d’hétel servait de salle d’attente alors que la deuxiéme chambre servait de salle d’examen. L’équipement mobil y était installé et du matin au soir les patients défilaient. Pour les habi- tants de ces communautés éloi- gnées, c’était la seule fagon de se faire examiner les yeux sans avoir a se déplacer. Le Dr. Lauzon se rappelle de cette période comme étant difficile mais aussi trés valorisante. « C’était une belle expérience pour une nouvelle diplémée. On devait apprendre a travailler avec ce qu'on avait et on faisait des examens de la vue de 9 heures du matin a 9 heures du soir », nous relate le Dr. Lauzon. Elle a travaillé pour cette clinique pendant 9 mois jusqu’a ce qu'elle déménage a Campbell River en juin 1986. Elle s'est mariée au mois d'aout et a ouvert sa clinique, Campbell River Optometry, peu de temps apres. La décision de partir 4 son compte a été facile 4 prendre. Il n'y avait personne pour qui travailler a Campbell River. Le marché était 4 point pour une nouvelle entreprise. Les choses allaient tellement bien qu’en 1992 la décision d’agrandir a dd étre prise. Le bureau existant, une salle d’examen et une salle qui servait a la fois de dispensaire et de salle d'attente, était trop petit pour les besoins de la clientéle. Les plans d’expansion se sont concrétisés lors qu'un terrain, adja- cent a la clinique existante, a été mis sur le marché. Le Dr.Lauzon et son mari, qui travaillait a l’époque en foresterie 4 Pt. McNeill, ont acheté le terrain avec l'intention d'y construire une nouvelle clinique. Il s'agissait d’un plan audacieux, mais comportant un certain risque aussi. Don Huestis, le mari du Dr. Lauzon, quitterait son emploi en foresterie pour aider le contracteur a construire l'édifice. Par la suite, il suivrait une formation d’opticien dordonnance. L’édifice, en plus de la clinique et d'un local a louer, au- rait un laboratoire pour la confec- tion de lunettes. Pour compliquer les choses encore plus, le Dr. Lau- zon attendait son deuxiéme enfant! Le printemps de 1993 a été mémo- rable pour la famille Huestis et Lauzon avec non seulement I’inau- guration d’une nouvelle clinique, mais aussi la naissance de sa deuxiéme fille seulement quelques mois plus tard. L’équilibre entre la famille et le tra- vail est une considération trés im- portante pour cette optométriste. « Ce que j'apprécie le plus de tra- vailler pour moi-méme, c’est Ia li- berté que j'ai. I] n'y a personne pour me dire quoi faire et quand le faire. Le travail est plus motivant quand on le fait pour soi-méme. » nous relate le Dr. Lauzon. Elle se dit satisfaite du mode de vie que son entreprise lui procure. Elle pourrait avoir des associés ou ouvrir des bureaux satellite dans d'autres communautés. Mais elle n’en veux pas. Elle préfére travailler en opto- métrie, avec les clients, que de pas- ser tout son temps a gérer des em- ployés et faire de la paperasse. Le plus grand défi qu'elle dit avoir rencontré dans sa démarche entre- preneuriale, c'est la gestion du per- sonnel. « Aujourd'hui j'ai la chance d’avoir de bonnes employées qui connaissent bien leur travail, mais il n’en a pas toujours été ainsi » nous dit-elle. « Avant, j'avais 3 em- ployées, alors qu’aujourd’hui je n’en ai que 2 qui sont capables d’en a- complir autant. » Dix-sept ans plus tard, cette entre- preneure ne regrette aucunement son choix de carriére. C’est une femme qui aime véritablement ce qu'elle fait. « L’optométrie, c'est un excellent choix de carriére »,nous dit-elle. « On ne fais pas mal aux gens, on a un horaire qui est agréa- ble, la possibilité de travailler a temps plein, a temps partiel ou pour soi-méme. Si j'avais 4 recommen- cer, je ferais la méme chose. » CAMPBELL RIVER OPTOMETRY 250-287-1014 POUR FAIRE PARAITRE VOTRE PROFIL D'ENTREPRISE DANS LA PAGE ECONOMIQUE, PUBLIEE DANS L’ECHO DE LA VALLEE DE COMOX ET LE FRANCO-LIEN DE CAMPBELL RIVER CONTACTEZ LINE ROBERT- 250-830-0999(4) Le FrANCO-LIEN PAGE 3